L’immense succès que connaissent les ETF, parfois appelés Trackers en France, aussi bien auprès des institutionnels que des particuliers a généré une offre très large sur toutes les places boursières mondiales, et particulièrement en Europe depuis 2008.
Les ETF représentent aujourd’hui jusqu’à 12,5 % du volume total échangé sur les Bourses européennes tel que le London Stock Exchange ou le Deutsche Börse1. Si les ETF se comptent par milliers, on est encore loin de la prolifération des OPCVM classiques qui se comptent eux, en dizaines de milliers.
Avant de vous présenter notre comparatif des ETF CAC 40, rappelons que contrairement aux OPCVM classiques, les ETF ne présentent pas de frais de souscription, de frais de rachat, ou de contrainte d’investissement minimum en dehors du prix du cours, soit moins de 150 Euros pour 85 % des ETF Euronext.
Comparatif meilleur ETF CAC 40 PEA
Il y a aujourd’hui environ 4 600 ETF sur les places boursières européennes dont plus de 1 100 sur Euronext2 où l’on trouve plus de 10 ETF libellés en Euros, qui portent l’estampille « CAC 40 ». Ils ne sont évidemment pas tous identiques et nous proposons ici une étude comparative afin d’en faire ressortir les caractéristiques essentielles, valables et applicables pour tous les ETF.
Tableau comparatif de 11 ETF CAC 40 PEA
Code | Nom | Marché | Emetteur | PEA | Stratégie | Emis en |
C40 | AMUNDI ETF CAC 40 UCITS ETF (A) | Paris | Amundi | oui | 2018 | |
CACC | Lyxor CAC 40 UCITS ETF (A) | Paris | Lyxor | oui | 2018 | |
C4D | AMUNDI ETF CAC 40 UCITS ETF (D) | Paris | Amundi | oui | 2018 | |
LCV | Lyxor UCITS ETF Lev CAC 40 | Paris | Lyxor | oui | Leveraged | 2008 |
DX2G | db x-trackers CAC 40® UCITS ETF (D) | Allemagne | DB x-trackers | oui | 2008 | |
E40 | BNP Paribas Easy CAC 40 ESG UCITS ETF | Paris | BNP | oui | 2005 | |
CAC | LYXOR UCITS ETF CAC 40 (D) | Paris | Lyxor | oui | 2000 | |
FR3S | 3X Daily Short Cac 40 | Italie | ETFS Equity Securities | oui | Leveraged & Short | 2014 |
SHC | Lyxor CAC 40 Daily (-1x) Inverse UCITS ETF | Paris | Lyxor | oui | Short | 2008 |
BX4 | Lyxor UCITS ETF CAC 40 Daily Double Short | Paris | Lyxor | oui | Leveraged & Short | 2007 |
C4S | AMUNDI ETF SHORT CAC 40 DAILY UCITS ETF | Paris | Amundi | oui | Short | 2009 |
Traitement des dividendes : (A) – Accumulation / (D) – Distribution
Comment choisir l’ETF CAC 40 dans lequel investir
Tous les ETF CAC 40, même si leur sous-jacent est le même, à savoir l’indice phare de la place parisienne, ne sont pas identiques. Nous revenons dans cet article sur 8 critères à l’aune desquels vous devrez évaluer l’ETF pour, en fonction de votre stratégie d’investissement, choisir le tracker le plus approprié.
ETF CAC 40 : choisir entre Leveraged et Short
Ce sont probablement les caractéristiques principales qu’il faut observer en premier lieu car elles déterminent le comportement de l’ETF : le Leveraged multiplie le rendement journalier, tandis que le Short délivre le rendement journalier inverse.
ETF CAC 40 Leveraged
Les Leveraged ETF démultiplient le rendement journalier via un effet de levier obtenu grâce à un emprunt intrinsèque : si l’investisseur achète une part de 100 Euros d’un ETF Levier 2 et que le CAC 40 gagne 5 %, soit 5 Euros, l’émetteur aura en fait emprunté 100 Euros de plus, pour placer en tout 200 Euros qui retournent alors 10 Euros de gains, soit +10 % de la mise initiale de 100 Euros : le rendement est doublé. Ce principe simple, fonctionne dans les 2 sens, avec différents multiples (x2, ou même x3) et l’opération est transparente. Cependant, quelques contraintes se posent et ces ETF font parfois polémique. Le risque de perte est limité au montant investi mais le talon d’Achille est l’érosion sur le long terme en cas de forte volatilité du cours de l’indice suivi : effet connu sous le nom de Leveraged ETF decay ou Beta Slippage. À titre d’exemple, l’ETF Direxion Daily Russia Bull 3X ETF (RUSL) a perdu 90 % de sa valeur en 2014 et n’a pas symétriquement délivré la reprise russe en 2015.
ETF CAC 40 Short
Les Short ETF offrent le rendement inverse de l’indice : si le CAC perd 10 %, le Short CAC 40 gagne 10 %. Mais, là aussi et pour les mêmes raisons que pour les ETF Leveraged, des vices de forme apparaissent sur le long terme où le Short ne sera jamais exactement égal au rendement inverse de l’indice. En fait, statistiquement, sur le long terme et du fait de la volatilité combinée à l’emprunt intrinsèque sous-jacent, les ETF Leveraged et Short vont entraîner une érosion du capital initial, quelle que soit la direction du marché.
La recommandation est très simple : ne pas acheter d’ETF Leveraged ou Short, surtout sur le long terme, si l’on ne comprend pas les phénomènes liés au Beta Slippage, largement documentés, où se mêlent mathématiques, finances et … marketing. Les ETF Short et Leveraged correspondent aux besoins d’investisseurs avertis uniquement.
ETF CAC 40 Euronext : choisir entre Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne
La multiplicité des ETF sur Euronext peut être due aux répliques du même ETF sur plusieurs bourses, puisque Euronext représente en fait 4 places de cotations depuis 2002. Les ETF sont aussi souvent listés sur plusieurs places boursières, par exemple, dans le cas du CAC 40, les ETF de Amundi C40 et GC40 ont des cours strictement identiques sur XETRA et Euronext Paris respectivement. Il se peut cependant qu’un courtier en ligne limite l’accès à l’une ou l’autre des Bourses ou appliques des tarifs de courtage différents.
L’éligibilité PEA de l’ETF CAC 40
Beaucoup d’investisseurs Français vont utiliser l’enveloppe fiscale du Plan Epargne en Actions (PEA) pour optimiser la taxation. De fait, au-delà de 5 ans de détention du plan, le titulaire bénéficie d’une exonération complète de l’impôt sur les plus-values et doit seulement s’acquitter des prélèvements sociaux. Aujourd’hui, environ 45 % des ETF Euronext sont éligibles au PEA, mais certaines classes d’actifs en sont complètement exclues, comme les obligations américaines ou les small caps asiatiques par exemple. Les ETF CAC 40 de notre exemple sont tous éligibles. À noter que l’éligibilité n’est pas éternelle et varie selon la législation et la conformité du fond à cette dernière.
Rendement global et dividendes : quel indice CAC 40 choisir ?
Les ETF « cherchent à répliquer » l’indice. Mais certains, inévitablement, réussiront mieux que d’autres. Théoriquement, il est possible qu’un ETF qui suit le CAC40 TR ait des rendements moindres qu’un ETF qui suit le CAC40 NR (du fait de frais de gestion élevés par exemple).
Beaucoup d’émetteurs communiquent mal sur ce point. Le DICI, la fiche ETF du site de l’émetteur, et les cours réels, fournissent parfois des informations contradictoires.
Indépendamment de l’objectif PR/TR/NR, certains ETF distribuent des dividendes réels, tandis que d’autres capitalisent dans le fonds de l’ETF. Les dividendes entraînent des baisses de cours automatisées et suivies par le marché. Il n’est donc pas possible de se contenter de l’analyse graphique du cours uniquement pour en déduire le rendement global. En effet, les ETF à distribution connaissent alors des chutes importantes lors des paiements de dividendes. Les cours de C4D et CAC par exemple « dévissent » en Juillet 2014 de plus de 2 % en une journée, lors de la distribution annuelle.
Les montants et fréquence des dividendes distribués ou capitalisés restent à la discrétion des émetteurs, et varient donc selon l’ETF.
Il existe en fait plusieurs indices CAC 40 et, derrière une simplification excessive, se cache la question des dividendes que les entreprises du CAC 40 versent. L’indice de référence CAC 40 se décline en fait en 3 grandes versions que l’on reconnait via un acronyme ou un mnémonique, et dont les différences de rendement sont de l’ordre de 5 % par an. Mieux vaut les connaître …
ETF CAC 40 PR ou Price Return
Avec un ETF CAC 40 PR ou Price Return (code PX1), l’indice ne prend en compte que les changements des prix des composants, à savoir les cours des 40 entreprises du CAC 40.
ETF CAC 40 TR ou Total Return
Avec un ETF CAC 40 TR ou Total Return (code PX1GR), le calcul intègre cette fois le prix mais aussi les dividendes et intérêts. En pratique, le calcul considère que les dividendes sont virtuellement réinvestis ou capitalisés dans l’indice. Cet indice fait 27 % de plus sur 5 ans que le précèdent, soit 4,9 % par an en moyenne, soit l’impact des dividendes.
ETF CAC 40 NR ou Net Return
Avec un ETF CAC 40 NR ou Net Return (code PX1NR), est intégré une notion de taxation sur les dividendes des sociétés quand elles y sont soumises. Les dividendes sont ici réinvestis nets d’impôts. Cet indice fait 10 % de moins que sa version Total Return sur 5 ans, soit -1,9 % par an environ.
Il apparaît alors plus avantageux de choisir un ETF qui réplique l’indice CAC40 TR pour une question de niveau de rendement. La théorie est claire, mais la pratique l’est moins. En effet de nombreux paramètres entrent en compte qui peuvent avoir des conséquences non négligeables sur le rendement du tracker :
Code | Nom | Emetteur | RG1* | RG3 | Type | TFE |
C40 | AMUNDI ETF CAC 40 UCITS ETF | Amundi | 38.06% | 32.60% | Capitalisation | 0,25% |
C4D | AMUNDI ETF CAC 40 UCITS ETF | Amundi | 37.62% | 32.17% | Distribution | 0,25% |
DX2G | Db x-trackers CAC 40® UCITS ETF (DR) | DB x-trackers | 38.06% | 32.52% | Distribution | 0,20% |
E40 | BNP Paribas Easy CAC 40 UCITS ETF | BNP Paribas | 35.02% | 29.23% | Distribution | 0,25% |
CAC | LYXOR UCITS ETF CAC 40 | Lyxor | 37.72% | 31.41% | Distribution | 0,25% |
*au 10/10/2021 – Rendement Global 1 et 3 ans.
On voit ici qu’indépendamment de 1 – le type d’indice CAC40 suivi, 2 – la méthode de distribution de dividendes, 3 – le montant de ces dividendes et 4 – le TFE, des différences de rendement apparaissent sur de longues durées. Il devient ainsi intéressant de comparer des ETF ayant de longs historiques de cours.
La qualité de la réplication de l’ETF CAC 40 : tracking error et tracking difference
Souvent utilisé comme argument commercial, la tracking error représente la volatilité annualisée du cours de l’ETF par rapport à son indice. On pense souvent que c’est une mesure de la capacité de l’ETF à « coller » à son indice en termes de rendement. On ne mesure en fait que sa stabilité par rapport à l’évolution générale de l’indice. Ainsi, si l’ETF perd chaque année 5 % de rendement par rapport à l’indice, mais en répliquant au plus près ses variations journalières (à quelques points de base près), la tracking error sera excellente. Elle est ainsi plutôt une mesure du risque de déviation journalière et concerne peu les investisseurs moyen et long terme qui préfèreront la tracking difference.
La tracking difference, aussi appelé écart de performance, indique le décalage positif ou négatif de l’indice par rapport au cours de l’ETF, si besoin ajusté pour les dividendes (pour les ETF distributifs). Dans un monde parfait, la tracking difference devrait être égale au TFE de l’ETF. Lyxor par exemple publie la tracking difference pour l’ETF CAC, dans les « fiches techniques » et non dans le DICI, avec bien sûr des rendements basés là aussi sur des cours ajustés, puisque l’ETF CAC est distributif.
Tableau tracking error et tracking difference d’un ETF CAC 40
On comprend que tracking error et tracking difference sont indépendantes et que l’argument marketing « best tracking error » n’a en fait pour certains investisseurs, que très peu d’intérêt. À noter également : la tracking difference étant un écart de rendement, elle se reflète directement dans le cours ajusté des ETF, que l’on peut ainsi comparer directement. La tracking difference ne sert alors qu’à expliquer les rendements relatifs qu’a posteriori.
Le coût du spread de l’ETF CAC 40 : encours, volume et liquidité
En plus du coût de transaction du courtier en ligne, qui n’est généralement pas dépendante de l’ETF, s’ajoute le coût de la moitié du spread. Ce dernier n’est pas négligeable : l’investisseur va payer à l’achat/vente et en moyenne, la moitié de la différence entre la proposition d’achat la plus haute et la proposition de vente la plus basse de l’order book : c’est le bid-ask spread. Le spread peut permettre de mesurer la liquidité d’un produit de Bourse. Elle est publiée intraday ou à la clôture sur différents sites dont celui de Euronext.
La finance académique n’a pas figé la définition exacte de la liquidité. En effet, un ETF peut être émis sur plusieurs Bourses, de même que ses sous-jacents, données difficiles à consolider. Il existe de plus un marché OTC (Over The Counter) et secondaire (la place boursière), le premier étant plus difficile à prendre en compte.
Malgré tout, il est généralement entendu et plus récemment démontré5 que le spread est lié à :
- la liquidité du sous-jacent ;
- la taille de l’ETF ;
- le type de réplication : les ETF synthétiques ont un spread plus réduit que les ETF physiques, mais l’écart se réduit avec la mise en concurrence ;
- la fragmentation du marché.
L’encours et la réplication sont les 2 paramètres qui sont facilement accessibles pour l’investisseur afin de définir rapidement un niveau de liquidité et donc évaluer la facilité à effectuer une transaction pour un ETF donné. Il faut être vigilant avec les Order Book peu dynamiques et/ou les ETF de faible encours et se renseigner auprès de l’émetteur pour savoir si la liquidité est assurée par une banque teneur de marché (market participant), si l’on prévoit de faire de nombreuses transactions. Inversement, le sujet du spread peut être ressenti comme secondaire pour l’investisseur long terme, Buy & Hold typiquement.
Tableau comparatif des spread ETF CAC 40
Code | Nom | Emetteur | Spread* | Encours* | Volume* |
C40 | AMUNDI ETF CAC 40 UCITS ETF | Amundi | 0,06% | 1030 | 25 |
C4D | AMUNDI ETF CAC 40 UCITS ETF | Amundi | 0,05% | 230 | 2,3 |
E40 | BNP Paribas Easy CAC 40 UCITS ETF | BNP | 0,12% | 165 | 31 |
DX2G | Db x-trackers CAC 40® UCITS ETF (DR) | DB x-trackers | 0,04% | 154 | –** |
CAC | LYXOR UCITS ETF CAC 40 | Lyxor | 0,04% | 3731 | 60 |
*Spread au 11/10/2021 entre 9h30 et 10h00, Volume journalier moyen entre le 04/10/2021 et le 08/10/2021 en millier de transactions, Encours en M€ au 10/10/2021, données Tradedirect.ch
** pas de données pour cet ETF
Le TFE de l’ETF CAC 40 : Total des Frais sur Encours
Le TFE ou TER en anglais est généralement assimilé à la commission annuelle de l’ETF. C’est un autre argument marketing important. Il est, pour les ETF, connu d’avance et largement publié. Il représente différents facteurs tels que la complexité de mise en œuvre de l’ETF pour l’émetteur, son niveau de risque (donc de garantie) et la concurrence pour un indice répliqué donné comme dans tout marché. Il est ainsi un bon indicateur de comparaison d’autant qu’il impacte directement le cours de l’ETF et la tracking différence comme on l’a vu. Le coût est aussi le facteur le plus important cité dans l’enquête ETF Survey 2014 de l’EDHEC6.
Sur Euronext, le TFE minimum est tombé en 2014 sous la barre symbolique des 0,10 % avec l’ETF Vanguard S&P 500 ETF à 0,07 % (VUSA). Mais la guerre des prix est engagée depuis bien plus longtemps aux États-Unis où de nombreux ETF affichent un TFE égal ou inférieur à 0,10 % contre seulement 18 ETF aujourd’hui sur Euronext. On retrouve notamment aux USA S&P500 Vanguard S&P 500 à 0,03 % (VOO). Le TFE moyen en Europe est compris entre 0,95 % et 0,04 %, du fait d’une concurrence très rude dans un secteur maintenant mature. Notons que le TFE des ETF Leveraged and Short, des ETF Thématiques ou encore des ETF gérés activement est souvent plus élevé en raison de la valeur ajoutée et/ou de la complexité de la structure du produit.
Dans ce contexte, il est donc important de faire jouer la concurrence et de scruter les TFE de différents ETF suivants des indices similaires ou identiques, donc très corrélés. Afin de faciliter cette recherche, il existe des « screener » d’ETF comme JustETF, Quantalys et ETFStream, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Comparaison de la performance des ETF sur JustETF
Cette vue permet également de faire apparaître d’autres ETF qui ne suivent pas le CAC 40 mais d’autres ETF traquant des valeurs françaises. Dans cet exemple, on voit que les MidCap et les PME offrent un rendement bien inférieur au CAC 40, lequel regroupe seulement les plus grandes capitalisations boursières.
ETF CAC 40 : réplication synthétique ou physique ?
En 2021, il existe en Europe deux fois moins d’ETF synthétiques que d’ETF physiques4 mais ces derniers ont 3 fois plus d’encours. Le débat concernant l’opposition synthétique/physique fait encore rage aujourd’hui, essentiellement autour de la notion de risque de contrepartie, notamment en cas de faillite. La différence fondamentale se situe effectivement sur la nature du sous-jacent qui est réellement acquis pour le physique, et répliqué via des produits dérivés pour le synthétique (swap-based ETF).
Le débat est complexe et parfois biaisé pour différentes raisons :
- La terminologie seule est engageante. Physique rappelle le tangible, le solide, tandis que synthétique est un terme plus dépréciatif. De nombreux néophytes fuient les synthétiques sur cette impression.
- La réplication physique est très contraignante. Il faut acheter rapidement les composants sur différents marchés, dans plusieurs juridictions, fuseaux horaires, avec des contraintes de liquidités hétérogènes. Cela entraîne des TFE plus élevés pour la réplication physique, ce qui est souvent mal estimé en tant que coût d’évitement du risque.
- Les contraintes sont parfois telles que la réplication physique est simplement impossible et seuls des synthétiques offrent une exposition à certains secteurs5.
- Les ETF synthétiques représentent environ les trois quarts des ETF éligibles au PEA sur Euronext6. Éviter les ETF synthétiques c’est potentiellement se priver d’une optimisation fiscale importante.
- Le risque de contrepartie existe en fait dans les 2 cas. Les ETF physiques peuvent utiliser un mécanisme de prêt avec une contrepartie (souvent la banque mère) appelé security lending. Le risque associé peut être rapproché de celui du swap du synthétique. Ainsi, le risque de contrepartie n’est pas propre au synthétique car la banque prêteuse pourrait, là aussi, faire faillite7.
- La législation (UCITS, CESR, ESMA) joue son rôle et encadre aussi bien les ETF physiques que les synthétiques.
- Enfin, il faut comprendre la capacité à éviter le risque. Une banque peut faire faillite, c’est entendu. Mais si on considère un scenario où une grande institution (Société Générale, BNP Paribas, Blackrock, etc.), contrepartie d’un ETF, est déclarée en faillite, il reste assez délicat d’affirmer d’avance que les ETF physiques seront écartés de la tourmente
Le débat permet cependant d’obtenir plus de transparence et de législation pour protéger et informer les investisseurs. Il est donc pertinent de s’informer sur ce plan et d’encourager la discussion pour tendre vers une mesure du risque synthétique/physique la plus objective possible.
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1https://www.ft.com/content/1c527341-e99a-4312-8ba2-a23abc63f045
2Source : Euronext et ETFStream, en Octobre 2021. Chiffres exacts : 4622 ETF Européens, 1175 ETF Euronext
3EDHEC European ETF Survey 2014 (Mars 2015)
4 Selon les informations fournies par JustETF
5Par exemple le secteur Energie/Monde sur Euronext. CWE, UTLW, NRGW sont tous synthétiques
6Selon les informations fournies par JustETF
7EDHEC European ETF Survey 2014 (Mars 2015)
8Base ETF360, Mai 2015
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