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Accord États-Unis / Chine : faut-il ajuster son portefeuille ?

Accord États-Unis / Chine : faut-il ajuster son portefeuille ?

Depuis le 2 avril 2025, « Liberation Day », les États-Unis mènent une guerre commerciale en vue de rééquilibrer leur déficit commercial avec tous leurs partenaires. La hausse massive des droits de douane, de par son ampleur, fut une surprise pour les marchés qui ont accusé le coup. La très forte volatilité s’est accompagnée d’un sentiment de panique et la journée du 3 avril 2025 restera vraisemblablement dans les annales des grands mouvements en Bourse. Les droits de douane ont été un véritable catalyseur à la baisse pour les marchés. Les marchés boursiers ont plongé au cours du mois écoulé et en cette mi-mai, les décisions du président Trump autour des droits de douane sont encore et toujours à l’origine de violents mouvements de marché. En effet, le récent deal US-UK, mais aussi et surtout les pourparlers avec la Chine en Suisse en vue d’arriver à un accord entre les deux puissances a redonné espoir aux opérateurs de marché qui reviennent sur les actifs risqués.

Dans ce contexte, comment investir en Bourse ? Faut-il tenir compte des accords décrochés par l’administration américaine pour ses investissements ? Comment adapter son portefeuille aux deals à venir ? Découvrez dans cet article 3 approches à adopter pour profiter des deals obtenus par les US, à choisir selon son profil d’investisseur et notamment sa tolérance au risque.

Comment les deals États-Unis / Chine et États-Unis / Royaume-Uni rebattent les cartes des droits de douane ?

Jeudi 8 mai 2025, un « accord historique », dixit Trump, a été signé entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Le point le plus important à retenir : un taux de base de 10 % pour la majorité des produits britanniques importés aux États-Unis, jusqu’à 20 % pour certains produits, une exemption pourrait même concerner certains produits stratégiques. Notez aussi le rabaissement des droits de douane pour certaines voitures fabriquées en Grande-Bretagne, de 27,5 % à 10 %, dans une limite de 100 000 véhicules par an – soit presque le total des exportations britanniques de l’année dernière. Enfin, le Royaume-Uni supprime les droits de douane sur ses exportations d’éthanol américain pour fabriquer la bière et s’engage à faciliter les exportations américaines de produits agricoles, notamment le bœuf américain.

Mais l’événement qui a galvanisé les marchés, c’est surtout le trêve de 90 jours annoncée lundi 12 mai 2025 entre la Chine et les États-Unis avec pour conséquence l’abaissement temporaire des droits de douane à 30 % dans le sens Chine / États-Unis et à 10 % dans le sens États-Unis / Chine, une avancée significative dans ce dossier épineux de la guerre commerciale sino-américaine qui, rappelons-le, se caractérisait par ses droits de douane prohibitifs de 125 % jusqu’alors dans les deux sens. Cette accord surprise a été salué par les différents places boursières mondiales, y compris le CAC 40 qui affichait +1,37 % de gain à la clôture. Le S&P 500 enregistrait une hausse de +2,70 % quelques heures après l’ouverture. Le Nasdaq progressait même de + 3,33 % le lundi 12 mai quelques heures après l’ouverture des marchés américains. La Tech US, mais aussi le Bitcoin et l’ensemble des actifs risqués profitent de ce revirement de situation.

Quelle réponse aux retournements de situation entre la Chine et les États-Unis pour l’investisseur bon père de famille ?

Pour les investisseurs bon père de famille qui cherchent à valoriser un patrimoine dans la durée, avec une forte aversion au risque et un horizon d’investissement long terme, le Liberation Day, comme les deals successifs qui devraient se succéder dans les jours, semaines et mois à venir, ne devraient avoir aucune incidence sur le portefeuille.

La première des choses à faire est de vérifier que son portefeuille est suffisamment équilibré, avec une bonne diversification  sectorielle, géographique et numéraire des actions, mais aussi que l’ensemble du patrimoine est investi dans différentes classes d’actifs, avec une répartition permettant d’encaisser les chocs, et notamment une présence sur les marchés actions, obligations, immobilier, avec une dose d’or et de liquidités si vous y tenez, par exemple sur des placements sans risques comme les meilleurs livrets bancaires. Si besoin, de légers arbitrages pourront être réalisés pour construire un portefeuille équilibré, solide et résilient.

La deuxième des choses à faire est de conserver son sang-froid, prendre son mal en patience et ne pas bouger. Les profils averses au risque et investisseurs de long terme n’auront aucun intérêt à acheter des titres lors des accords, comme ils n’avaient aucun intérêt à en vendre lors du Liberation Day. Les mouvements frénétiques en réaction aux annonces avec des passages d’ordres de Bourse en cascade n’enrichiront à coup sûr que votre courtier.

On pourra bien sûr toutefois continuer à acheter des titres dans le cadre d’un plan d’investissement avec une stratégie DCA.

Quelle réaction aux deals US pour l’investisseur avisé et réactif ?

Si vous souhaitez malgré tout essayer de tirer profit des retournements de situation dans la guerre commerciale menée par les États-Unis contre le reste du monde et arbitrer chaque deal dans votre portefeuille, nous vous conseillons de n’appliquer cette stratégie qu’à une part limitée de votre capital et de conserver pour le reste de votre patrimoine un portefeuille équilibré de bon père de famille. Nous vous renvoyons aux explications du paragraphe précédent pour savoir comment le construire.

Sur une part très réduite de vos investissements donc, vous pourrez mettre en place des stratégies opportunistes en réaction aux annonces des accords passés entre les États-Unis et les différents pays sur la question des droits de douane. De manière générale, toute baisse des droits de douane concernant un secteur d’activité est favorable aux entreprises de ce secteur. Ainsi, l’abaissement des droits de douane pour certaines voitures fabriquées en Grande-Bretagne, de 27,5 % à 10 %, dans une limite de 100 000 véhicules par an, a profité aux actions Jaguar, Bentley et Aston Martin.

Nous vous conseillons l’achat en direct de titres vifs pour profiter des opportunités qui se présentent à vous, en passant par l’un des meilleurs compte-titres d’un des meilleurs courtiers, et éventuellement en privilégiant l’un des meilleurs PEA si le titre y est éligible, afin de profiter des avantages fiscaux de cette enveloppe. En revanche, nous vous déconseillons les produits dérivés à effet de levier, à réserver aux traders avertis.

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Enfin, si vous êtes un trader averti peu averse au risque qui avez l’habitude de jouer à la hausse comme à la baisse les opportunités du moment, la période qui s’ouvre à nous, faite de deals successifs pourra vous servir de terrain de jeu.

Les communiqués détaillé des différents deals pourront vous aider à arbitrer quelles valeurs jouer à la baisse (short selling) et quelles valeurs jouer à la hausse. Attention avant de vous positionner à bien tenir compte dans votre analyse fondamentale des implications de l’annonce sur les droits de douane (toute erreur d’interprétation serait catastrophique) et à réaliser une analyse technique approfondie avec une identification claire et précise des supports et résistances sur lesquels vous allez vous positionner. On pourra en effet viser une hausse des cours sur les actifs impactés positivement par les accords (abaissement des droits de douane) ou se positionner sur la baisse d’actifs qui sortiront perdants des décisions prises par l’administration Trump dans leur ensemble, au-delà des seuls droits de douane. Ainsi, par exemple, l’action Sanofi recule depuis plusieurs jours après que la Food and Drug Administration a nommé Vinay Prasad au poste de directeur du centre de biologie et de recherche, un dirigeant antivax et hostile à l’industrie pharmaceutique, et après que Donald Trump a annoncé vouloir faire baisser par décret le coût des médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis et mettre en place des droits de douane « importants » sur les importations de produits pharmaceutiques.

Il est indispensable de bien connaître les produits dérivés que vous allez utiliser, ainsi que toutes les caractéristiques propres aux produits : barrières désactivantes des turbos par exemple, ou encore le facteur temps des options ou bien la notion de marge des futures, autant d’éléments cruciaux à bien comprendre avant d’utiliser ces produits dérivés.

Veillez à bien respecter votre money management, et prêtez notamment attention à la taille des trades. Nous vous rappelons en outre que l’investissement opportuniste sur des actifs à risque via des produits complexes pour tirer profit des deals sur les droits de douane de l’administration Trump ne peut s’envisager que sur le court terme. Et si sur le très long terme les marchés boursiers sont inexorablement haussiers, sur le court terme, les risques sont immenses. Il est important de souligner qu’il est impossible à un trader de connaître avec certitude le mouvement futur d’un actif.

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