
Retrouvez le tour d’horizon des atouts d’une exposition aux valeurs moyennes et les 3 critères de sélection pour se positionner sur ce marché porteur.
Un contexte économique favorable aux petites et moyennes capitalisations
La reprise mondiale et européenne, un facteur qui plaide en faveur d’un investissement sur les small et mid caps
Les arguments en faveur d’une allocation à cette classe d’actifs particulière que sont les small et mid caps sont nombreux. La première est sans aucun doute le contexte économique actuel. La reprise graduelle de la croissance en Europe ouvre des perspectives intéressantes aux petites et moyennes capitalisations. 2016 fut certes une année agitée avec une remise en cause de la croissance mondiale en début d’année, un Brexit inattendu, une élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis qui a provoqué de forts remous sur les marchés financiers, une amorce de hausse des taux d’intérêts mais en définitive, on a constaté une forte hausse en place depuis mi-2016 et une forte baisse de la volatilité, une amélioration progressive des résultats au fil de l’année, de nombreuses fusions & acquisitions et un flux ininterrompu d’introductions en bourse.
Peu à peu se sont mis en place les « moteurs » du marché européen : politique de la BCE accommodante, baisse des matières premières, etc. Le premier semestre 2017 poursuit sur cette lancée avec une croissance désormais bien visible en Europe, un dollar et des matières premières en baisse, des taux d’intérêts qui restent faibles, élément qui favorise considérablement les fusions-acquisitions des Small et Mid caps. Les résultats 2017 devraient être amplifiés par le levier opérationnel souligne les gérants du fonds Lombard Odier LO Funds-Eurozone Small & Mid caps.
Les incertitudes à venir : des opportunités d’investissement ?
Certes 2017 pourrait bien nous réserver des surprises et à l’heure où nous écrivons cet article des incertitudes fortes pèsent sur les échéances électorales françaises et allemandes. Mais Xavier Lagrandie gérant de portefeuille chez Lombard Odier pour le fonds LO Funds-Eurozone Small & Mid caps se veut confiant. « Deux scénarios sont possibles. Même un scénario négatif serait intéressant car une correction des marchés créerait de réelles opportunités d’achat puisque les résultats des entreprises sont plutôt bons. « Il n’y a aucune raison à une inflexion de la tendance constatée au 1er semestre » souligne Xavier Lagrandie. Michel Leblanc, lui aussi gérant de portefeuille chez Lombard Odier pour le fonds LO Funds-Eurozone Small & Mid caps, va également dans ce sens, précisant que « les sociétés que l’on voit se portent bien, les bilans sont sains. Avec un multiple d’environ 3 des chiffres d’affaires couplé à des taux d’intérêt et des frais financiers en baisse, on peut parler de croissance par nature des small et mid caps ».
Un scénario catastrophe représenterait donc une source d’opportunité pour acheter des entreprises qui se portent plutôt bien. Xavier Lagrandie insiste « ce qui compte, ce sont les fondamentaux. Et rappelons que le politique ne va pas tout changer du jour au lendemain et que les élections présidentielles sont suivies d’élections législatives ». Les deux gérants reviennent également sur le Brexit pour étayer leur propos qui à leur sens a créé de grosses opportunités d’achats. L’Italie et le référendum qui a entraîné le départ de Matteo Renzi n’a pas eu de conséquences catastrophiques pour les petites et moyennes capitalisations. Au contraire, l’Italie grâce au PIR, équivalent du PEA-PME français a été une véritable opportunité pour les petites et moyennes entreprises cotées qui ont également profité de l’équivalent du crédit impôt recherche en France. Tout n’est donc pas si noir et semble même radieux pour les petites et moyennes capitalisations.
Small et mid caps versus grandes capitalisations
Small et mid caps : des rendements particulièrement intéressants
Les Small et mid caps sortent leur épingle du jeu dans un contexte où le marché obligataire ne rapporte plus autant et où les flux se déplacent vers le marché actions malgré le risque politique. Il faut dire qu’avec un écart de rendement d’environ 6% avec les large caps, les petites entreprises sont une classe d’actifs particulièrement intéressante. De plus, actuellement, la valorisation des small et mid caps n’intègre pas de prime et mid caps par rapport aux larges : pas de prime et leur ratio de valorisation, à des niveaux historiquement bas, est quasiment identique à celui des grandes valeurs. Or, « quand le marché est excessif, on constate des primes de 20% à 30% » explique Michel Leblanc qui ajoute : « Nous ne sommes donc pas dans une situations d’excès et d’emballement sur les petites et moyennes capitalisations comme on a pu en connaître ».
Les small et mid caps ont généralement une croissance plus rapide et offrent traditionnellement un potentiel de performance supérieure aux grandes capitalisations en raison de leur taille, de la focalisation sur un produit et des fusions-acquisitions dont elles font fréquemment l’objet.
Des secteurs entiers captés par les small et mid caps
« Où que vous alliez, où que vous soyez, observez les marques des choses qui vous entourent, vous verrez, très souvent il s’agit de small et mid caps » déclare Xavier Lagrandie. Il existe en effet 4 000 à 5 000 titres small et mid caps cotés en Europe. Il ne faut pas oublier que pour investir dans certains secteurs, il n’y a pas d’autres alternatives qu’un investissement dans les petites et moyennes capitalisations, car en effet, des secteurs entiers sont captés par les small et mid caps dans le monde.
Xavier Lagrandie prend l’exemple du secteur des aides auditives ou des équipementiers de l’industrie automobile comme Stabilus, entreprise allemande qui capte 70% de part mondial de vérins à gaz ou comme Brembo, entreprise italienne leader sur les freins de voitures. De plus, ces deux entreprises sont sur un secteur porteur et ne subiraient pas de revers en cas d’un fort développement de la voiture électrique puisqu’elles vendent des équipements qui restent nécessaires qu’il s’agisse d’un moteur thermique ou électrique.
3 critères de sélection des Small et Mid caps
Les gérants du Fonds LO Funds-Eurozone Small & Mid caps se basent sur trois critères décisifs pour sélectionner les meilleures Small et Mid caps : le positionnement, les ratios financiers et le management. Ces trois critères selon eux sont un moyen relativement sûr de choisir des sociétés qui grossiront régulièrement jusqu’à dépasser les 10 milliards de capitalisations et devenir une Large Cap.
Un thème d’investissement porteur
Premier critère de sélection, la société doit se rattacher à un thème d’investissement porteur comme par exemple le vieillissement de la population avec un déclinaison de sous-secteurs privilégiés tels que les maisons de soins, les appareils auditifs comme nous l’avons vu précédemment ou encore l’optique. Les technologies propres et la meilleure utilisation des ressources est également un thème porteur. Les sous-secteurs privilégiés de cette catégorie sont le recyclage, l’isolation, les plastiques hautes performances et les énergies renouvelables. Le Fonds LO Funds-Eurozone Small & Mid caps a donc investir dans diverses petites et moyennes capitalisations de ces secteurs comme Kingspan, entreprise irlandaise leader mondiale des panneaux solaires ou Nordex, société allemande fabriquant des turbines et des éoliennes.
Une rentabilité économique supérieure
Avant d’investir dans telle ou telle small ou mid caps, il convient également d’examiner la situation financière de l’entreprise. En effet, on privilégiera toujours une société capable de générer une rentabilité économique supérieure en prenant en compte différents facteurs tels que le ROE (Return On Equity ou rentabilité des capitaux propres, notion économique qui mesure en pourcentage le rapport entre le résultat net et les capitaux propres investis par les associés ou actionnaires de sociétés), le FCF (Free Cash Flow, qui représente l’argent comptant qu’une entreprise peut générer après avoir dépensé l’argent nécessaire à l’entretien ou au développement de son actif) et également les capacités d’autofinancement.
Un actionnaire de référence
Enfin, les gérants de Lombard Odier recommandent d’investir dans des sociétés ayant un actionnaire de référence. Michel Leblanc s’exclame « Pour les Small et Mid caps, comme pour les Large caps, il faut quelqu’un derrière le guidon pour éviter des risques asymétriques de management ». Derrière le président de la société doit donc se trouver un actionnaire de référence, fiable : « une famille, un Private Equity, un partenaire industriel, etc. Peu importe pourvu qu’il soit capable de juger et modérer les actions sur le management de moyen-long terme » ajoute Michel Leblanc.
Les small et mid caps présentent de nombreux avantages et ont toute leur place dans un portefeuille diversifié. Elles comportent aussi certains risques comme celui de faible liquidité. En effet, les titres de petites et moyennes capitalisations s’échangent souvent sur un marché OTC (Over The Counter, c’est-à-dire de gré à gré et non via une place de marché centralisée) et peuvent donc être moins liquides que ceux cotés sur les principales Bourses de valeurs. Par conséquent, « ils sont susceptibles, particulièrement en cas de baisse des marchés, de passer par une période de manque de liquidité et de connaître à court terme, une volatilité des cours et des écarts considérables entre prix de vente et prix d’achat » explique-ton chez Lombard Odier avant d’ajouter que « le risque de faillite ou d’insolvabilité de nombre de petites capitalisation est supérieur à celui des poids lourds de la coté ».
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