Financement participatif ou crowdfunding : comment investir en 2023 ?

Financement participatif ou crowdfunding : comment investir en 2023 ?




Qu’est-ce-que le crowdfunding ? Comment fonctionne le financement participatif ? Retrouvez les caractéristiques du crowdfunding en vidéo, les atouts et limites du financement participatif ainsi que nos conseils pour réussir votre investissement en 2023.

Le crowdfunding permet d’investir dans l’économie réelle en apportant des fonds à des porteurs de projets en mal de financement via une plateforme spécialisée. Café de la Bourse se penche sur l’investissement participatif.

Qu’est-ce que le financement participatif ?

Définition du crowdfunding

Le crowdfunding désigne toute activité de financement participatif. Il repose sur la mise en relation d’entrepreneurs, de créatifs (ou tout autres porteurs de projets) en mal de trésorerie avec des investisseurs ou des donateurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels, le plus souvent via des plateformes dédiées.

Les premières plateformes de financement participatif dont l’objectif est de mettre en relation porteurs de projets et investisseurs, ont vu le jour dans les années 2000 et se sont multipliées considérablement dans les années 2010. Le phénomène est mondial et la France ne fait pas exception à la règle. Nous assistons aussi depuis quelques années à une concentration du secteur. Nombreuses sont les plateformes qui ont fermé dernièrement, quand d’autres ont été rachetées par des concurrents.

Le financement participatif ou crowdfunding se divise en trois branches : l’equity crowdfunding, le crowdlending et le crowdgiving. Même si certains certaines plateformes de financement participatif mixent plusieurs systèmes, la plupart sont spécialisés dans l’une de ces trois branches du financement participatif.

Le financement participatif avec investissement en capital ou equity based crowdfunding



Les investisseurs financent la société et deviennent actionnaires de l’entreprise, endossant le rôle de business angel.  La prise de participation se réalise avec une détention de titres en direct ou via une holding.

Le particulier peut ainsi participer au financement de PME ou de start-ups. Le potentiel de gain est potentiellement très important (X2, X4, X10 voire plus) mais les risques le sont aussi. Ce type de financement participatif permet aussi de bénéficier d’avantages fiscaux en défiscalisant une partie du montant investi ou bien en investissant via un PEA ou un PEA PME. Notez que le financement participatif avec prise de participation est peu liquide. Vous pourrez avoir beaucoup de mal à sortir de votre investissement, le marché secondaire étant quasi inexistant, et la plupart du temps vous devrez attendre une revente de l’entreprise, une nouvelle levée de fonds, ou encore une introduction en Bourse.

Le particulier investisseur joue un rôle de business angel avec une facilité déconcertante. En effet, les plateformes web sont très simples d’utilisation et les tickets d’entrée sont parfois très modestes.

Parmi les plateformes de financement participatif qui pratiquent le crowdequity, on peut notamment citer Finple, une plateforme de référence pour l’investissement dans des start-ups qui permet aux investisseurs particuliers de devenir business angels.

À noter : le crowdfunding investissement peut aussi se faire sous la forme de royalties. Dans ce cas, il n’y a pas d’ouverture du capital et les investisseurs ne deviennent pas actionnaires de la société mais, en contrepartie de leur investissement, touchent un pourcentage du chiffre d’affaires. L’entreprise s’engage en effet à verser une partie de ses revenus futurs, pendant une durée déterminée, à ses investisseurs. Cela lui permet de lever des fonds propres sans pour autant diluer son capital.

Le financement participatif sous forme de prêt rémunéré avec le crowdfunding de prêt ou crowdlending

Les investisseurs prêtent de l’argent à une société (le plus souvent une TPE ou une PME) qui s’engage à vous rembourser sous forme de mensualités. Certains projets peuvent aussi  être financés par des prêts in fine pour lesquels l’entreprise verse un coupon tous les mois avant de procéder à l’échéance au remboursement du capital initial.  Ce mode de financement fait de l’investisseur un créancier. Ce rôle a longtemps été l’apanage des organismes bancaires. Aujourd’hui, la pratique s’est libérée et désormais, les particuliers peuvent prêter directement aux entreprises contre des intérêts et ainsi participer à l’économie réelle.

Le ticket d’entrée est généralement de quelques dizaines d’euros mais il est possible de prêter jusqu’à 2 000 euros par projet. Les durées de crédit oscillent entre quelques mois à quelques années mais les projets qui s’étalent sur plus de 5 ans sont très rares.

Le crowdlending est la branche du financement participatif la plus dynamique. Elle rencontre un véritable succès auprès des particuliers, notamment grâce à son incursion sur le marché immobilier avec le crowdfunding immobilier. Mais le crowdlending séduit aussi les investisseurs de conviction qui par ce biais financent des petites entreprises dans le secteur de la transition énergétique et/ou actrices du développement durable. Anaxago, encore elle, est une plateforme de crowdlending immobilier incontournable, mais Homunity ou Raizers sont aussi des alternatives à envisager. Côté financement participatif dans des entreprises socialement responsables, on pourra se tourner vers Enerfip par exemple, ou bien Lendosphère.

Le financement participatif de dons ou crowdgiving



Le crowdfunding par le don est la forme 2.0 du mécénat. Le donateur soutient la cause de son choix. Il devient donc mécène et, selon son degré d’implication, peut recevoir un avantage en nature : réduction, prévente, cadeau(x), etc.

Les plateformes de financement participatif spécialisées dans le crowdgiving ou reward-based crowdfunding les plus connues sont Ulule et KissKissBankBank.

Le financement participatif en chiffres : l’essor du crowdfunding

En 2022, la finance alternative en France représentait 2,355 milliards d’euros d’euros, contre 1,88 milliard en 2021, 1,02 milliard en 2020, 629 millions d’euros en 2019, 402 millions en 2018, 336 millions en 2017, 234 millions en 2016 et 167 millions en 2015.  Ainsi, avec + 25 % entre 2021 et 2022, le crowdfunding continue de s’imposer comme nouvelle alternative de financement en France. Le rythme effréné de la collecte ainsi que les montants conséquents de la collecte montrent l’engouement du public pour ce nouveau moyen de financement.

Pour accompagner la croissance du crowdfunding, devenu un segment à part entière des finances personnelles, depuis la loi Pacte de 2018, le plafond du seuil de collecte a été relevé à 8 millions d’euros lissé sur 12 mois au lieu de 2,5 millions d’euros précédemment.

On constate en 2022 que tous les types de crowdfunding ne progressent pas, et surtout pas dans les mêmes proportions : – 46 % pour les collectes du financement participatif de don, + 33 % pour les collectes du financement participatif de prêt et + 45 % pour les collectes du financement participatif d’investissement. Si le crowdlending s’impose comme star incontournable du financement participatif, le crowdequity rattrape son retard avec des collectes de plus en plus importantes ces dernières années. En revanche, le financement participatif de don enregistre en 2022 un très net recul et une collecte relativement faible, qui s’explique sans doute par le contexte macro-économie actuelle et la très forte inflation qui pénalise le pouvoir d’achat des Français, désormais plus enclins à investir qu’à donner.

Selon le baromètre du crowdfunding France 2022 de Mazars et Financement Participatif France, le crowdlending représente une part écrasante de la collecte avec 2 098,7 millions d’euros collectés contre 150 millions d’euros pour le crowdfunding d’investissement, en hausse notable,  et 106,7 millions d’euros pour le crowdfunding de don, en baisse notable. Le succès du crowdlending peut s’expliquer par la volonté de diversifier son portefeuille avec des produits moins risqués que la prise de participations dans des startups.

On note en 2022 un renforcement très net de l’investissement socialement responsable dans le domaine du crowdfunding. Ainsi, c’est plus de 61 890 projets proposés via les plateformes qui affichaient une dimension sociale ou environnementale, pour un volume de collecte de 552 millions d’euros. Les plateformes de financement participatif comme Enerfip ont bien compris l’intérêt des investisseurs pour la finance durable puisque 73,6 % d’entre elles prennent en compte des critères ESG dans leur approche pour identifier les projets éligibles.

Le cadre juridique du financement participatif en 2023



Les obligations du porteur de projet

Les porteurs de projet, c’est-à-dire l’entité à la recherche de financement, peut être soit un particulier, soit un professionnel, soit une association, soit une collectivité. Le financement participatif est aussi un moyen de financement particulièrement pertinent dès lors que l’on est créateur ou repreneur d’entreprise.

Le porteur de projet qui se lance dans le financement participatif devra trouver la plateforme de financement participatif la plus adaptée à son projet. Pour cela, il peut notamment se tourner vers le site développé par l’association Financement participatif France, la Caisse des dépôts et consignations et Bpifrance.

Le porteur de projet doit obligatoirement définir le projet en précisant les informations suivantes : objet du projet, montant, calendrier à respecter, projection financière et le résultat attendu.

Et bien sûr, les sous obtenus grâce à la levée de fonds du financement participatif doivent obligatoirement être utilisés uniquement pour mettre en œuvre le projet tel qu’il a été défini.

Les obligations de la plateforme

Les plateformes continuent de s’imposer comme le premier canal de financement de l’investissement participatif. Ainsi, en 2022, les plateformes de finance participative représentent 66 % du montant des collectes du financement participatif, contre 15 % pour les conseillers en gestion de patrimoine, 8 % pour les fonds d’investissement, 5 % pour les family offices et 5 % pour les réseaux bancaires.

Ces plateformes sont très encadrées et la réglementation évolue au fil des années au fur et à mesure que le secteur prend de l’importance.

Notez que les plateformes de financement participatif effectuent en amont un travail de sélection des projets, pour ne présenter à leur communauté que ceux qui affichent les finances les plus solides.

Quel que soit leur modèle de financement et de services (crowdequity, crowdlending, crowdgiving), les plateformes de financement participatif doivent respecter un certain nombre d’obligations : collecte de fonds, conservation et gestion de fonds, appel public à l’épargne, distribution de produits financiers, etc.

La plateforme de finance participative, en plus d’informer les potentiels investisseurs des caractéristiques financières du projet (montant, taux d’intérêt, remboursement par le porteur de projet, faculté de rétractation, etc.), doit obligatoirement définir les conditions d’accès à la plateforme et les conditions d’accès aux services proposés dans ses conditions générales de vente (CGV) et d’utilisation (CGU), mais aussi indiquer la procédure de souscription et l’éventuel remboursement en cas d’échec de la collecte. Et enfin, elle doit impérativement déclarer à la Cnil la collecte et le traitement des données personnelles des utilisateurs.

Enfin, les plateformes de financement participatif doivent obtenir le nouveau statut unique européen de prestataire de services de financement participatif.

Depuis 2014, c’est une ordonnance qui définissait le cadre réglementaire du financement participatif, avec pour objectif une sécurisation juridique des transactions et une protection des investisseurs, notamment via la création d’un statut d’intermédiaire en financement participatif pour les sites de prêt et un statut de conseiller en investissements participatifs pour les sites d’investissement en fonds propres. Au 31 décembre 2022, on compte en France 125 immatriculations en tant qu’intermédiaires en financement participatif (IFP) et 57 immatriculations en tant que conseillers en investissement participatif (CIP) soit un total de 182 immatriculations.

Toutefois, le règlement européen 2020/1503 relatif aux prestataires européens de services de financement participatif, entré en application le 1er novembre 2021, remplace en France les régimes existants des conseillers en investissements participatifs (CIP) et des intermédiaires en financement participatif (IFP) et les plateformes de financement participatif doivent se mettre en conformité avec la loi pour obtenir le nouveau statut unique européen de prestataire de services de financement participatif. Cependant, les plateformes de financement participatif ont pu obtenir du régulateur un délai supplémentaire pour l’obtention de l’agrément PSFP, la transition doit désormais se faire en 2023 pour l’essentiel du secteur. Notez que le statut d’IFP sera maintenu pour les activités de dons et de prêts non rémunérés.

Une fois agréé, le prestataire peut proposer des activités de financement participatif sous forme de souscription de titres (« crowdequity ») et/ou de prêts portant intérêt (« crowdlending »).  Avec ce nouveau cadre, les prestataires sont soumis à « diverses obligations organisationnelles, de transparence, de gestion des conflits d’intérêts, de diligence ou encore de gestion des réclamations » souligne l’AMF. Retenez également que deux nouvelles catégories d’investisseurs sont créées et définies par le règlement :

  • les investisseurs avertis ;
  • les investisseurs non-avertis qui bénéficient de mesures de protection telles que l’obligation de remplir un test de connaissances avant un investissement, une simulation de la capacité à supporter des pertes, un avertissement spécifique pour tout investissement dépassant un certain montant, un délai de réflexion précontractuel de 4 jours leur permettant de renoncer à investir.

De plus, avec ce nouveau cadre réglementaire européen, les plateformes de financement participatif sont désormais tenues de mettre à disposition des investisseurs une fiche d’information clés sur l’investissement au contenu normé et de 6 pages maximum.

À noter : la loi du 8 octobre 2021 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine des transports, de l’environnement, de l’économie et des finances, à partir du 1er janvier 2022 et pour trois ans, dans le cadre d’un expérimentation, permet aux collectivités territoriales qui le souhaitent de financer leurs projets de financement participatif par des obligations.

Les contrôle qui font du financement participatif un système très encadré

Les plateformes de financement participatif se doivent de respecter leurs obligations. Des contrôles peuvent avoir lieu ayant pour objectif de protéger les investisseurs. C’est l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui exercent ces contrôles. Notez aussi que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) peut mener des contrôles sur les plateformes de finance participative qui exercent ou prévoient d’exercer l’activité de facilitation d’octroi de prêts.

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Pourquoi une entreprise a recours au crowdfunding : les avantages du financement participatif pour les entreprises



Le crowdfunding présente de nombreux avantages pour une société : elle lui permet en effet de diversifier ses sources de financement qui ne se résument dès lors plus seulement aux ressources bancaires et aux fonds propres. Autre atout : gagner en simplicité et en rapidité lors d’un projet de développement. En effet, le financement participatif est un outil puissant de collecte. En moyenne, une PME peut finaliser sa collecte de crowdlending en 2 jours. Le financement d’un projet obligataire immobilier mettra environ 15 heures. En matière de crowdfunding immobilier, certains projets sont même clos en moins d’une heure. Toutefois, les délais de collectes de crowdequity sont cependant plus longs, tout comme ceux des campagnes de dons qui durent généralement plusieurs semaines.

Et c’est sans compter sur la visibilité qu’apporte une campagne de crowdfunding ! Véritable levier de communication, la campagne de crowdfunding permet, outre le fait d’améliorer ses finances, de faire connaître son projet entrepreneurial auprès de business angels et particuliers, de tester sa popularité auprès du grand public et de faire parler de lui dans la presse si les montants levés sont conséquents, voire si le type de levée est novateur comme par exemple une ICO en monnaie cryptée créée pour l’occasion. Le relais sur les réseaux sociaux d’une campagne de crowdfunding n’est pas non plus à négliger, il peut même devenir viral. Et même si la presse et le buzz sur les réseaux sociaux ne sont pas au rendez-vous, on notera que les contributeurs sont généralement enthousiastes et se transforment alors en véritables VRP de la marque et du projet. En plus d’être de potentiels clients, ils sont donc des ambassadeurs et des soutiens. Ou comment le crowdfunding devient un outil de marketing avancé.

Au-delà de l’aspect purement communicationnel, le succès d’une campagne de financement participatif est aussi un gage de confiance et un outil pour mesurer le potentiel de réussite d’un projet, chose dont les investisseurs institutionnels ont bien conscience et qui favorise leur soutien.

Pourquoi un investisseur se lance dans le crowdfunding : les avantages du financement participatif pour l’investisseur

Investir dans la finance participative revêt de nombreux avantages pour l’investisseur particulier. D’abord, ce nouveau mode de financement permet d’investir dans des petites et moyennes entreprises assez facilement mais aussi d’avoir la satisfaction d’investir dans l’économie réelle. C’est également un moyen efficace de diversifier ses investissements. D’autant qu’il est possible de multiplier les investissements puisqu’il est possible d’investir dans un projet avec quelques dizaines ou centaines d’euros seulement.

Par ailleurs, le crowdequity permet de bénéficier d’une réduction d’impôt au titre d’une prise de participation au capital d’une entreprise non cotée.

Le crowdfunding est-il rentable ?



L’objectif d’un investissement en crowdfunding reste, comme pour tout investissement, la rentabilité. Comme vous avez pu le voir à travers les exemples, la rémunération peut prendre plusieurs formes : intérêts dans le cas du prêt rémunéré (crowdlending) ou éventuels dividendes dans le cas de la prise de participation (equity). Dans le cadre de l’equity crowdfunding, l’investisseur peut également bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu et percevoir une potentielle plus-value s’il cède ses actions.

Deux éléments doivent être pris en compte dans le calcul de la performance financière : le risque encouru (le taux de défaillance des projets notamment) et le rendement espéré. Pour comparer les différents types de crowdfunding, on peut utiliser le ratio rendement / risque, qui permet de simplement comparer le rendement de plusieurs investissements par unité de risque prise (budget de risque). Plus le ratio est élevé, plus l’investissement est attractif.

Mais un des intérêts non négligeables du crowdfunding est aussi de sensibiliser les internautes et particuliers investisseurs à la démarche de création d’entreprise, au financement des entreprises et au processus de développement d’une TPE / PME.

Découvrez également notre dossier 10 conseils pour investir dans les PME

Conseils pour réussir son investissement dans le financement participatif en 2023

Même si Tristan Grué, fondateur de la plateforme de crowdfunding Bolden, considère que le crowdfunding est « une véritable révolution culturelle dans l’écosystème entrepreneurial » et « un pont entre les entrepreneurs et la société civile, un pont à protéger, consolider, et développer », votre enthousiasme ne doit pas vous aveugler. Voici donc quelques conseils à prendre en compte.

Le risque zéro n’existe pas et tout investissement comporte des risques. Surtout lorsque l’on choisit d’investir dans des petites entreprises dont le taux de défaillance est traditionnellement plus élevé que les entreprises plus grandes et plus matures. Les risques du crowdfunding peuvent être réduits, à condition de respecter certaines règles qui relèvent davantage du bon sens que de la stratégie financière :

  • Privilégiez la diversité dans vos investissements. « On ne met pas tous ses œufs dans le même panier » dit la sagesse populaire. Diversifiez donc vos investissements pour réduire l’impact d’une défaillance d’entreprise sur l’ensemble du portefeuille de placements.
  • Investissez avec un partenaire de confiance : choisissez une plateforme qui possède le label « Plate-forme de financement participatif régulée par les autorités françaises » et qui sélectionne strictement les projets, sans vouloir faire du volume à tout prix.
  • Malgré le soin porté au choix de la plateforme, vous n’êtes pas à l’abri de voir cette dernière mettre la clé sous la porte. Il est donc important que le réflexe de diversification s’applique aussi aux plateformes. Investissez dans plusieurs projets certes, mais aussi sur des projets issus de plateformes différentes. Ainsi, vous pourrez aussi profiter des atouts et spécificités des différentes plateformes.

Enfin, sachez que dans le cas de l’equity-based crowdfunding, la société a le choix entre deux pratiques à connaître : faire entrer les investisseurs au capital en direct, ou bien par le biais d’une holding d’investissement.

L’investissement direct par lequel les investisseurs deviennent actionnaires signifie que ces derniers intègrent la structure. Ils possèdent un droit d’information sur la situation de la société, peuvent assister et voter aux assemblées générales. Si le crowdfunding qui s’adresse aux particuliers permet à Monsieur tout le monde de devenir actionnaire de telle ou telle société, sachez toutefois que les professionnels sont souvent réticents à l’idée d’investir aux côtés de particuliers, ce qui peut se révéler être un frein à l’entrée de fonds.

L’investissement indirect, via une holding, implique que l’investisseur achète les actions de la holding, spécialement créée par la plateforme pour le projet à financer. C’est la holding ensuite qui investit les fonds apportés dans la société. Il s’agit d’une activité purement financière qui augmente considérablement les coûts pour l’investisseur. C’est ensuite le Président de la Holding (qui n’est pas nécessairement celui de la société dans laquelle vous avez investie) qui organise et assiste aux assemblées générales. Il n’y a plus de liens directs entre la plateforme et le projet, dimension pourtant essentielle du crowdfunding et souvent recherchée par les investisseurs particuliers.

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