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Crypto monnaie : quel avenir pour la monnaie virtuelle ?

Crypto monnaie : quel avenir pour la monnaie virtuelle ?




Alors que les crypto-monnaies passionnent toujours plus les investisseurs qui suivent les cours impétueux des monnaies virtuelles, mais aussi les entrepreneurs et le monde du capital risque qui commence à se tourner massivement vers les ICO, le particulier lui aussi s’informe et se forme sur ce sujet ô combien tendance et révolutionnaire.

Les monnaies cryptées semblent avoir encore de beaux jours devant elles. Mais est-ce vraiment le cas ? Café de la Bourse vous propose un tour d’horizon des scénarios probables autour de la crypto-monnaie. Monnaie du futur ou plus gros krach financier de l’histoire, à vous de vous faire votre idée sur l’avenir des monnaies cryptées.

Monnaie virtuelle : futur plus grand krach boursier de l’histoire

Premier scénario possible : les cryptomonnaies gagnent du terrain avant de disparaître dans un fiasco monumental, engendré par l’explosion d’une bulle colossale. Seuls les geeks et les activistes anti-banques continuent à utiliser la crypto monnaie, comme à ses débuts.

Les risques de la crypto monnaie sont immenses

La Compagnie des CGPI dans un mail publié le 6 novembre 2017 où elle indique son refus de « participer à la consultation pour une règlementation spécifique sur les Initial Coin Offerings et le programme Unicorn » (autrement dit sur le Bitcoin et autres crypto-monnaies), lancée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) fin octobre [2017], alerte sur les risques liés aux Bitcoins et autres crypto-monnaies : « absence de réglementation spécifique ; risques associés à la documentation d’information ; de pertes en capital ; de volatilités ou d’absences de marché ; d’escroqueries et de blanchiments ».

On peut aussi ajouter à cela les risques pointés du doigt par le PDG de JP Morgan qui, en pleine bulle, fin 2017, qualifiait le Bitcoin de plus grande arnaque de l’histoire : « sa valeur ne repose sur aucun actif réel et son taux de change ne représente pas la valeur d’une économie ou une parité de pouvoir d’achat », « la très forte volatilité de ses cours le disqualifie pour l’instant comme actif de refuge contrairement à l’or ». Rappelons également qu’une grande partie de l’ensemble des Bitcoins en circulation est détenue par quelques utilisateurs seulement. Il y a donc une très forte concentration des jetons sur quelques adresses et l’on peut donc comprendre les inquiétudes qui se créent autour des cours du Bitcoin. S’il ne s’agit là que du Bitcoin, force est de constater que de nombreuses crypto-monnaies présentent les mêmes risques.

La compagnie des CGPI, par la voix de son Président d’honneur Jean-Pierre Rondeau s’était montré déterminée fin 2017 : « Il paraît donc qu’il est trop tôt pour lancer une règlementation sur un produit que même les régulateurs ne connaissent pas », poursuit l’association qui conclut ne pas vouloir « participer à cette incompréhensible complicité active ou passive des pouvoirs publics internationaux en se prêtant à un semblant de règlementation qui ne peut que tromper les épargnants quant à des produits qui préparent le prochain plus gros krach financier de l’histoire », indique l’association professionnelle de CIF qui poursuit : « Les crypto-monnaies, dont le Bitcoin est la plus connue, seront le plus énorme scandale financier des années à venir ».

Résultat : en ce début 2020, même si l’AMF a prévu un encadrement des prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), il n’existe à ce jour, selon nos informations, aucun prestataire ayant obtenu l’agrément de l’AMF. Quant à l’investissement en crypto monnaies, il doit se faire seul. Aucun conseiller en gestion de patrimoine ne se risquera à vous conseiller sur ces actifs qui ne sont pas, aux yeux de l’AMF, considérés comme des biens divers.

La spéculation abusive marque la fin de la crypto monnaie

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En effet, la spéculation dont on a constaté avec effarement l’intensité en 2017-2018 pourrait recommencer et même s’intensifier, déclenchant ainsi un krach monumental. Aujourd’hui déjà, mis à part les pirates informatiques spécialisés dans le ransomware ou les trafiquants qui désirent faire bouger des capitaux hors circuits traditionnels ou blanchir de l’argent sale, la majorité des acheteurs de crypto-monnaie investissent dans les monnaies virtuelles dans l’espoir de les revendre plus chères à une autre personne, sans se soucier de la valeur réelle de cet actif. C’est ce que l’on appelle de la spéculation.

Les 80 hedge funds américains qui, en 2017, se sont spécialisés sur les crypto-monnaies afin de profiter de leur volatilité importante alors que cette dernière a déserté la plupart des grands marchés financiers l’ont bien compris. Ils apprécient également que ces nouvelles devises soient très peu corrélées aux marchés traditionnels et peu influencées par eux. Il n’en fallait pas plus pour que les acteurs du secteur de la finance investissent les monnaies cryptées. On peut déjà noter que le groupe du Chicago Mercantile Exchange, bourse spécialisée sur les instruments à terme sur les taux et les changes entre autres, a annoncé le lancement prochain d’un contrat à terme sur le Bitcoin. Les États-Unis permettent ainsi officiellement de spéculer sur la plus célèbre des monnaies cryptées.

Le Bitcoin, première des crypto monnaies créée par Satoshi Nakamoto, entre donc dans la cours des grandes monnaies. Et tout le monde désormais peut investir sur le Bitcoin, mais aussi sur de très nombreuses autres monnaies cryptées : traders, institutions, banques, et particuliers aussi qui peuvent acheter directement une crypto monnaie et la conserver sur un portefeuille ou bien miser sur une monnaie virtuelle au travers un produit dérivé sur une crypto devise proposé par un courtier en Bourse. Et l’on peut même traiter ces devises hautement volatiles avec un effet de levier, de quoi renforcer encore la volatilité des cours, auprès d’utilisateurs de moins en moins experts, à qui les risques et le produit échappent de plus en plus.

Les monnaies cryptées vivotent et s’imposent dans certains secteurs seulement

Dans ce deuxième scénario, on part du point de vue que les monnaies cryptées continueront à coexister auprès des monnaies classiques, régies par les grandes banques centrales, mais ne prendront pas l’essor auquel on les prédestine.

Des monnaies virtuelles pénalisées par la régulation des banques centrales

De nombreux facteurs jouent en la défaveur des monnaies cryptées. D’abord, leur caractéristique première : elles ne sont pas régies et régulées par une banque centrale. C’est à la fois un avantage et un inconvénient. Mais l’avantage ne devrait pas subsister longtemps. En effet, si le Bitcoin ou tout autre monnaie cryptée commence à prendre trop d’importance, les États, les Banques Centrales et institutions financières interviendront afin de le réguler et lui ferait perdre ainsi tout son intérêt.

Et côté inconvénient, l’absence de régulation est sans aucun doute à l’origine de la réputation sulfureuse des monnaies cryptées. Une image négative pas facile à faire oublier et qui devrait donc rester un inconvénient même en cas de régulation. Il faut dire que les premières utilisations des monnaies virtuelles ont été pour le moins illégales : trafic d’armes, de drogue et d’êtres humains. Face à ce tableau noir, plusieurs pays ont lancé une grande offensive contre les crypto monnaies, à l’image de la Chine qui ferme toutes les bourses de Bitcoins et interdit les ICO au motif de lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale.

Cybercriminalité et escroquerie : la crypto monnaie sur la sellette

On pense aussi aux nombreux cas de piratage qui viennent encore ternir l’image des monnaies cryptées qui, malgré une technologie qui les rendent impossible à contrefaire (la fameuse blockchain), peinent encore à s’imposer dans l’esprit du commun des mortels comme une solution sûre et inviolable. Peut-être parce que la notion « de gré à gré sur internet » renvoie trop à l’idée de piratage et d’illégalité ? Toujours est-il qu’effectivement, le piratage reste l’un des problèmes majeurs des monnaies cryptées. Les Ethereums correspondant à 30 millions de dollars dérobés en juillet 2017 à cause de failles dans la sécurisation de sites web proposant des portemonnaies a marqué les esprits. Et tant pis s’il n’y a jamais eu de piratage lié au protocole en lui-même, que ce soit sur Ethereum ou sur Bitcoin, du fait de la technologie Blockchain, éminemment fiable et inviolable. Car en effet, si le Bitcoin et d’autres crypto monnaies semblent impossibles à pirater, il n’en reste pas moins qu’elles sont vulnérables à des risques majeurs comme le vol de portefeuille ou les escroqueries.

L’apparition des forks pourrait nuire à la stabilité de la crypto monnaie

Autre point négatif des crypto-monnaies qui pourraint contrevenir à leur développement : les Forks en tous genres et créations à tire-larigot. Les duplications du Bitcoin commencent à se multiplier. Il y a eu le Bitcoin puis le Bitcoin XT, le Bitcoin Classic puis le Bitcoin Unlimited, le Bitcoin Cash, le Bitcoin Gold. L’ethereum n’est pas en reste et subit aussi des Fork (une scission a lieu et une nouvelle monnaie est créée à partir de la technologie de l’ancienne), ce qui nous fait dire que les monnaies cryptées bien établies et relativement anciennes ne sont pas non plus à l’abri des changements. Il faut aussi garder à l’esprit que de nouvelles crypto-monnaies émergent régulièrement, avec plus ou moins de succès. Bref, c’est un secteur en pleine mutation, où les lignes bougent continuellement, et ce manque flagrant de stabilité peut nuire à l’essor des monnaies virtuelles, ou en tous cas à ceux qui souhaitent investir dans ces crypto-monnaies.

Des crypto monnaies pas assez écolos pour percer

Les crypto monnaies sont particulièrement énergivores et même si cela peut sembler anecdotique, il s’agit, sans aucun doute, d’un point qui pourrait freiner le développement des crypto-monnaies. Que l’on songe seulement que chaque transaction en Bitcoin nécessite autant de kilowattheures qu’un foyer américain sur une semaine. D’après le spécialiste Digiconomist, le protocole et l’infrastructure informatiques du Bitcoin consomment au total plus de 26 térawattheures d’électricité par an, soit 26 000 milliards de wattheures. Et l’énergie consommée en un an par le Bitcoin pourrait alimenter 2,35 millions de foyers américains. Alors bien sûr la technologie du Bitcoin est relativement dépassée par rapport à d’autres crypto monnaies comme le Litecoin, l’Ethereum ou le Ripple. La transaction en Bitcoin prend beaucoup de temps avant d’être validée et est particulièrement énergivore. N’empêche ! Il est pour l’instant très difficile d’imaginer une utilisation généralisée de la crypto-monnaie dans un futur proche.

Des monnaies virtuelles très utiles sur certains segments de l’économie

Même si, dans ce scénario, les crypto monnaies restent dans l’ombre des monnaies traditionnelles et demeurent des monnaies de niche utilisées par les geeks, il ne faut pas oublier que les crypto actifs pourraient malgré tout tirer leur épingle du jeu dans certains domaines. Ainsi, les cryptoactifs pourraient bien s’imposer dans certains secteurs où ils s’avèreront très utiles et notamment dans la finance où les ICO continueront à permettre de lever des fonds et les actifs numériques de la Blockchain, au travers de smart contracts, faciliteront les distributions de dividendes et autres opérations sur titres.

La crypto monnaie remplace les monnaies actuelles




« À l’heure actuelle, les monnaies virtuelles comme Bitcoin ne représentent pas encore de menace pour l’ordre existant des monnaies fiduciaires et des banques centrales. Pourquoi ? Parce qu’elles sont trop volatiles, trop risquées, trop énergivores, parce que les technologies sous-jacentes ne sont pas suffisamment scalables, que beaucoup d’entre elles sont trop opaques pour les régulateurs et que certaines ont été piratées. Mais beaucoup de ces défauts ne sont que des défis technologiques qui pourraient être surmontés avec le temps. »

Voilà les premiers mots du discours de Christine Lagarde lors de la conférence Independence 20 Years organisée par la banque d’Angleterre en septembre 2017. Et elle a ajouté ensuite « Citizens may one day prefer virtual currencies » (« Les citoyens pourraient un jour préférer les crypto-monnaies » en français).

Les crypto-monnaies remplaceront-elles un jour nos monnaies actuelles ? Certains éléments vont dans ce sens. Découvrez dans ce scénario, notre tour d’horizon des évènements et faits concrets qui démontrent que les monnaies virtuelles pourraient bien gagner du terrain très très vite… jusqu’à l’occuper en totalité ?

Les États s’emparent des crypto-monnaies

Alors que la particularité des crypto-monnaies comme le Ripple mais aussi le Bitcoin, l’Ether, le Litecoin et toutes les autres crypto-monnaies est de fonctionner indépendamment de toute banque centrale, la donne pourrait bien changer. Les législateurs accompagnent le développement des monnaies virtuelles. On est de plus en plus éloigné du modèle initial et sans règle aucune des débuts du Bitcoin. Le Japon a déjà voté une loi normalisant et réglementant ces devises numériques comme BTC et XRP 10. Aux États-Unis, la SEC a statué : les tokens (unités des crypto-monnaies) sont de réels actifs numériques s’apparentant aux actions et doivent donc se soumettre au cadre réglementaire en vigueur aux États-Unis sur ce type de produits.

Mais cela peut et devrait aller encore plus loin !

Vladimir Poutine vient d’annoncer l’émission prochaine de la CryptoRuble. Une initiative qui va dans le sens des conclusions de la dernière étude sur les nouvelles monnaies virtuelles de la Banque des règlements internationaux (BRI). Selon elle, il est peu probable que les crypto-monnaies existantes remplacent un jour les devises traditionnelles mais elle juge «  essentiel que les banques centrales, garantes de l’impression et de la circulation des monnaies, étudient la possibilité d’émettre leur propre cryptomonnaie ». Plusieurs pays empruntent cette voie et notamment la Suède, pays dans lequel les transactions en liquide ne représentent plus que 2 % du montant total des échanges financiers et qui s’inquiète donc des risques liés à la disparition du cash en cas de crise financière. De ce fait, la banque centrale suédoise a pris la décision de développer un projet de monnaie virtuelle, le eKrona, qui permettrait de fournir au grand public une devise digitale issue directement de la banque centrale.

Au Japon où au contraire le cash est utilisé dans la majorité des transactions (70 % des échanges environ contre 30 % en moyenne dans les autres pays développés), pour faire baisser le coût qu’entraîne cette situation pour les entreprises et l’État, plusieurs banques japonaises ont lancé un projet commun de monnaie virtuelle pour développer leur offre dans le paiement mobile qui a reçu le soutien de la banque centrale du Japon.

On comprend bien que l’avènement de monnaies nationales digitales et décentralisées, comme par exemple un « euro digital » émis par la Banque centrale européenne est à l’ordre du jour. D’ailleurs, la Banque de France a annoncé l’expérimentation, dès 2020, d’une Monnaie Digitale de Banque Centrale (MDBC), une première en Europe ! Mais il s’agit en réalité d’une expérimentation qui devrait peser dans l’étude d’un éventuel e-euro, une monnaie virtuelle européenne appelée de ses vœux par Christine Lagarde, Présidente de la Banque Centrale Européenne.

Succès mondial de la monnaie virtuelle auprès des particuliers

Les particuliers adoptent les crypto-monnaies. On peut noter qu’actuellement, des automates bancaires fleurissent un peu partout comme aux Pays-Bas qui permettent de transformer des billets et pièces en Bitcoin et inversement. La Révolution crypto-monnaie semble déjà bien amorcée !

Il est donc tout à fait possible que l’ensemble de la population utilise des cryptomonnaies pour régler ses achats dans la vie de tous les jours, mais elle pourrait aussi avoir recours à la technologie Blockchain pour toutes sortes d’applications au quotidien comme enregistrer des transactions et faire preuve de propriété immobilière, faire office de ticket de caisse au supermarché et économiser du papier, enregistrer les antécédents médicaux, etc.

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