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Crypto monnaie : tout savoir de la monnaie cryptée de la Banque de France

Crypto monnaie : tout savoir de la monnaie cryptée de la Banque de France




Le Bitcoin a fêté en 2018 ses 10 ans. Depuis, le nombre de crypto monnaies n’a cessé d’augmenter. Autrefois l’apanage d’initiatives privées, les monnaies virtuelles sont aujourd’hui parfois le fruit d’initiatives publiques. L’e-euro pourrait bien voir le jour dans les années à venir.

En attendant, c’est la Banque de France qui lance cette année sa propre monnaie cryptée. Pourquoi ? Comment ? Quelles caractéristiques et quels avantages ce jeton présentera-t-il ? Que faudra-t-il faire pour s’en procurer ? Toutes nos explications.

La France favorable à une crypto monnaie publique gérée par les banques centrales

Mercredi 4 décembre 2019, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a annoncé l’expérimentation, dès 2020, d’une Monnaie Digitale de Banque Centrale (MDBC).

Le projet, mené en collaboration avec l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), devrait être lancé rapidement puisque le gouverneur de la Banque de France a confié « vouloir commencer des expérimentations rapidement et lancer un appel à projets (pour des acteurs du secteur privé) d’ici à la fin du premier trimestre 2020 ».

Il s’agit d’une première en Europe mais le sujet concerne et intéresse tout l’Eurosystème car cette expérimentation française devrait peser dans l’étude d’un éventuel e-euro, une monnaie virtuelle européenne appelée de ses vœux par Christine Lagarde, Présidente de la Banque Centrale Européenne.

Pourquoi les banques centrales ont intérêt à créer leur propre crypto monnaie ?

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Pourquoi les États et les banques centrales s’intéressent-elles soudainement aux crypto-monnaies ? De très nombreuses raisons expliquent le souhait de créer des jetons étatiques.

D‘abord, rappelons que cette initiative de la Banque de France est une réponse au lancement du Libra de Facebook. François Villeroy de Galhau estime que la création d’une Monnaie Digitale de Banque Centrale permettra de « disposer d’un levier d’affirmation de notre souveraineté face aux initiatives privées type Libra ».

Ensuite, il est somme toute assez pertinent pour une banque centrale de vouloir suivre les grandes tendances qui caractérisent le marché des paiements. On assiste en effet en Europe à une numérisation croissante des paiements et à un recul sans précédent du cash. Les acteurs du paiement sont de plus en plus des fintechs, voire des Big Techs, et de moins en moins des établissements bancaires, ce qui devrait non seulement inciter les banques à revoir leur modèle économique mais aussi les États à s’interroger sur leur souveraineté économique.

Autre avantage qui a pu peser dans la balance : une MDBC pourrait participer à résoudre « certaines difficultés en matière de transaction financière », comme le soulignait Bruno Le Maire en septembre 2019 lors de l’ouverture d’une conférence de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la blockchain.

La Banque de France souhaite s’atteler à ce projet le plus rapidement possible afin de se poser comme leader dans le lancement de l’e-euro. Mais le coup d’accélérateur donné à ce projet trouve aussi son origine dans la volonté de ne pas être trop distancé par certains pays qui se sont lancé dans la création d’une monnaie virtuelle nationale depuis quelques mois ou années déjà, à l’image de la Chine ou la Russie.

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Comme Bitcoin, Ethereum ou Ripple, pour ne citer qu’elles, la MDBC est une monnaie virtuelle basée sur la technologie Blockchain ou technologie de la chaîne des blocs.

Cependant, les similitudes s’arrêtent là car la monnaie digitale de la banque de France sera un stable coin, c’est-à-dire un jeton auquel sont associés des mécanismes destinés à stabiliser sa valeur. En ce sens, la crypto monnaie de la Banque de France devrait être plus proche du Libra qui est lui adossé à un panier de devises. La monnaie virtuelle qui devrait être lancée en 2020 par la Banque de France sera elle adossée à l’Euro.

Une crypto monnaie publique, plus sûre qu’une monnaie virtuelle privée ?

Une crypto monnaie publique, régulée par une Banque Centrale, adossée à une devise, est bien sûr plus sûre qu’une crypto monnaie privée. D’ailleurs, la digitalisation de la monnaie de banque centrale permettra, dans les pays où le cash est en déclin, de garantir l’accès des citoyens à la monnaie de banque centrale. « Disposer d’une MDBC permettrait alors de préserver la confiance dans le système financier qui résulte en partie de la possibilité d’échanger ses avoirs contre de la monnaie légale » explique le gouverneur de la Banque de France.

La crypto monnaie de banque centrale est un moyen particulièrement pertinent de répondre aux deux missions principales d’une banque centrale, à savoir garantir la confiance et soutenir l’innovation.

Comment investir sur la crypto monnaie publique ?

Il ne sera pas possible pour le particulier, dans un premier temps, d’investir dans la monnaie digitale de banque centrale créée par la Banque de France. En effet, ce stable coin sera destiné aux transactions « de gros » a expliqué le gouverneur de la Banque de France. Cela signifie que seront d’abord concernées les opérations aux montants très élevés des institutions et des grands groupes qui possèdent « un niveau de maturité digitale plus élevé que les particuliers puisqu’ils accèdent déjà à la monnaie centrale sous forme numérique grâce à leurs comptes à la banque centrale » soulignait François Villeroy de Galhau.

Il y a fort à parier cependant que ce token initial soit suivi par le lancement d’un e-euro dont pourraient se saisir les particuliers. Il est probable en effet que les crypto monnaies, dans un avenir proche, viennent disrupter de nombreux pans de notre économie, et pourquoi pas tout notre système monétaire et financier.

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