Faut-il encore investir dans le secteur automobile européen ?

Faut-il encore investir dans le secteur automobile européen ?

Entre transition vers l’électrique, ralentissement du marché et défis réglementaires, les constructeurs automobiles européens doivent adapter leur stratégie et optimiser leur rentabilité. Comment se répartissent leurs activités et leurs sources de revenus ? Quelles performances financières ont-ils réalisées en 2025 malgré un contexte économique incertain ? Faut-il investir en Bourse dans l’action Volkswagen et l’action Stellantis, deux piliers de l’industrie automobile européenne et mondiale ? Découvrez notre analyse complète sur le secteur auto européen pour savoir s’il faut encore investir.

Vous pourrez investir sur ces deux actions depuis l’un des meilleurs PEA pour profiter des avantages fiscaux de cette enveloppe puisque ces titres sont éligibles au plan d’épargne en actions. Vous pourrez aussi vous investir dans ces actions via des produits dérivés à effet de levier depuis l’un des meilleurs compte-titres pour jouer à la hausse ou à la baisse ces titres. Veillez toujours à sélectionner l’un des meilleurs courtiers Bourse pour bénéficier d’une large gamme d’actifs et produits financiers, de frais raisonnables, et d’outils et services adaptés à votre profil d’investisseur.

Un secteur automobile européen en pleine mutation

Le secteur automobile européen est entré depuis plusieurs années dans une phase de transformation structurelle sans précédent. Longtemps dominé par des moteurs thermiques puissants et des marques iconiques, il doit désormais répondre à de nouvelles exigences, à la fois réglementaires, environnementales et commerciales. En 2025, cette mutation s’accélère encore sous l’effet conjugué de la transition énergétique, des tensions géopolitiques et des évolutions rapides des comportements de consommation.

L’un des événements récents les plus marquants a été la décision de l’Union européenne et des États-Unis de réduire leurs barrières douanières réciproques sur les voitures. Le droit de douane américain, qui pesait jusqu’à 27,5 % sur certains véhicules européens, a été ramené à 15 %. Cette mesure offre un bol d’air aux constructeurs européens, dont Volkswagen et Stellantis, particulièrement exposés au marché américain. Néanmoins, cet allègement reste partiel et n’efface pas l’ensemble des surcoûts liés aux tensions commerciales transatlantiques.

En parallèle, l’UE maintient le cap de son agenda climatique, avec l’objectif ambitieux d’interdire la vente de moteurs thermiques neufs dès 2035. Si ce calendrier est critiqué par plusieurs industriels, jugé trop contraignant et difficilement atteignable, il constitue une ligne directrice incontournable qui oriente massivement les investissements vers les véhicules électriques.

Enfin, la concurrence venue d’Asie, et plus particulièrement de Chine, bouleverse la donne. Des constructeurs comme BYD, NIO ou SAIC s’imposent en Europe grâce à des prix compétitifs et à une avance technologique sur les batteries. Face à eux, les géants historiques du Vieux Continent doivent redoubler d’efforts pour préserver leurs parts de marché.

Le secteur auto : un poids lourd de l’économie européenne

L’industrie automobile n’est pas un secteur comme les autres : elle constitue l’un des piliers de l’économie européenne. Elle représente environ 7 % du PIB de l’Union européenne et assure directement ou indirectement plus de 12 millions d’emplois, dont environ trois millions liés à la fabrication et à l’assemblage des véhicules. Chaque année, le chiffre d’affaires généré par le secteur auto dépasse les 600 milliards d’euros, ce qui en fait l’une des premières industries exportatrices de la zone.

L’Allemagne reste le moteur principal de cette dynamique, avec des champions comme Volkswagen, BMW et Mercedes-Benz. La France et l’Italie jouent également un rôle important grâce à Stellantis et Renault, tandis que l’Espagne s’affirme comme un hub de production incontournable pour l’ensemble du continent. Cette répartition géographique assure à l’Europe une base industrielle solide, mais elle la rend aussi vulnérable aux chocs économiques globaux, aux tensions commerciales et aux ruptures d’approvisionnement, comme celles constatées lors de la crise des semi-conducteurs.

Consulter également notre article 3 actions prometteuses en Bourse pour 2025

Quelles sont les forces et les faiblesses du secteur automobile européen ?

Analyse de Porter - Automobile marche europeen

Quelles sont les grandes dynamiques du marché automobile européen en 2025 ?

Le marché automobile européen est traversé par trois grandes dynamiques.

Électrification du parc automobile

La première grande dynamique est l’électrification du parc. Les ventes de voitures électriques représentent désormais près d’un quart des immatriculations sur le continent. Si cette progression est spectaculaire, elle reste freinée par le coût encore élevé de ces véhicules et par l’insuffisance du réseau de bornes de recharge dans plusieurs pays.

Ralentissement des ventes de voiture thermiques

La deuxième dynamique est le ralentissement progressif des ventes de voitures thermiques. Bien qu’elles constituent encore près des deux tiers des immatriculations, leur part décline chaque année, sous l’effet des réglementations locales, des taxes carbones et des restrictions de circulation dans les grandes métropoles européennes.

Importance croissante des logiciels et services numériques

Enfin, la troisième dynamique est l’importance croissante des logiciels et services numériques. La connectivité, les systèmes d’aide à la conduite et l’intégration de solutions d’infotainment sont devenus des arguments commerciaux majeurs. Plusieurs analystes estiment que d’ici 2030, ces services représenteront jusqu’à 15 % du chiffre d’affaires des constructeurs européens, transformant profondément leur modèle économique.

Action Volkswagen : un géant sous pression mais toujours solide

Freedom 24 : recevez jusqu’à 20 actions gratuites pour l’ouverture d’un compte jusqu’au 31/10/25*

*Votre capital est assujetti à un risque

Description des activités de l’entreprise Volkswagen

Volkswagen est une entreprise allemande qui fabrique et commercialise des véhicules. Le groupe comprend deux divisions : la division Automobile et la division Services financiers.

La division Automobile comprend les secteurs d’activité Voitures particulières, Véhicules utilitaires et Power Engineering. Cette division se concentre sur le développement de véhicules, de moteurs et de logiciels automobiles, la production et la vente de voitures particulières, de véhicules utilitaires légers, de camions, d’autobus et de motos, ainsi que sur les activités liées aux pièces d’origine, aux moteurs diesel de grande cylindrée, aux turbomachines et aux composants de propulsion.

La division Services financiers se concentre sur le financement des concessionnaires et des clients, le crédit-bail, les activités bancaires directes et d’assurance, la gestion de flottes et les services de mobilité.

Son portefeuille de marques comprend Volkswagen, Audi, SEAT, SKODA, Bentley, Lamborghini, Porsche, Ducati, Volkswagen Commercial Vehicles, Scania et MAN.

Résultats financiers récents du groupe Volkswagen

Le groupe Volkswagen a enregistré un chiffre d’affaires de 158,4 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année 2025, stable par rapport à 2024, mais son résultat opérationnel a reculé d’un tiers pour s’établir à 6,7 milliards d’euros, soit une marge de 4,2 %. Le deuxième trimestre 2025 a été particulièrement difficile, avec un chiffre d’affaires de 80,8 milliards d’euros en repli de 3 %, et un résultat opérationnel de 3,83 milliards d’euros en baisse de 29 %.

La direction de Volkswagen attribue en partie ces difficultés aux tensions commerciales avec les États-Unis, qui ont coûté environ 1,3 milliard d’euros sur le semestre. Face à cette pression, Volkswagen a revu à la baisse sa prévision de marge opérationnelle pour l’ensemble de l’année, désormais attendue entre 4 et 5 %, contre 5,5 à 6,5 % auparavant. Pour retrouver de la compétitivité, le groupe Volkswagen mise sur la montée en puissance de sa nouvelle plateforme électrique SSP et sur une rationalisation accrue de sa gamme. À moyen terme, l’objectif reste de maintenir sa position de leader tout en augmentant la part de ses ventes électriques.

Consulter également notre article Est-ce le moment d’investir dans le Dax 40 ?

Action Stellantis : un colosse fragilisé en quête de redressement

Advertisementetoro

Description des activités de l’entreprise Stellantis

Stellantis est l’un des principaux constructeurs automobiles mondiaux. Son activité s’articule essentiellement autour de quatre secteurs.

La vente de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers : marques Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, Ram, Vauxhall, Free2move et Leasy

La vente de véhicules de luxe : marques Maserati et DS Automobiles

La vente d’équipements automobiles : systèmes intérieurs, sièges automobiles, extérieurs automobiles, systèmes de contrôle des émissions, etc.

Autres : services de financement (achat, location, leasing, etc.), services après-vente, etc.

Le chiffre d’affaires net Stellantis se répartit géographiquement comme suit : Amérique du Nord (41,6 %), France (10,4 %), Brésil (8,7 %), Italie (7,1 %), Allemagne (5,3 %), Royaume-Uni (5,2 %), Turquie (3,8 %), Espagne (2,7 %), Belgique (1,3 %), Pays-Bas (1 %) et autres (12,9 %).

Résultats financiers récents du groupe Stellantis

Au premier semestre 2025, Stellantis a enregistré un chiffre d’affaires de 74,3 milliards d’euros, en baisse de 13 % sur un an. Surtout, le groupe a affiché une perte nette de 2,3 milliards d’euros, alors qu’il avait généré des bénéfices records en 2024. Sa marge opérationnelle ajustée est tombée à 0,7 %, contre 10 % un an plus tôt, et son flux de trésorerie industriel a plongé à –3 milliards d’euros.

Le nouveau directeur général, Antonio Filosa, a reconnu la gravité de la situation et annoncé une révision en profondeur de la stratégie. Plusieurs usines italiennes fonctionnent désormais en sous-capacité, avec un recours accru au chômage partiel. Le programme AutoDrive, destiné à développer la conduite autonome de niveau 3, a été mis en pause. Enfin, les tensions commerciales transatlantiques ont eu un effet négatif estimé à environ 300 millions d’euros.

Pour autant, tout n’est pas noir pour Stellantis. Le groupe dispose d’une trésorerie solide, de plus de 47 milliards d’euros, qui lui offre une marge de manœuvre pour traverser cette zone de turbulences. De plus, il mise fortement sur l’économie circulaire et le recyclage des batteries, avec un objectif de 2 milliards d’euros de revenus annuels dans ce domaine à horizon 2030.

Faut-il investir dans les actions automobiles européens en 2025 ?

banniere pea xtb

Les investisseurs intéressés par le secteur automobile européen disposent aujourd’hui avec Volkswagen et Stellantis de deux profils de valeurs très contrastés. Volkswagen, malgré des difficultés conjoncturelles, reste un acteur solide, capable de générer des marges positives et de s’adapter aux contraintes du marché. Son portefeuille de marques premium, comme Audi et Porsche, constitue un atout majeur dans un contexte de ralentissement global, car ces gammes restent moins sensibles aux fluctuations de la demande.

Stellantis, en revanche, se trouve dans une situation plus périlleuse. Sa perte nette et la chute de sa rentabilité traduisent une fragilité certaine. Néanmoins, pour les investisseurs patients et tolérants au risque, le groupe Stellantis peut représenter un pari de retournement. Son importante trésorerie, sa diversification géographique et ses ambitions dans l’économie circulaire lui offrent des leviers de redressement à moyen terme.

Dans ce contexte, investir dans l’automobile européen en 2025 suppose de choisir entre une valeur relativement défensive et une valeur spéculative. Une stratégie équilibrée pourrait consister à combiner les deux, en s’exposant à Volkswagen pour la stabilité et à Stellantis pour le potentiel de rebond.

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez toutes nos dernières analyses

Source des images : Freepik

Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Le lecteur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre la société éditrice de Cafedelabourse.com ne soit possible. La responsabilité de la société éditrice de Cafedelabourse.com ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.