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Quelle perspective pour le CAC 40 après un premier semestre record ?

Quelle perspective pour le CAC 40 après un premier semestre record ?




Découvrez notre analyse de l’indice français CAC 40, composé des fleurons économiques de l’hexagone. Le CAC 40 a réalisé une performance incroyable au premier semestre 2021. Portée par la vaccination et le rebond économique, c’est tout simplement son meilleur semestre depuis plus de 20 ans avec une hausse supérieure à 17 %. Que peut-on attendre du second semestre 2021 ? Quelle est la configuration technique actuelle ? Comment se positionner sur l’indice CAC 40 après la hausse ? On vous dit tout !

Le meilleur premier semestre du CAC 40 depuis 1998

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Le CAC 40 clôture le premier semestre 2021 dans l’euphorie. Il a tout simplement réalisé une performance incroyable. Sur 6 mois, il gagne 1 000 points et plus de 17 %. Il joue dans la cour des grands, avec une progression similaire à celle du légendaire S&P 500 américain (+ 17,6 %) et supérieure aux autres indices européens : le DAX allemand, le FTSE ou le MIB de la Bourse de Milan qui progressent de 14 %.

En outre, la performance depuis son creux de mars 2020 est encore plus impressionnante. Rappelez-vous, le CAC avait chuté à 3 750 points avec l’arrivée de la pandémie de COVID 19 en Europe. Il clôture au 30 juin 2021 à 6 507 points. Bilan des courses : +73 % ! Un rebond spectaculaire.

Les facteurs du succès sont maintenant bien connus. C’est un savant mélange de politique accommodante de la Banque Centrale Européenne et de l’État français, couplée à une amélioration des conditions sanitaires. En effet, les entreprises françaises ont été très protégées durant la crise du COVID pour ne pas détruire leurs actifs compétitifs et se préparer à un rebond rapide. C’est le fameux “quoi qu’il en coûte » qui a fourni des solutions d’économie (activité partielle) et des solutions accessibles de financement (le PGE) : tout cela sur musique de fond de Quantitative Easing de la part de la BCE et de plans de relance gigantesques des États de l’UE : 750 millions d’euros.

D’un autre côté, les levés des restrictions et le déploiement de la vaccination massive ont permis une reprise économique au niveau mondiale. L’INSEE prévoit 5 % de croissance en 2021 pour le PIB français, la confiance des ménages augmente et dépasse même sa moyenne de longue période en juin 2021. Les investisseurs ont été galvanisés par ce rebond.

Les pilotes de ce rallye incroyable sont notamment les entreprises du secteur du luxe qui explosent les records : LVMH progresse de 30 %, Hermès de 40 %. Les entreprises du luxe représentent désormais près d’un tiers de la capitalisation du CAC 40. Le secteur bancaire rebondit également fortement : Société Générale gagne 47 %. Et enfin, de belles entreprises cycliques se reprennent, comme par exemple Saint-Gobain qui enregistre une hausse de 45 %.

CAC 40 :  atteindra-t-on le record absolu en 2021 ?

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Le variant delta et une reprise de l’épidémie comme facteur de baisse de l’indice parisien ?

L’allègement des restrictions sanitaires, le ralentissement de la vaccination et la contagiosité du variant delta sèment le doute sur l’éventualité d’une quatrième vague de COVID après l’été. C’est notamment l’avis de Jean-François Delfraissy, président du Conseil Scientifique qui a déclaré début Juin : « Je pense qu’il y aura une reprise en septembre ou en octobre ». La propagation du variant delta sera accélérée par la levée des restrictions et les activités estivales. Les vaccins semblent efficaces contre les formes graves du variant, mais la difficulté amenée par cette souche vient plutôt du taux d’immunité collective à atteindre : près de 80 %. Ce qui est certain, c’est que les marchés écartent ce risque pour le moment.

L’inflation et les banques centrales, un risque pour le CAC 40 ?

Le risque d’une inflation non maîtrisée a plané quelques mois sur les marchés comme une éventualité et pourrait revenir hanter les investisseurs. Leur principale crainte : une adaptation “en panique” des taux d’intérêt de la BCE et la fin de sa politique accommodante. Cependant, plusieurs facteurs jouent en défaveur de cette éventualité. D’une part, la Réserve fédérale américaine rappelle régulièrement que le phénomène est passager et qu’elle n’augmentera pas ses taux. En effet, en sortie de récession, il est tout à fait normal d’avoir une forte inflation. On avait par exemple en 2008  une inflation de 3,6 % au mois de juin selon l’ifrap en sortie de la crise des subprimes. Pendant la crise, les prix n’augmentent pas et des goulots d’étranglement se forment au niveau des chaînes de valeur car le rebond est rapide. L’inflation actuelle n’est donc pas perçue par tous les investisseurs comme un risque qui pourrait freiner la hausse de l’indice parisien.

La saisonnalité du CAC 40, un danger pour l’indice de la place parisienne ?

Le mois d’août est un mois parfois mouvementé pour le CAC 40. En effet, par le passé les investisseurs ont assisté à des krachs inattendus. Les chutes ont même parfois atteint plus de 10 %, comme en 1990 avec une baisse de -14,01 %, en 1998 avec une baisse de -12,58 %, et plus récemment, en 2011, avec une baisse de -11,29 %. Prudence donc à l’été, avec une volatilité qui restera forte compte tenu de la persistance d’une musique de fond de potentielle reprise épidémique.

Le retard des marchés européens, une raison d’anticiper une hausse plus importante du CAC 40 ?

Les marchés européens sont clairement moins chers que les marchés américains, où les niveaux de valorisation sont beaucoup plus élevés. Ce retard s’est accentué lors du rebond économique mondial : les investisseurs ont massivement privilégié les États-Unis et, par exemple, le S&P 500 dépasse déjà le plus haut historique d’avant crise de plus de 25 %. L’Europe possède donc un important potentiel de rattrapage.
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La nouvelle appétence des épargnants français pour les marchés actions pourra-t-elle porter le CAC 40 vers de sommets jamais atteints jusque-là ?

Les Français ont toujours été plutôt réticents à investir sur les marchés actions mais favorisent de plus en plus ce type d’investissement pour leur épargne. La chute vertigineuse de 2020 a entraîné l’arrivé de nouveaux entrants qui ont voulu saisir l’opportunité de se positionner sur les marchés sur un point bas. Au total, sur le mois de mars 2020, les achats d’actions françaises par des particuliers auront été multipliés par quatre par rapport à la période équivalente en 2019.  En outre, la part des unités de compte dans les assurances vie continue de monter. Si cette appétence venait à se confirmer, elle serait clairement un facteur de pérennité de la hausse des marchés français.

Le retour à la prime de risque historique comme facteur de hausse de l’indice CAC 40

Selon Patrick Artus, économiste de la banque Natixis, la prime de risque historique du CAC 40 est aux alentours de 3 % et se situe aujourd’hui à 5,5 %. La prime de risque permet de faire le pont entre les cours boursiers et les profits futurs. Le marché européen est donc actuellement sous-évalué et le retour de la prime de risque à son niveau historique donne un potentiel d’appréciation de l’indice du CAC 40 de plus de 15 %.

Analyse technique et graphique du CAC 40 en 2021

Graphique d’évolution du cours de l’indice CAC 40 en 2021

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Source : Café de la Bourse, graphique construit sur IG, données à titre indicatif

Analyse technique du cours de l’indice CAC 40 en 2021

Après cette performance exceptionnelle du CAC 40 au premier semestre 2021, techniquement, pas d’inquiétudes pour le moment : on est toujours dans un canal haussier et les moyennes mobiles sont toujours orientées vers la hausse. Le CAC 40 temporise un peu cette semaine, il se situe dans le bas du canal, et on approche du point pivot des 6 400 points. Le CAC se rapproche aussi de sa moyenne mobile de moyen terme de 50 jours. Ces deux niveaux sont à observer pour conserver la hausse à court terme.

Cet été, la volatilité devrait rester forte et le CAC 40 peut entrer dans une phase de consolidation pour reprendre son souffle après ce premier semestre tonitruant. Sur le long terme, la hausse devrait néanmoins se maintenir car les fondamentaux économiques sont encore présents. Prochaines étapes potentielles les 6 700 points, et enfin le plus haut historique de 6 950 points.

Faut-il investir dans l’indice CAC 40 ?

Le CAC a entrepris une course incroyable sur ce premier semestre pour enregistrer sa meilleure hausse depuis 1998 (+17 %). Il devrait reprendre son souffle cet été avec une légère stagnation ou consolidation, avant de potentiellement reprendre la course vers son plus haut historique. Nous vous recommandons d’observer le maintien des niveaux de Moyenne Mobile à 50 jours et les 6 400 points pendant l’été avant d’éventuellement vous positionner ensuite à l’achat.

Découvrir aussi notre dossier Comment et pourquoi investir sur un turbo ?

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Source des images : Freepik

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