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Placements financiers : comment se protéger contre les arnaques financières ?

Placements financiers : comment se protéger contre les arnaques financières ?




La multiplication des intermédiaires financiers et la digitalisation de l’épargne et l’investissement a entraîné ces dernières années une hausse notable des arnaques financières. Il était en effet plus simple de ne pas se faire piéger lorsque le seul interlocuteur que l’on avait pour ses finances était son banquier, que l’on voyait en rendez-vous à son agence. Depuis les banques en ligne, courtiers Bourse en ligne et pure players de l’épargne ont redistribué les cartes, permettant de disposer de solutions plus nombreuses et souvent aussi plus avantageuses. Mais cette mutation a aussi favorisé l’émergence de nombreuses arnaques. Café de la Bourse fait le point sur les escroqueries les plus fréquentes, les astuces qui vous permettront de les identifier et nos conseils pour les éviter.

Vous saurez tout sur les tentatives de phishing pour récupérer vos données bancaires, les fausses cagnottes solidaires, les placements sans risques aux rendements affriolants et les arnaques Bourse.

Arnaque aux moyens de placement et piratage de données

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L’hameçonnage ou phishing, effectué par téléphone, SMS ou mails, est une technique efficace de piratage de données qui consiste à obtenir à votre insu, vos identifiants de connexion pour effectuer des opérations frauduleuses.

Le pirate essaiera en effet d’obtenir vos identifiants de connexion de votre compte bancaire ou de votre compte Paypal si vous en avez un, mais aussi les identifiants de vos comptes Netflix ou iTunes par exemple, à partir desquels il pourra récupérer vos données de carte bancaire. Cette technique de piratage s’est encore intensifiée ces derniers mois.

Comment repérer une tentative de phishing ?

Un faux conseiller bancaire peut vous appeler pour effectuer avec vous une vérification de vos données bancaires, à la suite de transactions douteuses par exemple. Ou bien vous pouvez recevoir un SMS ou un email faisant état de problèmes avec votre carte bancaire ou tout autre prétexte fallacieux et renvoyant sur la page de connexion d’un site web, semblable à celui de votre banque ou d’une entreprise dont vous êtes client.

Nos conseils pour éviter l’hameçonnage

Vérifiez toujours l’identité de votre interlocuteur. Un conseiller bancaire et, de manière générale, un professionnel d’une grande entreprise ne vous appellera pas d’un numéro de portable. Vous verrez toujours apparaître le numéro du service client. Attention, les petits artisans ou commerçants qui souvent n’ont qu’une ligne mobile professionnelle peuvent vous appeler avec un numéro commençant par 06 ou 07.

Vérifiez bien aussi l’expéditeur d’un mail douteux.

S’il s’agit d’un problème urgent ou important et que vous ne savez pas si le mail émane bien de votre banque ou toute autre organisation familière (hôpital, opérateur téléphonique, etc.), contactez l’expéditeur par un autre moyen officiel. Attention, les banques n’intègrent jamais dans leurs mails et SMS de liens renvoyant vers la page d’authentification. Soyez très méfiant vis-à-vis des mails invitant à effectuer un paiement, à saisir votre mot de passe ou vous demandant vos coordonnées bancaires pour un prétexte quelconque (maintien d’un service, obtention d’un remboursement, etc.). Il s’agit d’une tentative de fraude !

Escroquerie émanant de faux organismes de bienfaisance



La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a entraîné une vague de solidarité chez les Français qui, via des dons, ont soutenu le personnel soignant et la recherche. La triste actualité ukrainienne a également entraîné dès février 2022 un afflux massif d’aides à destination des population civiles de ce pays en guerre. De très nombreux appels aux dons ont été lancés, relayés par les réseaux sociaux, un mouvement particulièrement propice aux arnaques. Les cagnottes peuvent en effet être un moyen pour des pirates de récupérer vos coordonnées bancaires ou, tout simplement, de récolter des sommes pour leur propre compte sans que cet argent revienne à la cause pour laquelle vous avez donné.

Comment repérer les cagnottes arnaques ?

Vérifiez systématiquement que le bénéficiaire et le créateur de la cagnotte soient bien identifiés. Le texte d’appel au don doit aussi vous inspirer confiance. Un descriptif bourré de fautes d’orthographe est souvent une arnaque. Au moment d’entrer votre code de carte bleue, vérifiez que l’adresse du site commence bien par https (et non http), signe que vous êtes sur une page sécurisée. Dans le cas contraire, il s’agit d’une escroquerie.

Nos conseils pour être sûr que son don ira bien à la cause que l’on souhaite soutenir

Les plateformes de financement participatif sont des relais à privilégier pour les dons en ligne. On peut notamment penser à Ulule, Kisskissbankbank ou encore Leetchi ou Le pot commun. Les sites connus et reconnus comptent parmi leurs équipes des personnes spécialement formées à la lutte contre les fraudes. Attention tout de même, certaines plateformes prélèvent des commissions et il conviendra d’examiner attentivement les conditions générales d’utilisation si vous souhaitez faire un don sans payer de frais supplémentaires. Certaines plateformes sont immatriculées auprès de l’Orias, organisme parapublic placé sous la tutelle de la Direction Générale du Trésor qui assume la mission d’enregistrement des plates-formes de financement participatif, un gage de sérieux !

Il existe également de nombreux organismes qui permettent de réaliser des dons en ligne ou par courrier, sans débourser un centime supplémentaire que le montant de son don. Ainsi, les appels aux dons liés à l’épidémie de Covid-19 émanaient principalement de deux grandes institutions : la Fondation de France qui soutient les soignants, les chercheurs et les publics fragiles), ainsi que l’Institut Pasteur (développement d’un vaccin). En ce qui concerne la guerre en Ukraine, là encore, quelques organismes collectent l’essentiel des dons, parmi lesquels La Croix Rouge (principal acteur humanitaire engagé sur le terrain) et l’Unicef (aide d’urgence à destination des enfants). En donnant à ces organismes, non seulement vous n’aurez pas de frais supplémentaires à régler mais vous pourrez en outre bénéficier d’une déduction fiscale équivalente à 66 %, voire 75 % du montant de votre don, ce que ne permettent pas les plateformes de financement participatif.

Arnaque aux placements : investissements miracles et malhonnêtes



Les arnaques aux placements ont toujours existé et la pyramide de Ponzi ne date pas d’hier. Toutefois, en ces temps troublés et alors que les marchés boursiers ont pour certains chuté avec l’annonce de la guerre en Ukraine et sont toujours en proie à la volatilité, des escrocs tentent de profiter de la panique ambiante et de la chute des marchés pour soi-disant sécuriser votre épargne et la mettre à l’abri sur un placement décorrélé des marchés financiers et affichant des rendements faramineux.

Découvrir aussi notre dossier Bourse : comment protéger son portefeuille ?

Comment repérer un investissement frauduleux ?

Longtemps, les arnaques aux placements sont restées cantonnées aux placements atypiques frauduleux portant sur les diamants, les bois exotiques, le vin et le whisky, mais aussi bien sûr sur les crypto monnaies ou encore sur le forex ou marché des changes.

Mais aujourd’hui, les escrocs mettent en place des arnaques concernant des placements beaucoup plus conventionnels tels que l’investissement en Parking, le crédit à la consommation, le livret bancaire, l’assurance vie ou encore le PEA. Certains se font passer pour des partenaires ou même des conseillers de votre établissement bancaire.

À chaque fois, les placements sont présentés comme sûrs et comme particulièrement rémunérateurs. Ces escrocs vous renvoient vers un faux site paraissant souvent très professionnel. Tout le processus de souscription se fait en ligne. Et l’escroc sera gagnant sur deux tableaux. D’abord, il vous volera votre identité (demande de pièce d’identité, justificatif de domicile, RIB, signature). Ensuite, il vous demandera de verser pour la souscription au placement une somme d’argent que vous ne récupérerez bien évidemment jamais. Mais vous avez un faux contrat en main et parfois même, de faux relevés avec des rendements très attractifs qui pourraient bien vous pousser à effectuer un deuxième versement.

Attention, les escrocs mettent en place des stratégies ultrasophistiquées pour vous piéger et l’usurpation d’identité de professionnels de la gestion de patrimoine comme les CIF est de plus en plus fréquente avec le recours à un site « cloné », indiquant le même numéro Orias que la personne dont l’identité a été usurpée. Ils vont même jusqu’à appeler au téléphone leur victime en se faisant passer pour le CIF dont l’identité a été usurpée.

Nos conseils pour ne pas investir dans une escroquerie

D’abord, gardez les pieds sur terre et faites preuve de discernement.

Si le rendement affiché par rapport au risque pris est trop beau pour être vrai, c’est qu’il n’est pas vrai !

Ensuite, vérifiez toujours l’identité de la société qui vous propose ce placement, où est situé son siège social et surtout, si cet intermédiaire financier est bien autorisé à opérer. Pour cela, rien de plus simple, vérifiez seulement qu’il est inscrit sur la liste des prestataires de services d’investissement habilités de Regafi ou bien sur la liste des intermédiaires autorisés dans la catégorie conseiller en investissement financier (CIF) ou conseiller en investissements participatifs (CIP) de l’ORIAS ou bien encore sur la liste des organismes d’assurance de l’ACPR. S’il n’est pas présent, abstenez-vous de souscrire quoi que ce soit.

Enfin, ne faites jamais « confiance à un tiers inconnu qui vous a sollicité. La démarche doit toujours venir de vous » conseille Claire Castanet, en charge des relations avec les épargnants à l’AMF.

Les arnaques aux investissements en Bourse



Récemment développée, l’arnaque aux actions décotées consiste à proposer aux investisseurs d’investir dans des titres de grandes sociétés françaises ou étrangères, à un cours inférieur à celui du marché. Il n’est bien évidemment pas possible d’investir dans des actions à un prix inférieur à celui du marché. Hormis bien sûr si l’on a recours à des produits dérivés comme les options mais ce n’est pas le système mis en avant par les escrocs qui prétendent vous vendre des actions « décotées » en direct.

Autre arnaque fréquente : des livrets sans risques indexés sur des actions. Ces offres frauduleuses ne permettent pas d’acquérir des actions ou des parts d’actions via des livrets.

Dans les deux cas, aussitôt que vous aurez versé les fonds, vous ne pourrez plus joindre la société vous ayant proposé ce placement et ne reverrez jamais votre argent.

Comment repérer ces arnaques à la Bourse ?

Les épargnants sont généralement sollicités par mail ou par téléphone, après avoir laissé leurs coordonnées sur des formulaires de contact sur Internet. Les escrocs s’appuient le plus souvent sur des usurpations d’identité d’établissements financiers ou de paiement européens bien réels qui rendent les arnaques d’autant plus difficiles à repérer.

Toutefois, la nature même de l’investissement doit vous interpeller. Il n’est pas possible d’acheter des actions à un prix inférieur à celui de la cotation.

Notez aussi que les livrets diversifiés qui permettent d’investir en Bourse n’existent pas. Si l’on vous propose un livret GAFAM ou un livret Tesla ou encore un livret trading reposant sur du trading à haute fréquence en vous faisant miroiter des perspectives de rendement alléchantes, parfois sans risque, à l’écart des circuits traditionnels, il s’agit d’une arnaque.

Nos conseils pour ne pas être victime d’une arnaque Bourse

Le plus sage reste de traiter avec des intermédiaires financiers régulés, connus et fiables.

Le conseil en investissement et la souscription d’actions pour le compte de clients sont des activités réglementées. Seuls sont autorisés à les pratiquer des prestataires de services d’investissement agréés, figurant sur le registre de REGAFI, ou des intermédiaires autorisés dans la catégorie de conseiller en investissement financier (CIF) qui doit alors justifier d’une immatriculation à l’Orias.

Vous pouvez retrouver sur Café de la Bourse notre présentation et avis de courtiers en Bourse tous autorisés à opérer sur le marché français, à choisir selon votre profil d’investisseur, avec toutes les informations permettant de sélectionner le broker qui vous conviendra le mieux.

Source des images : Freepik

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