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Investissement et fonds thématique : 5 experts financiers nous répondent

Investissement et fonds thématique : 5 experts financiers nous répondent




L’investissement thématique a le vent en poupe. Pourquoi un tel succès ? De quoi s’agit-il réellement ? Quel intérêt pour l’investisseur particulier ? Café de la Bourse a interrogé 5 experts de l’investissement thématique pour tout savoir sur ce type de placement.

Interview de 5 experts de la finance sur l’investissement et les fonds thématiques

Qu’est-ce qu’un fonds thématique ?

Gilles Dard, Managing Director, responsable de la banque privée pour la France de Credit Suisse

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Il peut y avoir de nombreuses définitions de ce que recouvre l’appellation de fonds thématique.

Notre point de vue est que les fonds thématiques trouvent leur origine dans les fonds sectoriels, lorsque les gestionnaires de fonds ont commencé à réunir plusieurs secteurs. Le thème lui-même est alors devenu le principal moteur de la performance, et non plus la région, le pays ou un secteur particulier.

Hervé Thiard, Managing Director, France & Benelux chez Pictet

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La gestion thématique cherche à profiter des tendances structurelles de long terme, comme les grands changements économiques, sociaux ou démographiques. Dit autrement, au lieu d’investir sur les actions d’un pays en particulier – la France par exemple, en achetant les valeurs du CAC 40, la gestion thématique se focalise sur un écosystème en forte croissance, sans considération de frontières. C’est par exemple, l’écosystème de la santé, de l’eau, de la sécurité ou de l’environnement.

La gestion thématique, c’est du bon sens.

Autant il est très difficile de parier sur la croissance française, américaine ou japonaise, autant il est facile d’anticiper la croissance du secteur de l’eau ou de la santé, et donc de profiter de la performance boursière qui l’accompagne. La gestion thématique ne prétend pas jouer les mouvements de marchés à court terme, mais elle tire sa surperformance en misant sur le bon écosystème et en y sélectionnant les valeurs les plus performantes.

Un fonds thématique trouve naturellement sa place au cœur d’un portefeuille. Quand on investit sur le thème de la sécurité, par exemple, Il y a peu d’avantages à essayer de « trader » le fonds. Tout simplement parce que le besoin de sécurité n’est pas près de disparaître. Plus la durée de détention est longue, plus le fonds thématique peut exprimer sa sur performance.

David Docherty, Responsable de la gamme thématique de Schroders

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Les fonds thématiques se concentrent sur des tendances mondiales structurelles et de long terme qui transforment le monde et créent une multitude d’opportunités d’investissement.

Chaque société de gestion définit l’investissement thématique de différentes façons, mais chez Schroders, nous pensons que le but d’un fonds thématique est d’investir dans des domaines où l’ingéniosité humaine innove pour remédier aux déséquilibres du monde.

Par exemple, ces déséquilibres peuvent être dans la relation entre les humains et la nature, conduisant au changement climatique, dont la réponse est le thème de la transition énergétique. Ils peuvent également se situer entre l’offre et la demande dans des secteurs où il existe une demande non satisfaite ou une offre inefficace, et la réponse dans ce cas est celle de l’innovation disruptive, qui remet en question le statu quo.

Ces types de déséquilibres sont souvent liés. Le thème de l’innovation dans le domaine des soins de santé, par exemple, est une réponse aux déséquilibres démographiques ainsi qu’aux inefficacités de l’offre dans le secteur des soins de santé lui-même.

Les fonds thématiques, selon nous, devraient donc investir dans les entreprises qui innovent et contribuent à corriger ces déséquilibres. Nous pensons qu’une approche active, mondiale et sans contrainte est optimale pour un fonds thématique. Si nos thèmes sont aussi puissants que nous le pensons, ils ne doivent pas être limités par les pondérations des titres, des secteurs ou des régions dans les indices de marché. De cette manière, nous cherchons à identifier et à investir dans les sociétés les plus aptes à saisir les opportunités liées aux thèmes mondiaux, structurels et de long terme, que nous avons identifiés.

Basile Devedjian, gérant de portefeuille chez Vega IM

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Un fonds thématique est un fonds qui s’affranchit des oppositions traditionnelles de la gestion (value / growth ; cycliques / défensives…) et des contraintes liées aux investissements ciblés sur certaines zones géographiques ou secteurs, au profit d’un thème particulier, lui-même porteur d’une « histoire » concrète et facile à lire… La gestion thématique ne cherche pas à adapter ses allocations en fonction de la conjoncture, ni à réagir à certains mouvements de marchés mais se concentre sur les tendances structurelles de long-terme qui vont générer de la croissance et donc de la performance sur ce même horizon d’investissement.

L’équipe de Lyxor ETF

De nos jours, on observe un intérêt croissant pour une nouvelle approche de l’investissement, de plus en plus utilisée par les investisseurs particuliers et institutionnels tournés vers le futur. Cette approche prend davantage de recul et se penche avant tout sur les « méga-tendances » mondiales qui façonnent le monde sous nos yeux, puis analyse les effets qu’elles auront sur les entreprises. Il s’agit de l’investissement thématique, une méthode simple mais efficace pour construire des portefeuilles à long terme capables de prospérer dans un monde en constante évolution.

Cette approche se concentre sur des tendances structurelles mondiales à long terme qui  peuvent être d’ordre géopolitique (la croissance de la puissance et de la richesse des économies émergentes…), technologique (les effets transformateurs des technologies de rupture et de la numérisation…) ou encore social (les effets de l’urbanisation galopante sur l’expansion des villes…). Le changement climatique et les pénuries de ressources constituent une autre « mégatendance » qui affecte les entreprises dans le monde. Une approche d’investissement traditionnelle dotée d’un horizon temporel plus court ne paraît pas suffisante pour appréhender de telles évolutions.

À la différence des approches d’investissement traditionnelles, la vision mondiale et à long terme de l’investissement thématique n’est limitée par aucune contrainte géographique ou sectorielle. L’objectif consiste à identifier, où qu’elles se trouvent dans le monde, les sociétés les mieux positionnées pour profiter des thèmes qui vont occuper le devant de la scène au cours des prochaines années voire décennies.

De plus, cette approche prospective de l’investissement permet d’identifier les sociétés prospères face aux changements profonds qui arrivent. Elles ne sont peut-être pas encore connues aujourd’hui mais certainement présentes dans des domaines qui révolutionneront certains aspects de notre quotidien : l’intelligence artificielle, les technologies neutres en carbone, les véhicules autonomes, les maisons intelligentes…

À l’inverse, les plus grandes entreprises de la planète, qui sont systématiquement privilégiées par les fonds pondérés selon la capitalisation boursière, pourraient connaître des difficultés, les Millenials (la génération Y) dictant les nouvelles conditions en matière d’énergie verte, de transformation numérique et de technologies de rupture.

Comment choisir et investir dans un fonds thématique ?

Gilles Dard : des tendances sociétales qui ont un horizon temporel de plusieurs décennies

Au sein de Credit Suisse, les thématiques sont identifiées par nos collègues de l’équipe d’analystes en recherche actions. Dès 2017, Credit Suisse a lancé ses « Supertrends », son cadre de placements thématiques à long terme en actions assortis d’une forte conviction.

Nous utilisons l’expression « Supertrends » comme synonyme de « mégatendances ». Les Supertrends de Credit Suisse se concentrent sur des tendances sociétales qui ont un horizon temporel de plusieurs décennies et qui devraient modifier fondamentalement la façon dont nous vivons, produisons et consommons. Elles devraient ainsi faire naître des opportunités liées à des secteurs en forte croissance.

Chacun des thèmes d’investissement définis identifie les domaines d’activité appelés à surperformer à la faveur de ces évolutions.

Cinq tendances de long terme ont été identifiées par Credit Suisse et sont actualisées chaque année. La dernière actualisation datant de mai 2020.

1. Les « Sociétés anxieuses – Capitalisme inclusive ». Cette Supertrend reflète le fait que le mécontentement populaire porte aujourd’hui davantage sur les enjeux nationaux, en particulier sur les inégalités, que sur les menaces extérieures ressenties et la montée du protectionnisme.

La colère a désormais cédé la place à l’anxiété. Au travers d’un indice nouvellement créé, Credit Suisse surveille la situation pour déterminer si l’anxiété augmente ou diminue. La pandémie de Covid-19 montre que les vraies menaces en gestation sont d’ordre mondial et requièrent une coopération multilatérale, ainsi qu’une protection individuelle.

Dans la mesure où des niveaux élevés de dette publique peuvent limiter les dépenses de l’État, les investisseurs joueront un rôle de plus en plus important dans les domaines clés qui incluent des solutions visant à rendre le logement, l’éducation et les soins de santé plus abordables, à assurer le financement individuel de la vieillesse et à créer de l’emploi dans un marché du travail en constante mutation.

2. « Infrastructure – Combler l’écart ». Les dépenses en infrastructure restent sur le point de connaître une croissance exponentielle. Il existe partout des lacunes alors que les anciennes économies peinent à satisfaire les besoins existants ainsi que ceux naissants, y compris l’aspiration à un développement plus durable. Dans le même temps, l’urbanisation des nouvelles économies se poursuit à un rythme élevé.

L’anticipation du maintien de taux d’intérêt bas, voire même parfois négatifs, pour une période prolongée devrait fournir l’incitation nécessaire pour investir. Alors que les inquiétudes liées au changement climatique concentrent l’attention du public dans son ensemble, de puissants catalyseurs réglementaires et politiques devraient donner une impulsion supplémentaire à ce thème.

3. « La technologie au service de l’être humain ». Les innovations technologiques en cours, ainsi que les défis mis en lumière par la crise du coronavirus, continuent à faire de la technologie un secteur attrayant pour les investisseurs.

Les forces motrices de ce thème d’investissement – aussi bien en termes de demande que d’avancées technologiques – conservent toute leur puissance et les sociétés concernées devraient en tirer parti au cours des années à venir.

4. « Valeurs des Millennials ». La durabilité reste un thème clé pour cette Supertrend, y compris la consommation responsable, et nous appliquons des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) à l’ensemble de la sélection de titres.

La santé étant également un aspect prioritaire pour les Millennials, nous constatons une demande croissante de produits alimentaires sains et durables : le régime santé planétaire. Par conséquent, aux côtés de la transition vers une économie circulaire, nous avons intégré l’alimentation durable à ce thème d’investissement.

5. « Économie des seniors – Investir en vue du vieillissement démographique ». Le vieillissement de la population devrait rester une source d’opportunités et de performance des placements pendant de nombreuses années encore.

En particulier, le vieillissement de la population dans les pays émergents interviendra à un rythme dont la plupart des observateurs n’ont pas encore pris conscience.

Credit Suisse a par ailleurs lancé cette année une sixième Supertrend axée sur le changement climatique (« Changement climatique – Vers une économie sans émissions de carbone »), qui traite de la décarbonisation des économies. Elle repose sur les arguments en faveur des investissements dans les entreprises qui contribuent le plus efficacement au passage à une économie mondiale moins gourmande en carbone.

La récente mise à l’arrêt de l’économie provoquée par la pandémie de Covid-19 a entraîné une réduction considérable des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine dans plusieurs régions – une indication manifeste des résultats qui pourraient être obtenus en créant une économie mondiale sans carbone et plus durable.

Les secteurs clés sur lesquels ce thème d’investissement se concentre sont la production d’électricité sans carbone, le transport, les précurseurs dans la transition hors des hydrocarbures et l’agriculture/l’agroalimentaire.

D’un point de vue commercial, les thèmes de la technologie et des soins de santé ont rencontré le plus de succès.

Hervé Thiard : des tendances lourdes, des phénomènes qui changent profondément nos vies

Un thème ne se trouve pas tous les matins. C’est l’aboutissement d’un long travail de recherche avec l’aide de conseils scientifiques.

Pour qu’un thème d’investissement soit créé, il faut détecter des tendances lourdes, des phénomènes qui changent profondément nos vies, nos manières de dépenser, de travailler de vivre ensemble.

Un exemple, le vieillissement général de la population, est un phénomène de très long terme.

Le nombre de seniors augmente et cela change durablement la donne en matière de soins, d’où l’idée de créer le thème d’investissement de la santé.

Un thème peut naître au croisement de plusieurs tendances de long terme, la croissance de la population, des ressources plus rares et la prise de conscience écologique soutiennent le thème des énergies propres ou l’investissement dans l’eau.

Lorsqu’en 2000, nous avons lancé notre fonds sur l’eau, Pictet Water, les gens ne juraient que par les valeurs technologiques. Nous étions totalement à contrecourant. La formidable croissance du marché de l’eau s’est ensuite confirmée et nous avons réalisé une performance moyenne de 7,15 % par an soit 2 fois la performance du marché des actions internationales.

De la même façon, nous avions anticipé la montée des risques liée à l’Internet et à la globalisation et avons lancé un fonds sur la sécurité en 2007. Avec, là encore, une performance très robuste de 9, 88 % en moyenne par an.

Les thèmes qui actuellement rencontrent le plus de succès sont la sécurité (Pictet Security) les énergies propres (Pictet Clean Energy) et le numérique (Pictet Digital). Nous avons collecté en France plus de 350 millions d’euro sur ces 3 fonds depuis le début de l’année.

David Docherty : des thèmes liés à l’ingéniosité humaine et à l’innovation pour remédier aux déséquilibres du monde

Pour choisir nos thèmes d’investissement préférés, nous cherchons à définir dans quelle mesure ils sont liés à l’ingéniosité humaine et à l’innovation pour remédier aux déséquilibres du monde. Lorsque nous avons identifié des thèmes potentiels présentant ces caractéristiques, nous les évaluons ensuite à l’aide d’un certain nombre de critères.

Premièrement, il est essentiel qu’ils aient une portée à long terme et qu’ils soient donc de nature structurelle plutôt que cyclique. À cet égard, il est souvent très utile de se pencher sur ce que nous appelons « l’histoire du futur », car nombre des thèmes d’avenir les plus puissants sont ceux qui ont été à l’origine d’innovations dans le passé. En effet, depuis les temps anciens, l’ingéniosité humaine a contribué à transformer le monde et notre façon de vivre et de travailler grâce à des innovations dans des domaines tels que l’industrie manufacturière, le comportement des consommateurs, les soins de santé et les loisirs.

Deuxièmement, les thèmes doivent également avoir un potentiel de gain en Bourse, car nous investissons dans des actions d’entreprises et non pas dans des thèmes abstraits.

Troisièmement, les thèmes que nous choisissons doivent également avoir des univers d’investissement qui ne soient ni trop étroits ni trop larges. S’ils sont trop étroits, ils privent le gérant de portefeuille de la flexibilité nécessaire pour bénéficier de nouvelles opportunités au fur et à mesure que leur thématique évolue. S’ils sont trop larges, ils ne répondent pas aux attentes des clients qui souhaitent investir dans un thème particulier.

Chez Schroders, notre équipe de scientifiques spécialisés dans l’analyse des Big data joue un rôle essentiel pour nous aider à construire ces univers d’investissement.

En termes de popularité, les thèmes qui ont une résonance particulière pour nous sont le changement climatique, l’urbanisation, la disruption, la transition énergétique, l’innovation en matière de soins de santé, l’innovation manufacturière et l’évolution des modes de vie. Le terme « méga-tendances » est un terme populaire dans le secteur de l’investissement pour décrire les thèmes les plus structurants qui, selon les investisseurs, prévaudront dans les années et décennies à venir.

Basile Devedjian : les grands bouleversements qui se produisent à l’échelle mondiale et qui modifient un marché

Nos thématiques d’investissement sont le fruit de réflexions approfondies sur les grands bouleversements qui se produisent à l’échelle mondiale et qui modifient un marché, un secteur d’activité, une logique sociale ou sociétale. Ces bouleversements sont identifiés lors de nos comités d’investissement, en confrontant nos approches « Top Down(1) » et « Bottom up(2) ».

Aujourd’hui, les thématiques les plus populaires ont trait à la digitalisation, à la robotisation et à l’émergence d’une nouvelle catégorie de consommateurs : les millennials. Ces thématiques ont prouvé leur résilience dans le contexte de crise sanitaire sans précédent. La crise a même été un facteur d’accélération de ces tendances structurelles.

Une mégatendance est en ce sens une tendance structurelle de long terme qui transforme le monde dans lequel nous vivons et qui a pour principal atout de ne pas être remise en cause même en cas de retournement de marché ou de cycle.

Lyxor ETF :  des tendances structurelles mondiales de long terme

L’investissement thématique n’est en réalité pas un nouveau concept. Plusieurs gérants actifs le pratiquent depuis des décennies et s’appuient sur un contrôle qualité humain et une sélection de titres dynamique. Ces dernières années, l’investissement thématique a connu quelques nouveautés : les stratégies se sont démocratisées et leurs coûts ont diminué. Des technologies de pointe et des véhicules d’investissement passifs à bas coûts ont ainsi pu entrer sur ce terrain longtemps réservé aux gestionnaires actifs.

De son côté, Lyxor s’est associé au géant de l’indexation et des données MSCI pour donner naissance à un nouvel ensemble d’indices qui couvrent les principales tendances d’investissement thématique dans le monde. Ils réunissent une supervision humaine, une mise en œuvre passive et les technologies les plus récentes issues de la science des données afin de construire des portefeuilles destinés à évoluer avec le temps, avec une indexation à faible coût et l’intégration de filtres ESG.

Les cinq nouveaux ETF thématiques offrent une exposition aux tendances structurelles mondiales de long terme, les « megatrends » qui redéfinissent notre monde : la croissance de l’économie numérique, les technologies de rupture, le changement urbain avec la mobilité de demain, les villes intelligentes, ainsi que les habitudes de consommation des Millenials.

Comment les entreprises dans lesquelles vous investissez sont-elles choisies ?

Gilles Dard : analyser toute la chaîne de valeur d’une entreprise et quantifier son impact thématique

Pour pouvoir être recommandées, les entreprises doivent comporter un haut niveau de pureté lié au thème du portefeuille en question. Il doit être clairement démontré que c’est bien le thème qui est le moteur de la performance d’un fonds et non d’autres facteurs.

Nous analysons donc l’univers d’investissement et les critères de sélection des actions de manière très détaillée. Les gestionnaires de fonds doivent démontrer qu’ils sont capables d’analyser toute la chaîne de valeur d’une entreprise et qu’ils peuvent quantifier son impact thématique.

Hervé Thiard : la franchise la plus solide, des perspectives de croissance élevés, une stratégie visible, un management de qualité et bien sûr un respect élevé des dimensions ESG

Nous restons pragmatiques. L’entreprise doit avoir une activité en rapport avec la thématique. Nous avons défini des limites strictes de chiffre d’affaires et de bénéfice lié au thème, en deçà desquels une entreprise ne peut pas faire partie de notre univers d’investissement. C’’est ce que nous appelons le degré de pureté.

À partir de cet univers de base, environ 400 à 500 valeurs, nous allons rechercher les entreprises ayant la franchise la plus solide, des perspectives de croissance élevés, une stratégie visible, un management de qualité et bien sûr un respect élevé des dimensions ESG. Tout cela avec un prix attractif bien sûr.

Par ailleurs, pour renforcer la stabilité du portefeuille, nous calibrons le niveau d’investissement en tenant compte de la liquidité et de la volatilité du titre.

Ensuite, le portefeuille est géré activement. La brutale baisse de marché du mois de mars par exemple nous a permis d’acheter ou d’accumuler à bon compte des sociétés très solides, mais trop chères avant la crise. Nous allégeons ou vendons les titres quand toute la croissance attendue de la société est pleinement valorisée par le marché ou lorsque des changements conséquents remettent en question le cas d’investissement.

David Docherty : potentiel de hausse de l’action de l’entreprise par rapport à ses perspectives fondamentales

Les entreprises détenues dans nos fonds thématiques sont sélectionnées en exploitant toutes nos ressources internes de recherche et d’analyse. Nous avons plus de 90 analystes dans 11 pays qui rencontrent régulièrement les entreprises pour évaluer leur potentiel, tout en ayant à leur disposition des outils de sélection quantitatifs qui leur permettent de vérifier à quel moment il est intéressant d’y investir.

Notre équipe spécialisée dans l’analyse des big data est une aide précieuse pour attirer notre attention sur des sociétés exposées à nos thèmes favoris qui n’ont pas encore été pleinement reconnues par le marché.

Grâce à ces ressources et à un dialogue permanent avec les équipes d’investissement de tout le groupe, nos gérants de portefeuilles thématiques identifient les entreprises qui sont les meilleures candidates pour intégrer leurs fonds. Le critère final pour investir est celui du potentiel de hausse de l’action de l’entreprise par rapport à ses perspectives fondamentales, car il est indispensable d’avoir une vraie discipline en matière d’investissement.

De plus, il est essentiel de comprendre et de gérer le risque dans un environnement thématique mondial non contraint par les indices de marché. Bien que les thèmes d’investissement que nous choisissons soient structurels, les entreprises qui y contribuent n’opèrent pas dans le vide et la performance des investissements que nous choisissons peut-être influencée par d’autres variables comme l’environnement économique ou la préférence des investisseurs pour certaines catégories d’entreprises (valeurs de croissance ou « value », par exemple).

Basile Devedjian : leader dans leur secteur, positionnées sur des marchés en croissance

Les entreprises que nous sélectionnons sont leaders dans leurs secteurs, positionnées sur des marchés en croissance (>15 % par an), offrant un retour sur capitaux employés supérieur à 15 % et un ratio de rotation de l’actif (chiffre d’affaires / actif total) élevé. Elles présentent également des revenus récurrents supérieurs à 60 % des ventes et une croissance des résultats (hors rachat d’actions) supérieure à la croissance des ventes.

Enfin, en tant que Large Caps, elles bénéficient du contexte de monopolisation/oligopolisation de l’économie et des phénomènes de concentration liés à la gestion indicielle.

Lyxor ETF :  la proportion du chiffre d’affaires qu’elles réalisent en lien avec un thème particulier

La construction de ces indices thématiques s’appuie sur un ensemble de mots-clés faisant référence à des produits, services et concepts associés aux cinq thèmes. Cet ensemble est constitué grâce à l’utilisation de techniques telles que le traitement naturel du langage et les technologies les plus récentes de la science des données, permettant ainsi de sélectionner de manière systématique les sociétés qui seront incluses dans l’indice, en fonction de la proportion du chiffre d’affaires qu’elles réalisent en lien avec un thème particulier.

Un groupe d’experts formé par MSCI est consulté pour veiller à ce que la méthodologie suivie par chaque indice et chaque sous-thème soit à la fois optimale et constamment actualisée pour permettre de capter au mieux les ‘méga-tendances’. Chaque indice intègre des filtres fondés sur les notations ESG de MSCI, des scores de controverse et l’exclusion de certaines activités.

Quel intérêt les fonds thématiques ont-ils pour l’investisseur ?

Gilles Dard de Credit Suisse : une meilleure diversification du portefeuille boursier

Les deux défis que rencontrent toujours les investisseurs sont qu’ils disposent de trop de liquidités et que leurs portefeuilles ne sont pas suffisamment diversifiés. Les investissements thématiques peuvent donc aider à obtenir une meilleure diversification du portefeuille, d’autant plus que tous nos fonds thématiques sont mondiaux.

Les fonds thématiques sont également très pertinents pour diversifier les expositions des clients. Nous aimons donc les produits qui penchent davantage vers les sociétés à moyenne capitalisation et évitons les sociétés dont la capitalisation boursière est supérieure à 100 milliards de dollars, qui se recoupent avec des participations existantes.

Les décisions d’investissement des clients privés sont souvent motivées par leurs convictions et leurs valeurs. Nous avons également remarqué qu’ils aiment les histoires. L’histoire à raconter est donc devenue aussi importante que l’aspect performance. C’est la raison pour laquelle les fonds thématiques sont si populaires de nos jours.

Nous anticipons que les clients auront besoin de plus de reporting sur l’impact social et environnemental. Par conséquent, nous prévoyons une nouvelle croissance des investissements thématiques centrés sur l’ESG et de l’Impact, comme par exemple le fonds Credit Suisse Responsible Consumer Fund.

Hervé Thiard de Pictet : la transparence, la performance et le sens

D’abord la transparence. Un thème c’est simple, vous savez ce que vous achetez. Pictet Timber investit dans la filière bois et forêts, Pictet Nutrition achète les actions de sociétés qui améliorent notre alimentation.

Le deuxième intérêt c’est tout simplement la performance. Nous avons chez Pictet suffisamment de recul pour conclure que la gestion thématique produit des meilleures performances que le marché dès lors que l’on dépasse un cycle boursier (en général 3 ans). Le fonds Pictet Biotech par exemple a produit depuis sa création en 1995 une performance trois fois supérieure à celle des actions mondiales. Pour le fonds Pictet Water, moins volatil, la performance est deux fois supérieure depuis la création du fonds en 2000.

Enfin, Le thème d’investissement donne du sens. Je m’explique : investir dans l’eau, c’est favoriser une eau de qualité et accessible au plus grand nombre ; investir dans la santé, c’est financer les entreprises qui découvrirons les molécules qui vont soigner nos enfants et nos petits-enfants ; investir dans les énergies propres, c’est accélérer la dépollution de notre planète. Chaque thématique a sa mission propre. L’investisseur peut choisir la ou les missions en phase avec ses propres valeurs.

David Docherty de Schroders : concilier une dimension sociétale et une performance financière

Les fonds thématiques suscitent de plus en plus l’intérêt des particuliers car ils offrent une exposition active à des sujets fondamentaux qui transforment notre planète et notre vie quotidienne. Ces clients cherchent à concilier une dimension sociétale et une performance financière, et les fonds thématiques leur permettent d’investir précisément dans les domaines qui comptent le plus pour eux. En effet, les fonds thématiques apportent une réponse à leurs convictions, tant au plan intellectuel qu’émotionnel.

Dans leur quête de rendement financier, une approche thématique peut offrir un ensemble d’opportunités mondiales et sans contraintes et ainsi constituer une partie fondamentale de leurs portefeuilles. En effet, grâce à ces fonds, les investisseurs peuvent s’exposer à des sociétés sous-évaluées et encore méconnues, dont les perspectives de croissance ne sont pas encore intégrées dans le cours de leurs actions. Parallèlement à cette recherche de rendement, de nombreux fonds thématiques offrent une exposition à des enjeux responsables. Des sujets tels que le changement climatique, la transition énergétique et l’innovation dans le domaine des soins de santé jouent un rôle à cet égard. Et pour chaque thème, il est impératif que les entreprises aient un esprit de durabilité si elles veulent prospérer à long terme.

Basile Devedjian de Vega IM : une grande flexibilité

Les fonds thématiques constituent un excellent vecteur de diversification des placements, notamment en complément des investissements en Private Equity et en Immobilier. Ils permettent une grande flexibilité puisque le gérant n’est pas contraint d’investir selon des critères de taille d’entreprises, de localisation ou de secteur d’activité. La gestion thématique est conçue de manière transversale et est décorrélée des indices, et peut en ce sens faire office de protection dans les phases de correction des marchés. Parce qu’elle repose sur des convictions de long terme, elle offre également l’avantage de ne pas s’exposer aux changements fréquents de stratégie de la gestion traditionnelle.

Lyxor ETF : aller au-delà des classifications sectorielles traditionnelles

Ces thèmes émergents donnent aux investisseurs la possibilité de saisir des opportunités d’investissement qui vont au-delà des classifications sectorielles traditionnelles. La combinaison des trois piliers – une indexation fondée sur des règles transparentes et systématiques, l’utilisation de techniques de pointe en matière de science des données et l’apport humain de la connaissance des experts sur l’évolution des tendances – permet à ces ETF d’occuper une position unique dans le domaine de l’investissement thématique. Ils associent le meilleur de la gestion passive et de la gestion active, pour donner aux investisseurs un accès liquide et à bas coûts aux thèmes d’investissement qui alimentent le changement.

Ces ETF sont tous des ETF de droit luxembourgeois en réplication physique accessibles à tous les investisseurs européens. Ils sont ainsi cotés sur toutes les grandes places financières européennes : Euronext, la Bourse de Londres (London Stock Exchange – LSE), sur Xetra en Allemagne, Borsa Italiana ou encore SIX en Suisse. Ils sont disponibles en euros, dollars, pounds et francs suisses et affichent un total de frais sur encours réduit de 0,15 % jusqu’à fin septembre 2021, passant ensuite à 0,45 %.

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(1)Top Down : Approche qui vise à optimiser les allocations en fonction d’un scénario économique global préalablement établi.

(2)Bottom up : Approche fondée sur l’analyse fondamentale des entreprises afin de sélectionner celles qui présentent la meilleure valeur intrinsèque, avant que leur environnement économique ne soit pris en compte.

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