Découvrez dans notre article et en vidéo ce qui se cache derrière les frais bancaires, notre état des lieux des frais bancaires et les moyens de faire baisser la facture. Retrouvez aussi notre comparatif des banques les moins chères du moment.
État des lieux des frais bancaires pratiqués par les banques
La forte concurrence au sein du secteur (on a vu les acteurs du secteur bancaire se multiplier avec notamment le lancement des banque en ligne et des néobanque) ainsi que la volonté politique et l’engagement pris par les banques en 2018 auprès du Président de la République de stopper la hausse des frais bancaires ont porté leurs fruits en 2019. Mais pour un temps seulement ! En effet, les frais bancaires repartent à la hausse en 2020.
Après une année de baisse en 2019, les tarifs bancaires augmentent à nouveau en 2020. Les Français vont payer 215,50 euros de frais bancaires cette année, soit une petite augmentation de 0,2 % selon une étude de Panorabanques. Mais les tarifs sont très hétérogènes et certaines banques n’hésitent pas à augmenter sensiblement frais de tenue de compte, frais à l’étranger ou opérations en agence par exemple.
Pourquoi les frais bancaires augmentent-ils ? Ils représentent « une manne stratégique de 25 milliards d’euros, soit 32 % de l’activité « banque de détail » en France », souligne l’UFC-Que Choisir dans son étude sur l’analyse de la lisibilité des tarifs bancaires publiés en février 2020. Pas étonnant donc que les frais repartent à la hausse après une pause en 2019, liée au mouvement des Gilets jaunes qui a conduit les banques françaises à geler leurs tarifs cette année-là.
Pour ne pas subir de plein fouet cette inflation des frais bancaires et protéger son pouvoir d’achat, il est judicieux de se demander combien de frais bancaires vous payez par mois. Comparez, étudiez en détail la grille tarifaire de votre banque et de celles que vous lorgnez avant de faire votre choix. Vous pourriez bien faire des économies substantielles !
Frais bancaires : comparatif et classement meilleures banques
Depuis 2016, existe un comparateur public des tarifs bancaires qui permet « à tout le monde de comparer gratuitement, les tarifs des services de base, comme les virements, les prélèvements ou les cartes » afin de « faire en sorte que la concurrence s’exerce dans de bonnes conditions », dixit le ministre de l’Économie et des Finances du moment, Michel Sapin. L’objectif affiché est le suivant : « Face à des tarifs bancaires qui augmentent, je veux que tous puissent disposer d’une information transparente sur les tarifs pratiqués et que ceux qui le souhaitent puissent changer plus facilement qu’aujourd’hui de banque » soulignait le ministre de l’époque, dans un communiqué au moment du lancement du comparateur.
Comparatif des 10 banques les moins chères
Café de la Bourse n’a pas attendu l’initiative du gouvernement pour vous proposer un classement détaillé des banques les moins chères, régulièrement actualisé.
Voici donc notre tableau 2020 qui correspond à un profil premium sans découverts, qui dispose d’une carte bancaire Gold Mastercard ou Visa Premier débit différé et d’un chéquier envoyé à domicile tous les 12 mois. Notre consommateur type pour cette étude utilise 5 à 8 prélèvements et 3 virements externes par mois (qu’il réalise depuis Internet) et 5 retraits externes par mois, avec 10 retraits hors zone euros sur l’année (représentant 2 500 €) et 15 achats hors zone euro sur l’année (représentant 2 000 €) ainsi qu’une assurance perte et vol des moyens de paiement. Il a un revenu supérieur à 2 000 €, domicilié dans la banque en question.
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Les banques en ligne étant les moins chères, elles trustent évidemment le haut du tableau.
Toutefois, certaines banques traditionnelles sont également très compétitives. C’est le cas notamment de la Caisse d’Épargne et du Crédit agricole, qui néanmoins ne figurent pas dans ce comparatif, car leurs frais bancaires varient en fonction du rattachement à la région et ne concernent donc qu’une petite partie du territoire. Cependant, certaines antennes régionales de ces deux banques traditionnelles, se hissent parmi les premières places de ce classement.
Axa Banque, MACIF et Crédit Coopératif sont les trois banques traditionnelles présentes dans la seconde moitié de ce top 10.
Attention toutefois, ce tableau n’est donné qu’à titre indicatif car il existe de fortes variations en fonction des profils. Ainsi, le classement est amené à varier selon les catégories de clients. N’oubliez pas que de très nombreux paramètres entrent en compte dans la recherche de la banque la moins chère et la plus adaptée à vos besoins. Prenez donc en compte les différents facteurs qui pourraient faire exploser le budget (des découverts fréquents, de très nombreux voyages à l’international, etc.).
On ne peut donc pas véritablement répondre à la question : quelle banque affiche les frais bancaires les moins chers ?
Même si certaines affichent des frais bancaires très inférieurs à d’autres, il est important de relativiser les classements, forcément arbitraires, car le coût d’une banque dépend avant tout des services et produits que vous utilisez.
Si vous changez de voiture tous les ans et que vous avez besoin à cette occasion d’un chèque de banque, que vous n’affichez jamais aucun découvert, que vos revenus sont supérieurs à 5 000€ par mois et que vous partez à l’étranger 5 ou 6 fois dans l’année, vous n’aurez évidemment pas les mêmes critères en matière de tarifs que quelqu’un qui quitte rarement le territoire et limite ses déplacement exceptionnels à la zone euro, a des revenus inférieurs à 1 300€ par mois et multiplie les incidents de paiement et les découverts. C’est pourquoi il est si important de comparer la plaquette tarifaire en prenant bien en compte les spécificités de votre situation.
Que regroupent les frais bancaires et tarifs bancaires ?
Les frais bancaires sont liés aux services proposés par les banques
Savez-vous précisément ce que recouvre l’appellation frais bancaires ? Par frais bancaires, on désigne le coût de l’ensemble des services et produits proposés par les banques, liés à la gestion d’un compte. Certains frais sont réglementés et plafonnés, d’autres sont libres.
Les produits et services de base proposés par les banques sont :
- la tenue de compte ;
- la mise à disposition de moyens de paiement : carte bancaire (carte Visa ou Mastercard voire American Express), chéquier ;
- l’assurance, notamment contre le vol et la perte des moyens de paiement ;
- les services de gestion de compte, notamment par Internet.
Mais cette liste est loin d’être exhaustive et l’on pourrait entre autres, y ajouter : prélèvements, virements, retraits dans les distributeurs d’autres banques, frais et commissions en cas d’incidents de paiement (découvert sans autorisation et découvert supérieur à l’autorisation), etc.
Alors, combien coûtent les frais bancaires par mois ? Les frais les plus importants sont les frais d’incidents (72,70 euros par an en moyenne) et les frais de carte bancaire (61,60 euros par an en moyenne), nous renseigne l’étude Panorabanques sur les frais bancaires de janvier 2020, suivis par les frais liés à l’étranger qui représentent un quart de la facture.
Bon à savoir : tous les frais bancaires doivent obligatoirement apparaître dans la convention de compte que toute banque doit remettre à ses clients. Avant toute signature de contrat, la banque doit obligatoirement informer ses clients sur ses frais bancaires, elle doit également leur faire connaître tout changement tarifaire et diffuser un récapitulatif annuel.
Frais de tenue de compte : banque traditionnelle contre banque en ligne
Les frais de tenue de compte se sont généralisés ces dernières années. Le constat est sans appel : la moitié des établissements bancaires facturait les tenues de compte en 2014 contre environ 85 % en 2019, et 100 % des banques de réseaux en 2020 ! Toutes les banques s’y sont mises et 2020 a vu basculer les dernières exceptions à la règle. Ainsi, pour la première fois en 2020, Groupama Banque, mais aussi une agence régionale du Crédit agricole, ont facturé des frais de tenue de compte.
Dans ce contexte de hausse des frais bancaires, certaines banques créent cependant des offres à petit prix comme le Crédit Agricole et son offre Eko qui permet d’avoir accès à un compte bancaire, une carte bancaire (une seule et seulement à débit immédiat) et à l’Appli « Ma Banque », l’Appli du Crédit Agricole, le tout à 2€ par mois tout compris.
On a également assisté en 2020, à une augmentation des frais de tenue de compte chez la plupart des banques qui les pratiquaient déjà (21 banques ont augmenté leurs frais de tenue de compte en 2020), et notamment les banques de réseaux.
Seules exceptions : les banques en ligne et certaines néobanques qui ne pratiquent toujours pas de frais de tenue de compte et proposent des cartes gratuites (et le plus souvent haut de gamme de surcroît !). D’ailleurs, depuis 2018, on a vu baisser drastiquement la hausse des frais de tenue de compte dans les banques traditionnelles sous l’influence des banques en ligne et néobanques, qui font de la gratuité de leur offre un argument commercial très convaincant qui séduit le public, de moins en moins enclin à payer un service qu’il ne comprend pas.
Carte bancaire et retrait d’argent : les autres frais bancaires aussi en hausse
Les dernières années ont également été marquées par des hausses de frais d’autres services de base, telles que l’augmentation de la facturation des retraits par distributeur automatique de billet (DAB) dans une autre banque, ou encore le prix de la carte bancaire (qu’elle soit à débit immédiat ou différé).
Les frais de carte bancaire représentent en moyenne 61,60 € par an selon la dernière étude Panorabanques sur les frais bancaires, soit près du tiers des frais bancaires annuels globaux. Et pourtant, les banques en ligne continuent d’afficher des cartes gratuites. Elles ont même, ces dernières années, étendu leur offre en permettant à tous les publics, sans conditions de revenus, de disposer d’une carte bancaire classique gratuite, à la condition toutefois de réaliser un nombre minimal d’opérations par mois.
Sachez également que depuis 2018, le coût des cartes bancaires à débit immédiat s’est orienté à la hausse. En effet, selon le CCSF (comité consultatif du secteur financier), près de 70 % des banques françaises ont augmenté le tarif des cartes de paiement à débit immédiat. On peut notamment citer la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire, les Banques Populaires Val de France et Occitanie, La Banque Postale ou encore le CIC. Et comme certains établissements baissent en parallèle le prix des cartes à débit différé (l’évolution de la réglementation européenne a fait baisser les commissions perçues par les établissements sur les cartes de débit immédiat), le prix des cartes à débit immédiat a peu à peu tendance à rejoindre celui des cartes à débit différé.
Frais bancaires à l’étranger : une concurrence très forte entre banque en ligne et néobanque conduit à une baisse
Un quart des frais bancaires annuels des Français sont liés à l’étranger, pour un montant de 41,10 € par an révèle la dernière étude Panorabanques. Cela signifie que sur 1 000 euros dépenses à l’étranger avec une carte classique, un Français paye en moyenne 41,10 euros, soit une hausse de 0,7 % par rapport à 2019.
La plupart des banques prélèvent en effet des frais bancaires quand on retire à l’étranger ou que l’on effectue un paiement hors de la zone euro.
Et en 2020, 46 établissements bancaires ont augmenté le coût de cette ligne tarifaire. 6 banques néanmoins ont baissé les prix des retraits et paiements hors zone euro. On citera notamment les banques en ligne Fortuneo et Boursorama qui ne facturent plus de frais et commissions sur les paiements et retraits à l’étranger pour rester compétitifs face aux néobanques comme Revolut et N26 qui ne facturent pas de frais à l’étranger.
Frais bancaires liés au découvert et incident de paiement
Un compte courant affichant un solde négatif sera soumis à des frais bancaires appelés agios. Ils se composent d’intérêt débiteur, de frais divers et éventuellement de commissions d’intervention.
Le prix pratiqué dépend bien sûr des tarifs de la banque mais aussi de si vous avez ou non un découvert autorisé. En étant à découvert mais dans la limite autorisée, votre banque pourra en effet vous prélever des intérêts débiteurs moindres, voire pas d’intérêts débiteurs du tout.
En revanche, si vous n’avez pas de découvert autorisé ou que vous avez dépassé le plafond de votre autorisation, le prix de votre passage dans le rouge sera bien plus élevé. Attention, dans tous les cas, le coût des agios qui est exprimé sous la forme d’un taux annuel effectif global (TAEG), ne peut être supérieur au taux d’usure, le taux maximal autorisé par la loi.
Deux types d’agios existent : les agios forfaitaires pour lesquels un montant fixe est appliqué à chaque situation de découvert, quel que soit le montant et la durée ; les agios proportionnels dont le montant varie en fonction de la durée, du montant du découvert et du taux d’intérêt pratiqué.
Généralement, la banque remplace les agios forfaitaires par des agios proportionnels, si cela est plus avantageux pour elle.
Si un rejet de prélèvement ou un rejet de chèque intervient lorsque le compte courant est à découvert, une commission d’intervention est appliquée. Peut-être vous demandez-vous ce que sont les frais bancaires commissions d’intervention ? Chaque utilisation de vos moyens de paiement (carte bancaire, chèque…) lorsque vous êtes à découvert, nécessite l’intervention d’un conseiller qui choisira ou non d’accepter le paiement. Ce service est facturé en sus au particulier. Le coût de la commission d’intervention varie selon les établissements bancaires mais un plafond existe pour éviter des facturations abusives : de 8€ par opération et 80€ par mois. Les frais liés à un chèque sans provision sont eux, plafonnés à 30€ par chèque dont le montant est inférieur ou égal à 50€ et à 50€ par chèque dont le montant est supérieur à 50€.
Quand sont prélevés les frais bancaires ?
La plupart des frais bancaires sont débités au fur et à mesure et le montant global apparaît, après débit, chaque mois, sur le relevé de compte. Seule exception : les frais pour incident de paiement doivent faire l’objet d’une information 14 jours avant le débit du compte.
Tous les frais bancaires apparaissent sur le relevé de compte mensuel sur lequel leur coût est détaillé (carte bancaire, intérêts débiteurs, commission d’intervention, dépassement de découvert, etc.).
Les frais bancaires pour les publics fragiles
Qui est concerné ?
Les « offres pour personnes en situation de fragilité » sont destinées aux clients les plus fragiles depuis le 1er juillet 2011. Pour déterminer l’appartenance à ce public fragile, plusieurs critères existent : une situation de surendettement, l’inscription au Fichier central des chèques (FCC) pendant plus de 3 mois consécutifs, mais aussi de critères variables selon les banques, comme la faiblesse des ressources versées sur le compte, l’existence d’irrégularités de fonctionnement du compte ou incidents de paiement répétés pendant 3 mois consécutifs, etc.
À noter : les banques ont l’obligation d’effectuer un travail de repérage de ces publics fragiles. Elles ont d’ailleurs, à la suite du mouvement des Gilets jaunes, promis de promouvoir plus largement l’offre spécifique destinée à ce public. Il faut dire que l’ACPR et les associations de consommateurs relèvent fréquemment des insuffisances dans l’identification des clients fragiles, éligibles à cette offre bancaire de base. On constate cependant un léger mieux puisque, en 2019, 490 000 personnes bénéficiaient de l’offre spécifique aux clientèles fragiles, contre 381 0000 deux ans plus tôt.
Frais bancaires plafonnés : de quoi s’agit-il ?
L’offre spécifique aux publics fragiles permet de bénéficier de tarifs plus avantageux. Alors, quels sont les frais plafonnés et les montants prévus par la réglementation ? Quelles limites aux frais bancaires pour les plus modestes ?
Les personnes en situation de fragilité financière peuvent bénéficier d’une offre bancaire de base, pour un maximum de trois euros mensuels mais aussi de payer :
- un maximum de 4 euros par opération, 20 euros par mois, et 200€ par an, en cas d’incidents bancaires de toutes natures pour les détenteur d’une offre spécifique souscrite au plus tard le 30 juin 2019 ;
- un maximum de 25 euros par mois en cas d’incidents bancaires de toutes natures pour les détenteur d’une offre spécifique souscrite depuis le 1er février 2019.
On bénéficie donc de frais bancaires réduits quand on a un dossier de surendettement ou que l’on est vulnérable financièrement, tant en matière d’offre de services et produits bancaires de base qu’en matière d’incident de paiement.
Les banques ont-elles respecté leurs engagements autour des frais bancaires minorés ?
Si l’immense majorité des établissements bancaires respecte les engagements pris au moment de la crise des Gilets jaunes de limiter les frais bancaires à destination de ces populations les plus modestes, certaines cependant ne jouent pas le jeu. Le Ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est ému de la situation et a annoncé fin février 2020 lors d’une conférence de presse, qu’il avait demandé « à l’ACPR, avec la Banque de France, de rendre publics les noms de ces établissements individuels (…) dans les semaines qui viennent ». Soulignons cependant que dans l’ensemble, les banques françaises se sont mobilisées et ont tenu leurs engagements.
Nos conseils pour réduire ses frais bancaires
Compte courant, éviter le pack tout compris pour réduire les frais bancaires
Les banques proposent souvent des packages correspondant à des produits et services bancaires regroupés, facturés au forfait. Chaque banque propose son propre package et peut y inclure autant de produits et de services qu’elle le souhaite.
Bien que les produits de base soient toujours intégrés dans les packages, ils comprennent également souvent des services et/ou produits très peu utilisés par le consommateur et donc sans réel intérêt pour lui. Par exemple, le chèque de banque qui n’est utilisé que très occasionnellement.
Selon la Confédération du Logement et du Cadre de Vie (CCLV), pour les personnes qui utilisent moins les services bancaires, un package revient deux fois plus cher que des produits souscrits à la carte.
Restez donc très vigilant et comparez avant de souscrire un quelconque package.
Privilégier une offre bancaire sur mesure et éviter les frais abusifs
Depuis 2010, les banques françaises se sont engagées à proposer des forfaits personnalisables.
La LCL, par exemple, a mis en place LCL à la carte. Le consommateur peut choisir les services et les produits dont il a besoin. La Bred Banque Populaire et la Caisse d’épargne, entre autres, se sont alignés sur ce principe, en proposant respectivement « Bred multipass » et « Bouquet liberté ».
De plus en plus de banques proposent ce type de service. On pourra entre autres citer : la « Formule de Compte » de La Banque Postale, les « Comptes à Composer » du Crédit Agricole, les options des Formules Esprit Libre de BNP Paribas, etc.
Négocier ses frais bancaires
En théorie, cela a l’air simple. Mais dans les faits, comment négocier ses frais bancaires ? C’est plus facile dans une banque de réseau auprès de son conseiller que dans une banque en ligne ou une néobanque. Cela tombe bien ! Ce sont aussi les banques traditionnelles qui pratiquent les frais les plus importants. Il est en effet tout à fait possible de réduire ses frais bancaires en négociant avec son conseiller l’annulation de certains frais liés à un découvert (intérêts débiteurs, commission d’intervention, frais de rejet) s’il est exceptionnel, ou même la suppression des frais de tenue de compte, si vous faites valoir que vous êtes un bon client de la banque depuis des dizaines d’années et que vous avez souscrit de nombreux produits bancaires. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous avec votre banquier pour réajuster votre autorisation de découvert et ainsi éviter des agios substantiels.
Retenez que ce genre de négociation est toujours plus aisée dans une banque de réseau avec votre conseiller dédié, en rendez-vous téléphonique ou physique, que dans une banque en ligne ou néobanque, peu encline à ce genre de traitement de faveur, où le conseiller qui répond au bout du fil vous est inconnu et ne vous connaît pas non plus.
Contester les frais bancaires abusifs
Devant le montant des frais bancaires dont vous constatez le prélèvement certains mois, vous vous êtes peut-être déjà demandé s’il s’agissait de frais abusifs. Mais alors, comment contester des frais bancaires abusifs ? Comment annuler ces frais bancaires ? Quel recours contre les frais bancaires abusifs existent-ils ?
En effet, il existe bien des frais bancaires abusifs. Il s’agit du dépassement des frais bancaires plafonnés relatifs aux incidents de paiement.
Ainsi, le dépassement d’un découvert autorisé ne peut excéder 8€ par opération et 80€ par mois depuis la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, entrée en vigueur le 1er janvier 2014. De plus, les frais de rejet qui occasionnent des commissions d’intervention et autres frais annexes sont plafonnés. De fait, les frais de rejet ne peuvent dépasser 20€ pour un rejet de prélèvement, 30€ pour un rejet de chèque dont le montant n’excède pas 50€ et 50€ pour un rejet de chèque dont le montant est supérieur à 50€.
En outre, des plafonds spécifiques sont prévus, comme nous l’avons vu précédemment, pour les publics fragiles.
Si l’établissement bancaire ne respecte pas ces plafonds, que ce soit volontairement ou par erreur, il s’agit alors de frais bancaires abusifs.
Le client peut contester ces frais de plusieurs manières lorsqu’il s’en rend compte. D’abord, il conviendra d’essayer de régler le litige à l’amiable en contactant son conseiller bancaire. Si rien ne se passe, vous pouvez contacter le directeur d’agence. Toujours aucune avancée ? Vous pouvez envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception au service clientèle du siège. Si ce service vous oppose une fin de non-recevoir, contactez le médiateur de votre banque dont les coordonnées figurent sur vos relevés de compte. Ce service est gratuit mais il ne peut être utilisé que si vous avez déjà épuisé tous les recours internes. Il dispose de deux mois pour statuer sur votre cas. Généralement, la banque suit son avis. En dernier recours, vous pouvez opter pour un recours en justice et poursuivre votre banque devant les tribunaux civils.
Attention, tout au long de la procédure, il conviendra de garder une copie de toutes les pièces justificatives envoyées pour étoffer votre dossier.
Bon à savoir : la Banque de France, même si elle ne règle pas directement les problèmes que vous pouvez rencontrer avec votre banque, peut vous apporter des informations générales sur la réglementation et les pratiques bancaires.
Frais bancaires : les banques en ligne moins chères que les banques traditionnelles
Les pure players du secteur bancaire séduisent de plus en plus de clients qui, déçus par leur banque traditionnelle ou cherchant à réduire leurs dépenses pour faire face à la crise financière, découvrent qu’en choisissant une banque en ligne, ils peuvent payer moins de frais et obtenir des offres plus avantageuses que via leur agence traditionnelle.
Et en effet, les tarifs sont bien moins élevés que ceux des banques traditionnelles. À service égal, les frais bancaires des banques en ligne sont généralement jusqu’à 5 fois moins chers que ceux des banques de réseaux. N’ayant pas ou peu d’agences physiques, les coûts de structure sont réduits ; d’autre part, les clients des banques en ligne gèrent leurs comptes eux-mêmes, via une application mobile, limitant le besoin en conseiller.
Effectivement, les banques en ligne proposent presque toutes, une carte bancaire gratuite à l’ouverture du compte, parfois sous réserve de ressources minimum. Les envois de chéquier sont également gratuits, au même titre que les paiements en zone SEPA, l’assurance perte ou vol des moyens de paiement ou encore l’ouverture, la tenue et la clôture d’un compte courant.
Enfin, pour ceux qui souhaitent se lancer en Bourse, les banques en ligne offrent des frais bien plus raisonnables que les banques traditionnelles, notamment en supprimant le plus souvent les frais de droit de garde, tenue de compte et abonnements.
Idem pour la souscription à un contrat d’assurance-vie qui, dans une banque en ligne, contrairement à une banque de réseau, ne comporte quasiment jamais de frais sur versement, frais d’arbitrages et frais de sortie. Les investissements en assurance-vie sont donc bien souvent moins onéreux dans les banques en ligne, mais présentent aussi des rendements relativement intéressants.
Attention, cependant ! Si les banques en ligne tentent d’attirer de nouveaux clients par leurs offres spéciales, du fait du contact limité entre client et banquier par ordinateurs interposés, les produits sont parfois plus compliqués et ne sont pas toujours plus avantageux, voire difficilement négociables, notamment en matière de crédit à la consommation ou de crédit immobilier. Ne vous focalisez pas uniquement sur le prix pour choisir votre banque mais évaluez également la qualité du service client et surtout vos besoins tant en termes de produits que de services.
Quelques questions sur les frais bancaires ?
Que recouvrent les frais bancaires ?
Les frais bancaires désignent l’ensemble des coûts facturés par la banque pour la mise à disposition des produits et services liés à la gestion d’un compte : frais liés à la tenue de compte, aux moyens de paiement, aux découverts et incidents de paiement, etc. Ils varient selon les établissements mais certains sont plafonnés.
Quels sont les frais bancaires plafonnés et pour quels montants ?
Les frais relatifs aux incidents de paiement comportent des plafonds fixés par la loi. Ainsi, le coût du dépassement d’un découvert autorisé ne peut excéder 8€ par opération et 80€ par mois. Les frais de rejet d’un prélèvement sont de 20€ maximum, les frais de rejet d’un chèque ne peuvent dépasser 30€ si le montant du chèque est inférieur à 50€ et 50€ si le montant du chèque est supérieur à 50€. Il existe également des plafonds moindres, spécifiques à la clientèle fragile.
Quelle banque est la moins chère en termes de frais bancaires ?
Les banques en ligne sont généralement bien moins chères que les banques traditionnelles. Boursorama et Fortuneo par exemple proposent des tarifs très attractifs mais il n’existe pas une banque qui serait plus adaptée à tous les publics. À vous donc de comparer les prix en fonction des produits et services que vous utilisez.
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