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Action BYD : faut-il investir en 2025 ?

Action BYD : faut-il investir en 2025 ?

Alors que la majorité des investisseurs se penchent sur les thèmes d’investissement les plus prometteurs pour cette fin d’année, le secteur des véhicules électriques (VE) est certainement au cœur des réflexions. BYD, le géant chinois des VE, a enregistré sa première baisse de profits en trois ans, signe que la guerre des prix en Chine intensifie la concurrence et rend la progression des parts de marché plus difficile. Face à ces défis, l’entreprise concentre ses efforts sur des marchés clés à l’international, notamment sur le secteur automobile européen, parmi d’autres initiatives.

Après une baisse hebdomadaire de plus de 8 %, l’action BYD reste-t-elle un bon investissement en Bourse en 2025 ? Découvrez notre analyse et l’avis ActivTrades sur l’action BYD. À noter que même depuis les meilleurs PEA, vous ne pourrez pas investir directement dans l’action BYD, car elle n’est pas éligible au Plan d’Épargne en Actions (PEA). Pour acheter l’action BYD, vous devez comparer les meilleurs courtiers en Bourse pour en trouver un qui vous corresponde et qui propose d’investir dans les actions internationales. Le meilleur compte-titres devra notamment proposer une large offre d’actions avec des frais raisonnables pour investir en Bourse, ainsi qu’un service client disponible et de nombreux outils de trading adaptés à votre profil.

Qui est BYD ?

Fondée en 1994, l’entreprise BYD est une société technologique chinoise et un leader dans le domaine des nouvelles énergies. Bien que principalement connue pour ses véhicules électriques, l’activité de l’entreprise BYD s’étend également à la fabrication de batteries rechargeables, de produits d’énergie solaire et de composants électroniques.

Son ambition ? Créer un monde plus durable grâce à l’innovation technologique. L’entreprise BYD est ainsi aujourd’hui présente dans plus de 70 pays avec un engagement fort pour la mobilité durable dans ses secteurs de l’automobile, du transport ferroviaire et des énergies renouvelables.

Les profits de l’entreprise BYD baissent pour la 1ère fois en 3 ans au T2 2025

L’entreprise BYD a annoncé un bénéfice net de 6,37 milliards de yuans pour le deuxième trimestre 2025, ce qui représente une forte baisse de 30 % par rapport à la même période l’année dernière. C’est la première fois en trois ans que le bénéfice trimestriel de l’entreprise est en recul.

Cette baisse est d’autant plus significative qu’elle survient alors même que le chiffre d’affaires global de l’entreprise a augmenté de 14 % pour atteindre 201 milliards de yuans, grâce notamment à la solidité de ses ventes à l’étranger. Cela suggère que si l’entreprise BYD vend plus de véhicules, la rentabilité de chaque vente diminue, un effet probable de la guerre des prix en cours sur le marché chinois des VE.

Malgré ce repli trimestriel, la performance de l’entreprise BYD sur l’ensemble du premier semestre 2025 reste solide. Le bénéfice net pour cette période a augmenté de près de 14 % à 15,5 milliards de yuans pour un chiffre d’affaires en hausse d’environ 23 % à 371,3 milliards de yuans, notamment grâce à la croissance du business des véhicules à énergie nouvelle dont les ventes ont atteint un niveau record.

Ainsi, un très bon premier trimestre a compensé un deuxième trimestre plus faible, mais la pression récente sur les marges de BYD est une préoccupation pour l’avenir de l’entreprise. Le secteur automobile représente désormais une part encore plus importante du chiffre d’affaires total de l’entreprise BYD, soit 81,5 % des ventes au premier semestre 2025, contre 75,8 % pour le premier trimestre de l’année 2024 d’après l’annonce des résultats intermédiaires 2025. Cette dépendance croissante aux ventes de véhicules rend la récente baisse de leur rentabilité d’autant plus critique.

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Comment la guerre des prix en Chine a-t-elle impacté les activités de l’entreprise BYD ?

La Chine est le plus grand marché mondial des véhicules électriques et l’entreprise BYD y occupe une position dominante avec près de 30 % de part de marché domestique. Mais ce leadership a un prix. Une guerre des prix brutale a érodé la rentabilité et contraint les constructeurs chinois, dont l’entreprise BYD, à se tourner vers l’international pour trouver de nouveaux relais de croissance.

Une guerre des prix qui s’intensifie en Chine

La concurrence dans le secteur automobile chinois aurait atteint son paroxysme selon l’entreprise BYD. Dans son rapport semestriel, le constructeur chinois a averti que « l’intensification de la concurrence sur les prix et du marketing excessif » pesait périodiquement sur la performance de l’industrie. Les analystes de Nomura ont confirmé cette inquiétude en juin 2025, estimant que « la phase de concurrence la plus intense est encore à venir, sauf en cas de consolidation significative du marché ».

En moyenne, les prix des véhicules en Chine ont chuté de 19 % au cours des deux dernières années, pour tomber à environ 165 000 yuans (22 900 dollars), selon des données de Nomura et de l’Autohome Research Institute. La baisse a été encore plus marquée pour les véhicules hybrides ou à autonomie prolongée (-27 %), tandis que les prix des véhicules 100 % électriques ont reculé de 21 %. Même le prix des voitures thermiques traditionnelles a enregistré une baisse de 18 %.

Pour BYD, cette pression s’est traduite par une plus faible rentabilité. En tant que leader du marché, le groupe a souvent été le premier à baisser ses prix, forçant ses concurrents à suivre et déclenchant des vagues successives de guerres tarifaires.

Face à cette spirale, les autorités chinoises ont haussé le ton. En mai 2025, le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information a mis en garde contre ces « guerres des prix désordonnées », pointant les risques qu’elles font peser sur les marges, la concurrence loyale et même la sécurité des consommateurs. Pékin a annoncé vouloir sanctionner les constructeurs alimentant cette course aux rabais et renforcer la régulation pour prévenir les pratiques de dumping et protéger un marché devenu hyperconcurrentiel.

Cette situation découle aussi d’un phénomène structurel : l’arrivée massive de nouveaux acteurs ces dernières années, notamment en Chine, soutenus par les subventions publiques et le capital-risque. Mais avec une demande intérieure en perte de vitesse, freinée par une consommation atone après la levée des restrictions liées au Covid-19, la guerre des prix s’est intensifiée. Dans ce contexte, BYD et ses rivaux n’ont d’autre choix que de chercher des relais de croissance à l’international.

Un focus sur les marchés internationaux

Malgré les droits de douane de 17,4 % imposés par l’Union européenne en raison de soupçons de subventions publiques, l’entreprise BYD a poursuivi une expansion agressive en Europe, ciblant notamment le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie avec des modèles à prix compétitifs.

Cette stratégie porte déjà ses fruits. En avril 2025, l’entreprise BYD a dépassé Tesla en Europe pour la première fois, selon JATO Dynamics. En juillet 2025, le groupe BYD a enregistré 13 503 nouvelles immatriculations dans l’UE, soit une hausse de 225 % sur un an, contre 8 837 unités pour Tesla (en baisse de 40 %), selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).

L’Europe représente donc un relais de croissance stratégique. Deuxième marché automobile mondial après la Chine, elle se distingue par une réglementation stricte avec une interdiction de facto des moteurs thermiques prévue pour 2035. Or, de nombreux constructeurs européens sont encore à la traîne dans le développement d’une gamme électrique abordable, ce qui facilite la conquête de parts de marché par les groupes chinois, plus réactifs et mieux positionnés sur l’entrée et le milieu de gamme.

Parallèlement, le prix moyen à l’exportation des voitures chinoises a reculé, inversant une tendance haussière précédente. Selon la China Passenger Car Association, le prix moyen des véhicules exportés vers l’Allemagne est passé de 30 000 dollars en 2023 à 21 000 dollars en 2025. Cette baisse reflète à la fois une stratégie tarifaire agressive et un recentrage sur des modèles plus compacts et accessibles destinés aux marchés étrangers.

Quelles sont les perspectives du secteur des voitures électriques ?

Le marché mondial des véhicules électriques connaît une accélération impressionnante, mais non sans contradictions. Selon le Global EV Outlook 2025 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les ventes devraient dépasser 20 millions d’unités en 2025, soit une voiture sur quatre vendues dans le monde. La croissance attendue, autour de 25 % en glissement annuel, prolonge le solide rythme de croissance déjà observé en 2024.

Pourtant, ce dynamisme masque un paradoxe : si l’offre n’a jamais été aussi riche, portée par une vague de nouveaux modèles et des avancées technologiques constantes, la demande reste freinée par des obstacles persistants. Le prix élevé des véhicules, la question de l’autonomie et du temps de recharge des VE, le coût de remplacement des batteries ainsi que le manque d’infrastructures dans certaines zones rurales constituent encore des freins majeurs à l’adoption massive.

La Chine continue de dominer le marché des VE. En 2025, elle devrait écouler plus de 14 millions de véhicules électriques, soit davantage que l’ensemble des ventes mondiales en 2023. Pékin a bâti cette suprématie grâce à une stratégie de long terme : soutien massif aux champions nationaux comme BYD et NIO, maîtrise de la chaîne de valeur (des métaux rares aux batteries) et politiques incitatives comme la prime à la casse prolongée. Ainsi, selon BloombergNEF, plus de 60 % des VE produits dans le monde en 2024 étaient chinois, et la part de marché des électriques en Chine pourrait atteindre 60 % dès la fin 2025.

De son côté, l’Union européenne mise sur la réglementation pour accélérer sa transition écologique. L’interdiction programmée des moteurs thermiques neufs en 2035 agit comme un puissant catalyseur, même si les constructeurs européens peinent encore à proposer une offre compétitive face aux géants chinois. L’Europe représente donc à la fois un marché d’opportunité et un champ de bataille stratégique, où la pénétration des VE devrait continuer à croître rapidement.

Certains risques pèsent néanmoins sur la croissance de ce secteur, notamment en raison des vents contraires économiques (taux d’intérêt élevés, pouvoir d’achat sous pression) et de l’incertitude politique (réduction des subventions, taxes, tensions commerciales). Ces facteurs pourraient ainsi ralentir le rythme d’adoption des VE.

Cependant, le mouvement vers l’électrification semble inéluctable. Des tendances structurelles profondes, comme l’amélioration continue des batteries, la baisse progressive des coûts de production et des réglementations environnementales, plus strictes, garantissent que la croissance du marché se poursuivra malgré les obstacles à court terme.

La course aux véhicules électriques en Europe : comment BYD a-t-elle dépassé Tesla en juillet 2025 ?

Comme nous l’avons déjà mentionné, l’entreprise BYD a immatriculé plus de nouvelles voitures que Tesla au sein de l’Union européenne en juillet 2025 selon l’ACEA. Ce changement marque un tournant symbolique : l’entreprise autrefois synonyme de mobilité électrique en Europe perd désormais du terrain face à un rival en pleine ascension.

La perte de vitesse de Tesla n’est pas un phénomène temporaire, mais s’inscrit dans une trajectoire de déclin durable. Sa part de marché européenne se réduit depuis sept mois consécutifs, alors même que les ventes globales de VE dans la région continuent d’augmenter. La forte chute de juillet 2025 est particulièrement révélatrice, car la baisse de 40 % dépasse le recul de 33 % enregistré sur les sept premiers mois de l’année 2025. Cette forte baisse des ventes est due à de multiples facteurs : les controverses politiques et la réputation d’Elon Musk, l’intensification de la concurrence des constructeurs chinois et européens, une gamme de produits vieillissante et la perception que l’entreprise et son dirigeant sont distraits par des projets en dehors de son activité principale.

De son côté, l’entreprise BYD a su capitaliser sur ces faiblesses, grâce à une stratégie finement adaptée au marché européen des VE. Ses prix compétitifs, sa gamme de produits plus large et sa concentration sur des marchés comme le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie — où l’offre de VE nationaux reste limitée — lui ont donné un avantage. Couplé à des prix plus faibles grâce à son intégration verticale dans la production de batteries, l’entreprise BYD s’est positionnée comme la marque offrant à la fois de la valeur et de la variété.

Analyse technique de l’action BYD : que nous réserve la fin de 2025 ? Avis ActivTrades

Les actions de l’entreprise BYD sont cotées à la fois à la Bourse de Hong Kong et à la Bourse de Shenzhen, mais elles peuvent également être négociées en USD via le OTC Markets Group, qui offre un accès aux titres négociés sur les marchés de gré à gré.

La société est cotée sous le nom BYD Company Limited avec le symbole BYDDF. Actuellement, le cours de Bourse BYD se situe autour de 14 $, et l’action a progressé de plus de 26 % depuis le début de l’année 2025. Sur les douze derniers mois, la performance de l’action BYD est encore plus forte, atteignant environ + 40 %.

Analyse graphique de l’action BYD en Bourse en 2025

Graphique Action BYD en Bourse Septembre 2025Source : TradingView

Le graphique hebdomadaire de l’action BYD montre que le titre a subi une forte correction d’environ 30 % après avoir atteint un pic record proche de 20 $ en juillet 2025. Actuellement, le cours de Bourse BYD se situe près de la borne haute du nuage de l’indicateur japonais Ichimoku, une zone qui traduit généralement un équilibre entre pressions acheteuses et vendeuses.

La semaine dernière, les cours de Bourse BYD ont pénétré le nuage pour clôturer quasiment sur sa borne supérieure. Cette semaine, les prix semblent rebondir, mais restent concentrés sur le haut du nuage, ce qui confère à la configuration un profil relativement neutre. L’indice de force relative (RSI) évolue actuellement autour de 50, ce qui confirme l’absence de momentum haussier et reflète l’équilibre des forces au niveau du support clé des 14 $.

En revanche, une cassure du RSI sous 40 pourrait signaler une accélération de la tendance baissière, exposant le titre BYD à de nouvelles pressions vendeuses vers les prochains supports majeurs situés autour de 11,90 $ et 10,60 $. À l’inverse, si les prix clôturent au-dessus du nuage Ichimoku et poursuivent leur progression, les prochains objectifs pour l’action BYD se situeraient sur les résistances autour de 15,32 $, 16,86 $ et le précédent sommet.

Faut-il investir dans l’action BYD en Bourse en 2025 ? Avis ActivTrades

L’action BYD bénéficie indéniablement d’atouts solides : une présence internationale en forte croissance, une stratégie de prix agressive et un modèle intégré qui réduit sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs. Ces éléments lui confèrent une position compétitive face à Tesla et aux constructeurs européens.

Toutefois, la situation reste contrastée. En Chine, son principal marché, la guerre des prix pèse lourdement sur ses marges et devrait continuer à exercer une pression sur sa rentabilité. Comme l’a rappelé le PDG de Xpeng, He Xiaopeng, en mai dernier : « la concurrence deviendra plus intense au cours des cinq prochaines années ».

Pour les investisseurs, l’entreprise BYD représente donc une opportunité intéressante à long terme, portée par la transition mondiale vers l’électrique et par son avantage vis-à-vis du faible prix relatif de ses voitures. Mais cette opportunité s’accompagne de risques notables : volatilité, forte concurrence, dépendance aux politiques publiques, tensions géopolitiques et incertitudes liées à la profitabilité du marché en Chine.

En résumé, investir dans l’action BYD en 2025 peut séduire les investisseurs qui croient au potentiel de croissance du secteur des véhicules électriques et à la capacité du groupe à s’imposer hors de Chine. Néanmoins, il s’agit d’un placement à considérer avec prudence, en tenant compte de la nature spéculative du secteur et des aléas qui caractérisent ce marché encore en pleine mutation.

9 raisons d’acheter l’action BYD en Bourse en 2025

  1. Croissance rapide des ventes internationales
  2. Leader sur le marché chinois
  3. Intégration verticale
  4. Prix compétitifs
  5. Diversité de l’offre
  6. Expansion géographique ciblée
  7. Résilience face à la concurrence
  8. Innovation continue
  9. Distribution d’un dividende

7 risques d’investir dans l’action BYD en 2025

  1. Pression sur son activité domestique
  2. Risque macroéconomique et géopolitique
  3. Dépendance aux politiques publiques
  4. Intense concurrence locale et internationale
  5. Exposition au coût des matières premières
  6. Sensibilité aux taux de change
  7. Concentration du marché chinois

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