Découvrez le parcours, l’expérience et le métier de directeur d’une plateforme d’investissement. Café de la Bourse vous invite à plonger dans l’univers de la finance de marché en interrogeant les hommes et les femmes qui y travaillent au quotidien.
Ce mois-ci, Olivier Mariscal, Directeur général de la plateforme d’investissement BDL Club Invest, revient pour nous sur son activité, ce qui l’a poussé à faire ce métier, le fait le plus marquant de sa carrière et son sentiment de marché actuel. Un décryptage utile pour investir en Bourse.
Olivier Mariscal, quelle fonction occupez-vous ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
En tant que Directeur général de BDL Club Invest, je suis en charge de la seule plateforme d’investissement digitale qui offre un accès simple et innovant aux particuliers à une solution 100% actions.
La finance m’a tout de suite intéressé après mon diplôme de l’EM Lyon mais j’ai surtout la religion de l’entreprise. J’ai notamment travaillé chez Nestlé, c’est pour cela que je suis ravi que BDL CI offre la possibilité aux épargnants d’investir dans les entreprises européennes, je travaille avec une équipe de 20 gérants et analystes qui identifient les pépites de la cote.
J’adore suivre les marchés, cela demande de savoir anticiper ; j’aime expliquer, convaincre. Quand je vois qu’il y a énormément d’épargnants qui sont les « oubliés du patrimoine » – ils ne sont pas conseillés par leur banque de détail – je suis très fier de développer cette solution qui va permettre aux membres de Club Invest d’accroître leur pouvoir d’achat et de se constituer une retraite. C’est une solution qui répond à des enjeux considérables liés à l’épargne, à la fois au niveau individuel et collectif.
Ce qui m’a donné envie de faire ce métier, c’est la possibilité d’avoir de l’impact et comme BDL Club Invest fait des épargnants des investisseurs actifs et éclairés, je suis heureux de gérer cette plateforme.
Quel est l’événement le plus marquant de votre carrière ?
Le plan de relance allemand annoncé en mars est un Game Changer pour l’Europe. Le « whatever it takes » de M. Draghi a été un moment historique pour l’euro en 2012, le « whatever it takes » de F. Merz l’est pour l’Allemagne en 2025. Personne n’aurait pu imaginer un plan d’une telle ampleur, avec des implications positives durables pour l’Europe.
Ceci conforte nos convictions européennes : nos fonds BDL Rempart et BDL Convictions sont très bien positionnés pour ce scénario.
C’est pour cela que le projet de BDL Capital Management m’a séduit. Il permet aux épargnants d’obtenir de la performance et d’investir dans l’économie réelle donc de défendre la souveraineté européenne en investissant dans une trentaine de sociétés européennes.
Donc cette année, le retour de l’Europe qui se réarme, se réveille face à la superbe de Donald Trump, c’est un événement qui m’a marqué. Pour moi qui crois à l’Europe, c’est plus que jamais le moment d’investir dans les actions européennes !
BDL CM, c’est une équipe de 20 gérants et analystes qui identifient les pépites de la cote. L’analyse des bilans, la discipline et la sélection rigoureuse sont devenues incontournables. C’est précisément ce qui fait la force de l’approche développée par BDL Capital Management depuis plus de vingt ans auprès des investisseurs institutionnels : investir dans les bonnes entreprises, au bon prix, avec une gestion active.
Avec BDL Club Invest, cette philosophie est désormais transmise et rendue accessible aux épargnants particuliers.
Quel est votre indicateur préféré et pourquoi ?
Le PER (Price Earning Ratio) occupe une place particulière. Indicateur simple mais essentiel, il met en relation le prix d’une action et le bénéfice qu’elle génère.
Sa force réside dans le rappel permanent à une logique de bon sens. Même une entreprise de grande qualité, achetée trop chère, peut devenir un mauvais investissement. L’exemple est comparable à l’immobilier : on peut apprécier un bien, mais si le prix demandé est disproportionné par rapport au revenu qu’il rapporte, l’investissement perd sa cohérence.
Bien entendu, aucun indicateur ne suffit à lui seul. Mais le PER illustre bien l’exigence de vigilance qui est au cœur du métier : garder les pieds sur terre et se prémunir contre les emballements du marché.
2025 est une bonne occasion pour les Européens de reprendre possession de leurs entreprises. Il y a eu plus de 70 milliards de flux de capitaux sortants sur les entreprises européennes en 2024. La sous performance des actifs européens est telle que les valorisations relatives sont sur des plus bas de 25 ans. Le pourcentage d’actifs investis en zone euro est au plus bas à moins de 8 % des actifs globaux. La plupart des secteurs sont bon marché en Europe alors qu’ils sont chers aux US.
Quel est votre sentiment de marché actuel ?
La Banque centrale européenne a par ailleurs engagé une politique monétaire plus accommodante que la Réserve fédérale américaine, créant un environnement porteur.
De nombreuses entreprises européennes affichent des bilans sains et des valorisations attractives. Dans ce contexte, la gestion active prend tout son sens car elle permet d’identifier les sociétés les mieux positionnées pour créer de la valeur sur le long terme. Beaucoup d’épargnants sont incités à aller vers la gestion passive, ils croient que c’est plus facile mais c’est un processus insidieux qui affaiblit le financement des entreprises françaises et européennes car les indices mondiaux donnent un poids démesuré aux États-Unis par rapport à leur contribution économique réelle et par rapport à l’Europe et on peut tout à fait faire de la performance avec les entreprises européennes. Quand les Européens font de la gestion passive en suivant les indices US, ce sont les trois quarts de leurs capitaux qui financent des entreprises américaines au détriment des entreprises européennes. Peu à peu, nous abandonnons la gouvernance de nos entreprises et notre souveraineté industrielle.
Nous faisons preuve toutefois de prudence en Europe. Le climat politique en France incite à réduire l’exposition domestique et à privilégier une diversification européenne. Nous avons également allégé notre position sur les banques, qui ont retrouvé des niveaux de valorisation que nous jugeons raisonnables.
La conviction demeure : il faut rester sélectif et privilégier les entreprises de qualité, capables de traverser les cycles. Cette philosophie, héritée de BDL Capital Management, est aujourd’hui transmise aux épargnants particuliers à travers BDL Club Invest.
Source des images : Freepik
Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Le lecteur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre la société éditrice de Cafedelabourse.com ne soit possible. La responsabilité de la société éditrice de Cafedelabourse.com ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.
Newsletter
Ebook
Lexique
Outils
Vidéos
Formation
