Comparatif des placements à capital garanti

Comparatif des placements à capital garanti




Les investisseurs français sont assez frileux quand il s’agit de placer son argent. Cette aversion pour le risque se traduit par l’amour immodéré des Français pour la pierre, placement tangible qui rassure mais également par le succès du fonds euro de l’assurance-vie. Découvrez dans cet article l’ensemble des placements à capital garanti, leurs rendements, leurs caractéristiques fiscales, les points de vigilance à bien prendre en compte et nos conseils pour choisir le meilleur placement en fonction de ses objectifs.

Livret épargne pour garder son capital intact et disponible

En premier lieu bien sûr, vous pouvez choisir de garder votre argent sur un compte bancaire. Le rendement dépendra bien sûr du type de compte bancaire que vous envisagez. Le compte courant, dont ce n’est évidemment pas la fonction première est l’option la plus désavantageuse puisqu’il s’agit d’un placement non rémunéré (sauf exception). Des alternatives existent : les livrets d’épargne. Il se divisent en deux catégories : les livrets d’épargne réglementés que sont par exemple le livret A, le LDD, le LEP et les livrets d’épargne proposés par les banques.

Les livrets d’épargne réglementés dont les plafonds sont relativement peu élevés affichent des rendements particulièrement bas mais permettent de bénéficier d’une fiscalité avantageuse. En effet, les livrets réglementés comme le livret A, le LDD ou le LEP ont leurs intérêts exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Les livrets proposés par les banques sont eux fiscalisés mais peuvent jouir de rendement plus intéressants surtout à court terme, avec les super livrets. Ces livrets offrent également parfois des bonus à la souscription et propose des plafonds de versement bien plus élevés que les livrets réglementés. C’est par exemple le cas de l’offre Distingo de PSA Banque qui offre 40 euros de bienvenue et un taux promotionnel de 3 % pendant 2 mois jusqu’à 75 000 euros.*

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Laisser son argent sur un compte en banque signifie que vous êtes créancier de la banque. Le risque, bien que très faible mais réel, que la banque fasse faillite pourrait vous amener théoriquement à perdre l’argent que vous y avez déposé. Mais vous bénéficiez d’une protection supplémentaire appelée garantie des dépôts bancaires apportée par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) et qui s’élève à 100 000 euros maximum par déposant et par établissement (200 000 euros en cas de compte joint). Les livrets d’épargne réglementés bénéficient en sus d’une garantie de l’État, avec un plafond séparé de 100 000 euros par déposant et par établissement. La garantie du FGDR couvre toutes les banques et établissements de crédit opérant en France.

Assurance vie : le fonds euros pour la sécurité

Le fonds euros de l’assurance-vie est également un moyen de placer son argent en étant sûr de ne rien perdre. Le rendement du fonds euros baisse considérablement depuis de nombreuses années, passant de 5,3 % en moyenne en 2010 à 1,80 % en moyenne en 2017. Cela reste néanmoins bien supérieur aux livrets bancaires et livrets d’épargne réglementés. Notez également qu’il s’agit là d’une moyenne et que quelques fonds euros se distinguent en surpassant de loin les autres. Pensez également aux différents fonds en euros, alternatives au fonds euros classique que sont le fonds euro immobilier, le fond euro dynamique, etc. Ces fonds euros affichent en effet des performances bien souvent supérieures à celle du fonds euros classique. Difficile aussi de ne pas parler du fonds euro croissance, aux rendements bien plus intéressants et également à capital garanti, pour peu que vous acceptiez de voir vos avoirs bloqués durant une période définie.

Attention cependant, le fonds euros est un peu moins liquide que les livrets bancaires. En effet, depuis la loi Sapin 2, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) peut, en cas de risque systémique et sur proposition de la Banque de France, geler de manière temporaire les contrats d’assurance-vie des épargnants pendant 3 mois et cette mesure est renouvelable si les conditions ayant justifié sa mise en place n’ont pas disparu.

Notez également que l’assurance-vie comporte des frais de gestion, éventuellement des droits d’entrée, quand les livrets eux n’en comportent pas.

Sur le plan fiscal, l’assurance-vie jouit d’avantages fiscaux certains, en matière de succession mais aussi en matière d’imposition des gains : la flat tax à 30 % est appliquée comme pour l’ensemble des produits financiers mais, en cas de détention de plus de 8 ans de son contrat, le particulier pourra bénéficier d’une taxation à 24,7 % (pour peu que le détenteur ne possède pas plus de 150 000 euros en assurance-vie ou 300 000 euros pour un couple).

À noter : la flat tax étant un régime optionnel, le particulier a toujours le choix entre le prélèvement forfaire unique ou Flat Tax et le barème de l’impôt sur le revenu (auquel on ajoutera 17,2 % de prélèvements sociaux).

Attention, la somme détenue sur un contrat d’assurance-vie est une créance sur l’assureur, ce qui explique les termes de « souscription » et « rachat » employés pour ce type de placement. Cela signifie que dans le cas d’une faillite de l’assureur, vous pourriez hypothétiquement perdre votre argent. Cependant, l’assurance-vie comme le contrat de capitalisation sont couverts par une garantie assurée par le Fonds de Garantie des Assurances à la Personne (FGAP). Le montant d’indemnisation s’élève à 70 000 euros par déposant et par société d’assurance et à 140 000 euros en cas de co-souscription.

Sicav monétaire à éviter et compte à terme à utiliser

Une SICAV monétaire est une Société d’investissement à capital variable (SICAV) composée pour l’essentiel de bons du Trésor, de titres de créances négociables à court terme et d’obligations à taux fixe ou variable proches de leur date de remboursement. Si les risques sont très limités la performance est elle bien souvent très faible voire négative ces derniers temps et constitue donc un placement à éviter pour le moment.

Notez également que les OPCVM, dont font partie les SICAV, présentent des frais de gestion, élément qui importe particulièrement lorsque les rendements sont faibles. À l’inverse, les comptes à terme n’en comportent pas.

On se tournera donc plus volontiers vers des comptes à terme, souvent plus intéressants dans le contexte actuel, qui en contrepartie d’une durée de blocage vous garantissent une rémunération connue à l’avance. Les intérêts servis par les comptes à terme peuvent être à taux fixe, à taux progressif (périodiquement la rémunération s’apprécie, selon un échéancier défini à l’avance), à taux renouvelable (avec une nouvelle rémunération fixée lors de chaque période : mensuelle, trimestrielle ou annuelle) ou encore à taux variable. Dans ce cas, des taux de paliers seront déterminés, selon des index monétaires comme l’EONIA ou l’EURIBOR.

Lire aussi notre article Comment utiliser le compte à terme

Obligation pour une garantie conditionnée à la solidité de l’émetteur

Les obligations sont des titres de créance émis par une entreprise ou un État donnant droit à l’investisseur au versement d’un intérêt annuel (coupon) et au remboursement du titre à l’échéance. Leur rendement varie selon la solidité de l’émetteur. Ainsi, un émetteur bien noté proposera un rendement moindre par rapport à un émetteur moins bien noté.

En effet, le capital n’est pas totalement garanti dans un investissement en obligation et si l’émetteur venait à faire défaut, vous ne seriez pas assurés de retrouver votre argent, ou du moins pas en totalité. Il s’agit du risque de crédit : en cas de défaut, vous pouvez supporter une perte. Ainsi, moins l’émetteur est solide, moins la notion de « capital garanti » a du sens… Cependant, sachez que les détenteurs de dette ont priorité sur les actionnaires et si l’entreprise venait à faire banqueroute, les créanciers seraient toujours remboursés en priorité.

Attention cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’il faut se ruer sur les obligations émanants d’États ou de sociétés les plus sûres du marché car les obligations les plus sécurisées cotent au-dessus du pair, c’est-à-dire qu’elles s’échangent au-dessus du prix auquel elles seront remboursées. Notez que ce type de placement ne rapporte pas beaucoup actuellement et le Bund allemand a même souvent été négatif ces derniers temps !

Finalement, un investisseur qui achète une telle obligation a pour seule garantie à court terme … celle d’une perte en capital !

En effet, si l’État garantit la créance, il ne peut cependant pas assurer à chaque investisseur qu’il retrouvera son prix d’achat ! Ainsi, même un placement à capital garanti peut présenter un risque de perte en capital…

Il convient également de prendre en compte que l’achat d’obligation en direct nécessite des capitaux conséquents. En effet, une obligation requiert un investissement de l’ordre de 100 000 euros minimum et en achetant une obligation pour ce montant, on ne peut diversifier son placement obligataire puisqu’on ne peut acheter que l’obligation d’une seule société. Cependant, si vous avez les fonds nécessaires pour investir en direct dans les obligations sachez que ce type d’investissement permet de se positionner sur des obligations avec des maturités proches, moins de 2 ans par exemple, pour minimiser le risque de défaut. Pour ceux qui souhaiteraient se positionner sur le marché des obligations avec de plus faibles montants, tout en bénéficiant d’une bonne diversification, il conviendra de se tourner vers les OPCVM obligataires.

Consulter également notre article Investissement : les avantages des obligations

Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) obligataires, peuvent aussi compter parmi les placements à capital garanti. Attention cependant, comme leur valeur est déterminée par les actifs qui la composent, il est impossible d’offrir une garantie du capital à n’importe quel moment, ce qui signifierait de s’engager sur la valeur de marché future de son portefeuille, chose infaisable !

Néanmoins, certains fonds obligataires, dits « à échéance », tentent d’offrir une garantie du capital à une date fixée. Il ne s’agit cependant pas d’une véritable garantie. En effet, cela représente un objectif de gestion soumis au risque de crédit, et non un engagement ferme et définitif de la société de gestion.

Produits structurés pour une protection partielle

Les fonds structurés, ces produits associant des sous-jacents (l’actif de référence, qui sera le plus souvent une action ou un indice) à des produits dérivés, à défaut d’offrir une garantie en capital systématique à l’échéance, proposent néanmoins le plus souvent une garantie conditionnelle du capital au terme de la durée de vie du produit.

Attention cependant si les marchés baissent au-delà d’une certaine limite, le capital peut être entamé et subir une perte à hauteur de la baisse du sous-jacent. La garantie du capital est donc très souvent partielle.

Ces produits qui peuvent être complexes à comprendre permettent cependant de se positionner sur des sous-jacents, à moindre risque, pourvu que l’on s’accommode d’une performance généralement capée.

Consulter également notre dossier Investir dans les produits structurés

Retenez que l’investissement comporte forcément une part de risque. Il convient donc de bien établir son profil d’investisseur (et notamment son profil de risque), ses objectifs et son horizon d’investissement avant de souscrire à un placement. D’autre part, en identifiant bien les risques que vous êtes prêts à prendre et ceux que vous refusez, vous serez à même de sélectionner les meilleurs placements pour faire grossir votre patrimoine.

Enfin, songez bien qu’un placement à capital garanti aux rendements très faibles peut vous faire perdre de l’argent. L’inflation en effet grignotera peu à peu votre pouvoir d’achat. Même s’il peut être rassurant de savoir son capital garanti sur le papier, vous n’êtes cependant pas assuré de la préservation de votre patrimoine. Que souhaitez-vous avant tout ? Ne pas faire de moins-value ou bien protéger votre patrimoine de l’érosion ? Souscrire à des placements tels que les SCPI, avec une prise de risque plus ou moins maîtrisé, peuvent par exemple vous permettre d’espérer compenser l’inflation.

*Voir les conditions de l’offre sur le site de la banque.

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