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Comment investir en temps de guerre ?

Comment investir en temps de guerre ?

Le conflit a éclaté le 24 février entre l’Ukraine et la Fédération de Russie, alors que les troupes russes ont pénétré le territoire ukrainien. Les Européens et les États-Unis, à défaut de s’engager militairement, ont déployé de lourdes sanctions économiques pour répondre à l’affront militaire du gouvernement russe.

Quel est l’impact de ce conflit et des sanctions sur l’économie mondiale ? Quels sont les secteurs qui seront les plus touchés ? Quels sont les secteurs vers lesquels se réfugier ? Notre décryptage économique de la guerre Russie – Ukraine.

Comment investir en temps de guerre

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur les marchés

Le jeudi noir en Bourse qui a eu lieu après le début de l’invasion a particulièrement frappé les indices européens qui ont lourdement chuté dans leur ensemble. Le CAC 40 perdait 3,8 % sur la journée, le DAX laissait près de 4 % derrière lui. L’indice de la bourse de Moscou a sombré de près de 40 % dans la journée.

En revanche, les indices américains ont commencé la séance dans le rouge avant de redresser la tête : le Nasdaq a même terminé la séance à +3,4 % ! Le lendemain tous les indices repartaient dans le vert, dans le sillage de Wall Street la veille. Comment expliquer cette chute timide sur les marchés européens, dans un contexte d’un retour de la guerre en Europe ?

Déjà, la réponse occidentale à l’agression russe sera financière et non pas militaire. Les sanctions initiales appliquées dans la foulée de l’invasion sont le gel des avoirs des oligarques russes proches du Kremlin, des interdictions de visa, l’isolement d’un certain nombres de banques (notamment celles impliquées dans le financement du régime séparatiste du Donbass) et enfin, la suspension du projet de gazoduc du projet Nord Stream 2 qui devait acheminer le gaz russe en Allemagne.

Après de longues hésitations – de l’Allemagne surtout -, les Occidentaux ont adopté samedi soir de nouvelles sanctions plus dures : ils ont décidé d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift puis de bloquer les accès de la banque centrale russe au marché de capitaux international.

Quels sont les impacts à anticiper sur les marchés ? La plus grosse incertitude est sur l’énergie : l’exclusion de SWIFT pourrait causer une crise énergétique en interrompant le paiement des contrats gaziers et pétroliers. Dans tous les cas, une explosion du prix du gaz et du baril de pétrole est attendue.

En outre, on anticipe la flambée de certaines matières premières ainsi que plus généralement l’accélération de l’inflation. Il est probable que la Russie se rapproche économiquement de la Chine pour contourner les restrictions occidentales. Puis, les capitaux auront tendance à fuir sur les marchés américains et enfin, il est probable que l’Europe se réarme dans la crainte de futurs conflits à ses portes.

Les secteurs qui risquent d’être les plus touchés par la guerre Russie Ukraine

L’industrie, par la hausse des prix de l’énergie et le ralentissement des chaînes d’approvisionnement

De nombreux pays européens sont fortement dépendants de l’énergie russe, en particulier du gaz acheminé par plusieurs gazoducs vitaux, ce qui a pu influencer leur approche de la crise. C’est le cas de l’Allemagne et de l’Italie qui importent une grande partie de leur approvisionnement en gaz depuis la Russie.

Si une suspension complète des flux de gaz russe est peu probable pour le moment, même de petites perturbations auront un impact significatif. Les réserves mondiales de gaz sont faibles en raison de la pandémie et les prix de l’énergie sont déjà en forte hausse, ce qui a des répercussions sur les consommateurs et l’industrie : tout sera plus cher à produire, et la part de la consommation de ménages dans le fuel et l’énergie réduira le montant disponible pour le reste du panier de consommation.

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L’agro-alimentaire via la hausse des matières premières

La Russie et l’Ukraine représentent ensemble plus d’un quart des exportations mondiales de blé, tandis que l’Ukraine représente à elle seule près de la moitié des exportations d’huile de tournesol. Tous deux sont des produits de base essentiels utilisés dans de divers produits alimentaires. Si la récolte et la transformation sont entravées dans une Ukraine déchirée par la guerre, ou si les exportations sont bloquées, les importateurs auront du mal à remplacer les approvisionnements.

Les pénuries entraîneront une augmentation du prix des céréales à l’achat et donc une diminution des marges des agriculteurs et des éleveurs, puis des groupes agro-alimentaires. Ce sera facilement observable dans quelques semaines sur les prix des pâtes, farines, huiles de palme ou encore de la viande (car nourries aux céréales) au supermarché !

Les secteurs qui pourraient tirer leur épingle du jeu de la guerre Ukraine Russie



Le secteur de la défense

Une conséquence certaine de ce conflit : l’Europe a pris conscience qu’elle devra se réarmer pour faire face à d’éventuelles menaces géopolitiques qu’elle pensait ne jamais revoir. On peut donc prévoir une hausse du budget lié à la défense dans de nombreux pays : Ainsi, les valeurs du secteur de la défense comme Thalès, Lockheed Martin, Northrop Grumman, etc. ont bien progressé depuis ce jeudi et le début de l’invasion.

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Les valeurs américaines au détriment du marché européen

Les répercussions économiques de la guerre en Europe (notamment une crise énergétique potentielle) et la distance gardée par les États-Unis vis-à-vis du conflit ukrainien pourraient inciter les investisseurs à rééquilibrer leur portefeuille en sur pondérant de l’autre côté de l’Atlantique. C’est surement l’explication à chercher derrière un NASDAQ qui a progressé de 3,4 % le jour de l’invasion.

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