Du BTP à l’industrie du luxe il n’y a qu’un pas. Un pas que Bernard Arnault a fait pour devenir l’homme le plus riche de France.
Dès sa sortie de l’Ecole Polytechnique en 1971, Bernard Arnault décide de restructurer l’entreprise familiale de BTP, Ferret-Savinel. Il n’a alors que 22 ans. Trois ans plus tard, il est nommé directeur de la société. En 1978, l’entreprise prend alors le nom de Ferinel et devient promoteur immobilier. C’est le début de la success story de l’homme le plus riche de France.
Au début des années 1980, Bernard Arnault se rend aux Etats-Unis et fait l’acquisition de la Financière Agache-Willot en 1984. Là aussi, il n’hésite pas à restructurer l’entreprise. Mais cette acquisition va surtout permettre au manager de s’introduire dans le monde du luxe. Car Agache-Willot possède l’entreprise de textile Broussac, elle-même propriétaire de la marque de Dior.
Dans la seconde moitié des années 1980, Bernard Arnault entre au capital du groupe Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH). L’ensemble devient ainsi le premier groupe mondial de luxe. Il en devient l’actionnaire principal en 1989 après que LVMH est la cible d’une OPA menée par la Banque Lazare. Le groupe rassemble désormais des marques telles que Kenzo, Guerlain, Moët & Chandon ou encore le quotidien économique Les Echos.
L’empire Arnault
Bernard Arnault gère son entreprise de manière pyramidale. Il est l’actionnaire principal du Groupe Arnault SAS qui contrôle 47,5% de LVMH. Mais ces 47,5% sont détenus par une cascade de holdings : Montaigne Finance contrôle la Financière Agache qui elle-même contrôle la holding Christian Dior qui possède la Financière Goujon.
Ce système de gestion permet à Bernard Arnault de détenir dans chacune de ces sociétés un important pouvoir de décision et ce, dès qu’il détient 51% du capital. C’est donc la possibilité pour lui de contrôler cet empire tentaculaire.
Les années de la diversification
Mais le groupe de Bernard Arnault ne se contente plus que de l’industrie du luxe. Au début des années 2000, il se lance dans l’économie numérique avec les acquisitions de Boo.com ou encore Liberty Surf avant quitter le secteur lors de l’éclatement de la bulle internet.
En 2006, l’homme le plus riche de France s’associe à un financier et milliardaire belge, Albert Frère, pour créer une société d’investissements dotée dès sa création d’un milliard d’euros de fonds propres. Un an plus tard, le Groupe Arnault entre dans le capital de Carrefour avec le fonds Colony Capital pour détenir conjointement 14% du capital de la société ainsi que 20% des droits de vote.
Les investissements de Bernard Arnault se font de plus rares et plus ciblés ces dernières années. L’homme d’affaires s’emploie à consolider son empire et s’intéresse de plus en plus à l’art. En 2006, la société de produits de luxe a annoncé la création de la fondation LVMH pour promouvoir la création artistique, en particulier l’art contemporain.
Avec un patrimoine estimé à 41 milliards de dollars à mars 2012, le magazine économique américain Forbes a classé Bernard Arnault quatrième homme le plus riche du monde, juste derrière l’homme d’affaires mexicain Carlos Slim, le fondateur de Microsoft Bill Gates et l’investisseur Warren Buffett.