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Investir comme Benjamin Graham, ses théories expliquées

Investir comme Benjamin Graham, ses théories expliquées




Connu comme le père de l’analyse financière ou le doyen de Wall Street, Benjamin Graham excellait dans l’art d’investir sans grosse prise de risque.

Graham créa et enseigna de nombreux principes d’investissement. Le principe de marge de sécurité est sans doute le plus connu de tous ses préceptes. Ces idées se fondent sur une évaluation financière rigoureuse et méthodique des entreprises, telle que la pratique encore aujourd’hui de nombreux investisseurs. Découvrez l’héritage de Benjamin Graham et ses principales théories qui vous aideront à mieux investir en Bourse.

Les débuts de Benjamin Graham

Le travail de Graham est légendaire dans les cercles d’investissement. On lui attribue rien de moins que la paternité du domaine de l’analyse financière. Plus connu pour avoir été le mentor de Warren Buffett, Graham était également un auteur célèbre et reconnu, surtout pour deux de ses livres, Security Analysis (1934) et L’investisseur intelligent (1949). Graham était l’un des premiers à seulement utiliser une méthode d’analyse financière méthodique et codifiée pour diriger ses investissements.

Il a aussi contribué à rédiger le Securities Act de 1933 qui, entre autres, demandait aux sociétés cotées de fournir des relevés comptables certifiés par des commissaires aux comptes indépendants.

Graham fut un brillant étudiant de l’université de Columbia puis travailla à Wall Street peu de temps après son diplôme, en 1914. Grâce à ses talents d’investisseur, Ben Graham gagna très confortablement sa vie pendant les 15 années qui suivirent. À cette période, il n’avait cependant pas encore mis au point sa stratégie d’investissement.

Il perdit presque tout le capital de son fonds d’investissement lors du krach boursier de 1929 et la Grande Dépression qui s’ensuivit. Il tire les leçons de sa douloureuse expérience et rédige avec David Dodd “Security Analysis”, publié en 1934. Le livre fournit au lecteur des méthodes pratiques d’analyse pour déterminer au mieux la valeur intrinsèque d’un actif (actions, mais aussi obligations). Ce livre est aujourd’hui considéré comme une véritable Bible par la communauté financière.

Ses pertes lors du krach de 1929 et le marché baissier qui suivit conduisirent Graham à perfectionner ses techniques d’investissement. Ces techniques cherchaient à maximiser les chances de gain tout en minimisant le risque. Il appliqua cette méthode en achetant des titres cotant à des prix bien en-deçà de leur valeur “à la casse”, c’est-à-dire la valeur de liquidation des sociétés. Graham cherche principalement des sociétés cotant en-dessous de la valeur de leur actif circulant, les fameuses net net, qu’il surnommera affectueusement les “mégôts”.

Pour arriver à ses fins, Graham profite de l’irrationalité des investisseurs pour acheter des actifs pour un prix d’au moins 40% inférieur à leur véritable valeur intrinsèque.

Les principales théories de Benjamin Graham

Monsieur Marché

Graham souligna combien il était important de considérer le marché comme un partenaire qui, à tout moment, est prêt à acheter vos titres ou à vous vendre les siens. Graham fait allusion au marché de manière imagée en le personnifiant sous les traits de Monsieur Marché. Ce dernier est un être maniaco-dépressif, dont l’humeur oscille entre euphorie et désespoir.

Par moments, les prix de M. Marché peuvent être justes mais, à d’autres, bien trop élevés ou bien trop bas par rapport à la valeur intrinsèque sous-jacente.

Vous, en tant qu’investisseur, êtes libre à tout moment de faire affaire avec lui. Acheter, vendre ou … l’ignorer si le prix ne vous convient pas. Vous pouvez l’ignorer parce qu’il reparaît toujours le lendemain avec une nouvelle offre.

Graham voyait d’ailleurs dans cette liberté de dire “non” un avantage majeur que l’investisseur particulier a sur un professionnel qui est soumis à plus de contraintes.

La marge de sécurité

Graham souligne aussi l’importance de toujours réserver une marge de sécurité pour ses investissements. Cela signifie en pratique qu’il faut acheter une action si, et seulement si, elle cote à un prix bien inférieur à sa valeur intrinsèque. Ben Graham observe qu’à court terme le marché est une machine à voter, mais qu’à long terme, c’est une balance : in fine, les prix finissent toujours par rejoindre la valeur intrinsèque.

La probabilité de voir son investissement s’apprécier est donc bien supérieure à celle de le voir diminuer. L’extrême sous-valorisation met une sorte de “plancher” sous son cours.

Warren Buffett, disciple de Benjamin Graham

En plus de son travail de gérant, Graham enseignait l’analyse financière à l’université de Columbia. À cette époque, il était fasciné par le lien entre prix et valeur en investissement. L’argent est bien évidemment un paramètre, mais il considère plus cela comme une jauge de sa performance.

C’est dans cette optique qu’il écrivit L’investisseur intelligent en 1949. Ce livre fournissait des détails plus pratiques à l’investisseur de base que ne le faisait Security Analysis, et devint l’un des livres sur l’investissement les plus lus au monde.

Warren Buffett décrit L’Investisseur intelligent comme étant de loin le meilleur livre sur l’investissement qui ait jamais été écrit, éloge de taille pour un livre relativement simple. Graham ne s’arrêta pas en si bon chemin et passa l’essentiel de sa retraite à travailler sur des formules nouvelles et simplifiées pour aider les investisseurs de base à investir dans les actions.

Warren Buffett de nos jours, s’illustre comme parfait disciple de Graham, prodiguant lui aussi ses conseils d’investissement auprès des petits porteurs, notamment lors des assemblées annuelles de sa célèbre holding Berkshire Hathaway.

Le célèbre investisseur d’Omaha doit beaucoup à son mentor Benjamin Graham. En effet, Buffett a lu L’investisseur Intelligent à 19 ans et entra ensuite à la Columbia Business School dans le but d’apprendre l’analyse financière avec Graham. Ils finiront par se lier d’amitié. Buffett travaillera d’ailleurs dans l’entreprise de Graham pendant deux ans : la Graham-Newman Corporation – qui s’apparente à un hedge funds – jusqu’à ce que Graham décide de fermer boutique et de prendre sa retraite.

Warren Buffett fut alors sollicité par nombre d’anciens clients de Graham qui lui demandèrent de gérer leur argent. La suite fait maintenant partie de l’histoire. Buffett continue de peaufiner sa propre stratégie d’investissement, se démarquant légèrement des principes de Graham.

En effet, Warren ne se concentre pas uniquement sur la seule analyse des actifs tangibles du bilan. Il donne aussi toute sa place aux perspectives futures de croissance et à l’analyse d’éléments incorporels du bilan, comme la marque, les brevets, la fidélité des clients, la qualité du management et l’avantage concurrentiel tandis que Graham, lui, sélectionnait ses investissements en se fondant essentiellement sur les résultats passés de l’entreprise et sur son bilan.

Malgré tout, Buffett aime rappeler que personne n’a jamais perdu d’argent en appliquant à la lettre les méthodes et les conseils de Ben Graham.

La performance de Benjamin Graham

Les investissements de Graham ont affiché une performance aux alentours de 20% par an durant toutes ces années de gestion de portefeuilles. Il réussit à obtenir ces résultats à une époque où les marchés actions était encore largement perçu comme un far west ou, pire, un jeu de hasard. Mais Graham conduisit ses investissements en respectant fidèlement sa méthode. C’est en cela que Graham est le véritable père de l’analyse financière moderne.

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