Tout ce qu’il faut savoir sur la Barings : l’histoire grandiose et la chute infamante de ce qui fut longtemps la plus ancienne banque d’Angleterre.
Barings : une banque anglaise symbole des risques du trading
Fondée en 1762, la Barings est une banque d’affaires anglaise, considérée des siècles durant comme la banque la plus importante et la plus stable du monde.
Les principaux jalons de l’histoire de la Barings
Créée dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, cette banque d’investissement participa au financement de l’achat de la Louisiane en 1803. En 1817, elle soutient la place financière parisienne après la chute de Napoléon et la crise provoquée par une dette publique énorme encore aggravée par l’indemnité de guerre.
En 1890, elle connaît de sérieuses difficultés : elle est exposée à un important défaut de paiement lié à la dette souveraine de l’Uruguay et de l’Argentine. La banque est sauvée in extremis par un consortium organisé par le gouverneur de la Banque d’Angleterre.
Sous le règne de Georges V et jusqu’à ce qu’elle disparaisse, elle fut la banque de la famille royale d’Angleterre.
La chute de la Barings
En 1995, la Barings, alors la banque la plus ancienne d’Angleterre, fait faillite après avoir été dans l’incapacité de faire face à ses engagements financiers. Cette faillite fut causée par le trader Nick Leeson, qui effectua des transactions non-autorisées, dans la succursale de Singapour, sur le marché dérivés action. Les placements à découvert, des contrats à terme pour 20 milliards de dollars sur l’indices Nikkei 225, qu’il avait effectué étaient supérieurs aux fonds propres de la banque.
Leeson, alors véritable trader renégat, accumula plus d’un milliard de dollars de pertes, ce qui précipita la chute de la banque. La Barings fut ensuite rachetée par ING pour une livre sterling symbolique peu après qu’il fut constaté que la banque n’avait plus assez de capital pour couvrir ses dettes.