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Hausse durable des marchés ou simple réaction épidermique ?

Hausse durable des marchés ou simple réaction épidermique ?




Le CAC40 s’est octroyé un gain hebdomadaire de près de 11%. Le Dow Jones a gagné 7% en 5 séances, l’une des meilleures performances hebdomadaires de leur histoire. Mais qu’est-ce qui a insufflé autant d’enthousiasme ?

La semaine passée aura été riche en évènements.

Après de longues semaines de troubles majeurs :

  • lourdes défiances des marchés sur les dettes souveraines,
  • démission de Papandréou et de Berlusconi, changement de majorité en Espagne,
  • succession de plans de rigueur en Europe,
  • dissensions politiques parmi les leaders européens,
  • dégradations en chaîne des notes de crédits (87 banques internationales, dont les fleurons de la finance mondiale, les fameuses « Big six ») et des notes souveraines dont les US (première économie mondiale mise sous surveillance négative), les marchés financiers ont enregistré un vigoureux rebond la semaine passée.

Le CAC40 s’est octroyé un gain hebdomadaire de près de 11%. Même son de cloche outre-Atlantique, le Dow Jones, indice vedette new-yorkais, a gagné 7% en 5 séances, l’une des meilleures performances hebdomadaires de leur histoire !

Hausse durable des marchés ou simple réaction épidermique ?
CAC 40
Mais qu’est-ce qui a insufflé autant d’enthousiasme ?

La France et l’Allemagne envisagerait de modifier les traités européens et d’exiger davantage de discipline et de solidarité entre Etats pour faire face à la crise de la dette souveraine.

Le couple franco/allemand devraient proposer un pacte européen visant à renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro: « retour à l’équilibre budgétaire, règle d’or pour tous les Etats et en même temps, plus de solidarité de la zone euro, avec des institutions qui seraient plus fortes (…) qui interviendraient de manière plus efficace ». « Zéro déficit », selon les termes de Valérie Pécresse.

Et concrètement ?

Cela pourrait se matérialiser par la création à très court terme d’un noyau fédéral, sans passer par une longue révision des traités européens, constitué par un certain nombre de pays qui auraient des droits renforcés sur la monnaie unique.

Ce noyau fédéral serait en mesure de créer des euro-obligations limitées aux seuls pays bénéficiant de la meilleure notation (triple A) dans le but de servir de bouclier aux pays les plus fragiles. Ce dernier projet a été pour le moment rejeté par l’Allemagne.

A supposer que ces ambitieux projets aboutissent à court terme, le poids des dettes et les plans d’austérité qui conduisent l’économie européenne vers la récession ne seraient-ils pas une épée de Damoclès ? Comment enrayer le cercle vicieux de la récession : austérité, économie et relance ?

En la matière :

Le FMI a annoncé être prêt à soutenir l’Italie sous réserve d’une participation de la BCE.

La Banque centrale chinoise envisage des mesures pour soutenir la croissance par le biais du marché du crédit.

Dans une intervention concertée, les banques centrales des autres grandes puissances (Réserve fédérale américaine, Banque centrale européenne (BCE), Banque d’Angleterre (BoE), Banque du Japon et Banque nationale suisse (BNS) vont baisser les coûts de l’apport de liquidités, sachant que la crise de liquidités actuelle provient du manque de financement interbancaire.

La BCE proposera des financements en dollars à échéance d’une semaine et trois mois à un taux réduit de 0,5% jusqu’en février 2013.

Bref, les grands argentiers ont décidé d’intervenir massivement en ré-ouvrant les vannes des liquidités pour inonder les marchés, les banques et l’économie de prêts à des taux quasi nuls.

Ainsi, espère-t-on, les banques pourront se remettre à prêter normalement pour soutenir l’économie réelle. Peut-être un premier pas vers la sortie de crise.

Thierry Lou

Cours sur la bourse