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Économie, finance, placement : ce que vous avez raté cet été

Économie, finance, placement : ce que vous avez raté cet été




À l’heure de la rentrée, Café de la Bourse fait le point sur tous les sujets économiques et financiers à côté desquels vous auriez pu passer cet été. Séance de rattrapage accélérée !

La chute de la Bourse de Shanghaï et des autres…

La situation est devenue préoccupante ce lundi noir, 24 août 2015, sur les places boursières à travers le monde. Après les Bourses asiatiques, les places européennes ont plongé et la situation s’est aggravée à l’ouverture de Wall Street avant de clôturer en forte baisse. La Bourse de Shanghai a connu sa plus forte baisse depuis 2007, lundi 24 août, perdant 8,5%. Paris a cédé plus de 7% en milieu d’après-midi avant de finir à -5,35%.

Pays / indice Cours le plus haut au cours des 12 derniers mois Cours du 25 août 2015 Baisse en pourcentage
Chine / SSE Composite 5 178 2 964 -43%
Japon / Nikkei 20 952 17 806 -15%
États-Unis / Dow Jones 18 351 16 199 -13%
France / Cac 40 5 238 4 564 -13%

La baisse de la croissance chinoise, qui n’est plus que de 5% actuellement, et l’éclatement d’une bulle sur le marché de Shanghai, qui avait connu une hausse spectaculaire, sont les principaux éléments d’explication à cette chute des Bourses.

On assiste actuellement à un ajustement par rapport à l’économie réelle estime Philippe Waechter, directeur des recherches économiques chez Natixis Asset Management. De plus, la situation chinoise a envoyé des signaux négatifs aux autres marchés, et crée de l’inquiétude, parce qu’aujourd’hui, entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine, aucune puissance n’a la capacité de tirer l’économie mondiale vers le haut. Ensuite, il y a une grande frilosité des investisseurs étrangers par rapport aux pays émergents note Mikael Petitjean, professeur d’économie à la Louvain School of Management. Et finalement, on constate également que le rebond de l’économie mondiale n’est pas aussi bon que ce qu’on s’était imaginé. « Mais comme les autorités monétaires maintiennent des politiques très accommodantes, avec des taux d’intérêt très bas, les éventuelles contagions d’autres marchés seront normalement limitées » pense Philippe Waechter.

L’envolée historique du Vix

Le Vix, célèbre indicateur de volatilité du marché financier américain, s’est envolé le 25 août, au lendemain du Lundi Noir qui a vu chuter les principales places boursières mondiales.

Le baromètre du stress, le VIX, vient de connaitre une accélération à la hausse sans précédent: +48% vendredi, +80% à l’ouverture lundi 24 août (à 51,2) et une multiplication par quatre du VIX en cinq séances: un scénario pire qu’à la mi-septembre 2008 ! La conjoncture mondiale ne devrait pas favoriser la stabilité dans l’immédiat, le Vix n’a donc pas fini de faire parler de lui.

Forex : la dévaluation du Yuan

La dévaluation du Yuan amorcé par la banque centrale de Chine (PBOC) mardi 11 août de presque 2% par rapport au taux de référence du yuan face au dollar n’est pas sans conséquences. Pour enrayer la dégringolade boursière que connaissent les Bourses chinoises depuis le mois de juin, la banque centrale chinoise a abaissé ses taux directeurs et le montant des réserves obligatoires des banques. Mardi 25 août l’institution monétaire a annoncé qu’elle baissait à la fois ses taux directeurs et le montant des réserves obligatoires que les banques doivent constituer auprès d’elle. Dans le détail son taux de prêt à un an tout comme le taux des dépôts à un an seront abaissés de 25 points de base et ramenés respectivement à 4,60% et 1,75%.

Très concrètement, ces mesures sont destinées à donner davantage de mou aux établissements bancaires chinois pour délivrer des crédits. La Chine a donc pris la mesure du danger et passe à l’action alors que la dévaluation du yuan a toujours des répercussions à l’échelle mondiale. En effet, la dévaluation de la monnaie chinoise devrait continuer à exercer une pression à la baisse sur le cours des matières premières dont la Chine est très consommatrice car leur coût en dollar est mécaniquement rendu plus cher.

La chute des matières premières

La demande de matières premières est directement tributaire de la conjoncture économique. Une fois cette affirmation posée, il n’est pas étonnant de constater que la grande majorité des matières premières ont vu leur prix dégringoler depuis le début 2015: vendredi 21 août, la baisse atteignait -19,6% pour le cuivre, -15,7% pour l’aluminium, -21,9% pour le palladium, -26,9% pour le sucre et -10,1% pour le soja.

Du pétrole au cuivre en passant par le soja et le sucre, tous les prix sont en fort recul depuis le début de l’année. La faute au dollar et au ralentissement de l’économie chinoise. Comme vu précédemment, la récente dévaluation du yuan ne devrait rien arranger. «Quand le dollar s’apprécie, le prix des matières premières chute, c’est mécanique», explique Alain Carle, responsable des matières premières chez Crédit Agricole Private Banking Suisse. Si l’on rajoute, enfin, une offre en hausse, comme c’est le cas pour le pétrole avec l’avènement du schiste nord-américain, on comprend mieux le tarissement des prix.

La chute du pétrole est la plus emblématique avec un cours du brut a perdu 60% depuis l’été dernier. Le prix du baril de Brent est même passé mi-août sous les 46 dollars, contre 115 dollars un an plus tôt.

Comme toutes les matières premières, le cours de l’or diminue. Selon les conclusions du rapport du conseil mondial de l’or (CMO), la demande mondiale a baissé de 12 % au 2e trimestre 2015, tombant à 915 tonnes. Cependant, l’or a un statut très particulier dont il faut tenir compte : sa fonction de « placement refuge » est un atout en cette période trouble. L’incertitude économique est propice à une hausse de l’or. Le lundi Noir signe peut être le retour mesuré du métal doré tout comme celui des autres valeurs refuges que sont le Yen et les obligations d’États allemand ou américain.

Placement : la baisse du taux du livret A et les conséquences

Le 1er août, le taux du Livret A est passé pour la première fois sous le seuil de 1 % pour être fixé à 0,75 %. Après inflation, son rendement tombe à 0,4 % puisque les prix à la consommation ont progressé de 0,3 % en juin en rythme annuel, selon l’Insee.

Le livret A : un placement de moins en moins plébiscité

Bercy a annoncé cette mesure lundi 20 juillet, suivant ainsi une recommandation de la Banque de France. En outre,  le fait que cette décision permette à la Caisse des dépôts d’économiser 652 millions d’euros a probablement pesé lourd dans la balance. Il faut également prendre en compte que Le livret A, dont la collecte nette avait atteint 49,1 milliards d’euros en 2012 et 19,1 milliards en 2013, ne séduit plus autant les Français. Avec le Livret de développement durable (LDD), sa collecte a été « négative » en 2014, à hauteur de 6,14 milliards d’euros (cette baisse tient pour l’essentiel au livret A, le LDD étant stable). Autrement dit, les retraits ont dépassé les dépôts à hauteur de 6,14 milliards.

Le choix du gouvernement s’explique aussi par une volonté de stimuler la demande. « En abaissant le taux du Livret A, le gouvernement décide de relayer la politique de la Banque centrale européenne [BCE] qui vise à peser sur les taux afin de favoriser la croissance, analyse M. Crevel, Président du Cercle de l’Épargne. C’est aussi un geste vis-à-vis des banques, dont les livrets bancaires n’étaient plus du tout compétitifs. » Les associations de consommateurs dénoncent quant à elle une décision regrettable. Le Livret A étant le produit d’épargne le plus largement distribué dans la population, la fixation de son taux est un geste éminemment politique suivi de près par ces associations.

Pourtant, pour la plupart des ménages, l’impact de la décision du gouvernement sera cependant marginal. Pour un Livret A type, dont l’encours moyen atteignait 4 092 euros à la fin de 2014, il représente un manque à gagner de 10,23 euros en année pleine. Pour un épargnant au plafond, c’est-à-dire 22 950 euros, la perte est de 57,40 euros par an.

Baisse du livret A, une opportunité pour l’assurance vie

Il y a également fort à parier que les déçus du livret A se tournent vers des fonds en euros d’assurance-vie pour trouver de la sécurité. De plus devant l’érosion de la performance des fonds euros ces dernières années en raison de la baisse des rendements des obligations d’état « sans risque », les souscripteurs se tournent vers les unités de compte. Ces derniers, qui présentent un risque de perte en capital, ne refroidissent pas les investisseurs puisque les versements sur les supports en unités de compte des contrats d’assurance-vie continuent leur progression débutée au premier semestre 2015.

Face à la baisse latente des rendements des fonds euros, il est possible de se tourner vers d’autres produits pour booster la performance de votre assurance-vie. Ainsi, les produits structurés et les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) peuvent tirer leur épingle du jeu. En effet, ces produits peuvent générer du rendement avec un risque relativement mesuré. Cette baisse de rémunération du livret A offre donc de nouvelles opportunités aux acteurs de la collecte de l’épargne.

Immobilier : l’encadrement des loyers à Paris

Le 1er août dernier est entré en vigueur l’une des mesure phare de la loi ALUR (pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové) votée en 2014 : l’encadrement des loyers.  Les propriétaires ne pourront plus exiger un loyer supérieur à un « loyer de référence majoré », qui équivaut au loyer médian – calculé quartier par quartier – augmenté de 20 %. Le plafonnement s’applique aux logements loués nus ou meublés, qu’il s’agisse d’un nouveau bail (avec un nouveau locataire) ou d’un contrat renouvelé (avec le même locataire mais avec loyer nouveau revu à la hausse ou à la baisse).

Les derniers rebondissements de la crise grecque

Un troisième plan d’aide et de nouveaux prêts accordés à la Grèce

Après de longues tractations, les ministres des Finances de la zone euro sont parvenus à un nouvel accord le vendredi 14 août sur un troisième plan d’aide à la Grèce. L’accord est intervenu quelques heures seulement après l’approbation par le Parlement grec du plan auquel sont parvenus mardi la Grèce et ses créanciers (UE, Banque centrale européenne, Mécanisme européen de stabilité et Fonds monétaire international).

Dans le détail, « de nouveaux prêts pouvant aller jusqu’à 86 milliards d’euros » seront accordés à la Grèce au cours des trois prochaines années, a indiqué la Commission. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a tenu à faire part immédiatement sa satisfaction sur Twitter, assurant que la Grèce avait désormais franchi un cap: « Aujourd’hui je suis heureux d’annoncer que toutes les parties ont respecté leurs engagements » et « le message de cet Eurogroupe est clair: sur cette base, la Grèce est et restera de manière irréversible un membre de la zone euro ».

L’incertitude politique plane sur l’économie grecque

Ayant perdu sa majorité lors du vote du troisième plan d’aide assorti de nouvelles mesures d’austérité, le premier ministre grec Alexis Tsipras démissionne le 20 août. Des élections législatives anticipées auront donc lieu en septembre entraînant un statu quo politique et économique jusqu’au scrutin. Alors que ces élections se révèlent nécessaires pour maintenir la stabilité politique du pays, qui commence à mettre en œuvre son troisième plan de sauvetage, la classe politique se divise.

En outre, la démission de Tsipras  a immédiatement propulsé Yan Varoufakis sur le devant de la scène. Pour l’ex-ministre des finances grec, le troisième plan d’aide à Athènes conduira le pays au « Grexit ». Rien n’est joué donc ! La crise grecque n’a pas fini de faire parler d’elle et l’Euro devrait encore fluctuer considérablement en fonction des avancées du dossier.

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