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Friedman (Milton)




Un économiste libéral américain

Milton Friedman est un économiste libéral américain, né à New York en 1912. Il obtient un doctorat en économie à l’université de Columbia avant de devenir professeur à l’université de Chicago durant plus de 30 ans.

Son influence est très importante et donne naissance à l’école de pensée dite « de Chicago ». Il donne également des cours à l’université catholique du Chili où son influence est très importante. Il écrit de nombreux livres, notamment une théorie quantitative de la monnaie.

En marge de sa carrière universitaire, Friedman conseille le Département de Trésor des Etats-Unis de 1941 à 1943. A la fin des années 1960, il devient le conseiller du président Richard Nixon qui n’écoutera pas vraiment ses conseils. Il rejoint ensuite le comité économique de Ronald Reagan et y reste jusqu’en 1988.

Il obtient en 1976 le prix Nobel d’économie pour ses travaux sur « l’analyse de la consommation, l’histoire monétaire et la démonstration de la complexité des politiques de stabilisation ». Durant les années 1980 et 1990, Milton Friedman fait de nombreuses apparitions médiatiques où il expose ses idées dans une série de documentaires intitulée Free to Choose. Il meurt en 2006 à l’âge de 94 ans.

La théorie quantitative de la monnaie et l’action de l’inflation

L’essentiel des travaux de Friedman s’articule autour de la monnaie, qui explique la variation des prix. L’équation de sa théorie quantitative de la monnaie se pose ainsi :

M*V = P*Q

Milton Friedman met en évidence l’équivalence entre le produit de la quantité de monnaie en circulation (M) et sa vitesse de circulation (Q) d’une part, et la production d’une économie pendant un temps donné (Q) corrigée par l’évolution des prix (P) d’autre part.

En d’autres termes, cette équation met en évidence la stabilité de la demande de monnaie par les agents puisqu’ils projettent leurs dépenses en fonction de leurs revenus actuels. Toute augmentation de l’offre de monnaie ne modifie donc pas les encaisses réelles des agents. Cette analyse sera le point central de la théorie quantitative de la monnaie. Elle propose également de réduire au minimum les intermédiaires pouvant influencer l’offre et la demande de monnaie.

Le taux de chômage naturel

Milton Friedman et Edmund Phelps ont mis en lumière ce concept de taux de chômage naturel dans les années 1960. Selon eux, il existe un taux de chômage d’équilibre vers lequel une économie tend. Le plein emploi est impossible compte tenu des imperfections du marché du travail avec la présence de personnes ne voulant pas travailler ou encore ceux qui sont en transition d’un emploi au suivant.

Pour les deux économistes, les interventions de l’Etat sur le marché du travail engendre du chômage car il empêche la libre fixation du prix du travail (salaires).

Milton Friedman, l’anti-Keynes

Milton Friedman est la figure de l’anti-keynésianisme. Friedman fait l’hypothèse du revenu permanent qui montre que les choix des consommateurs sont fondés sur les anticipations qu’ils font de leur niveau de revenus. Des anticipations stables même quand le revenu disponible baisse ou augmente. Une remise en cause de la thèse des politiques conjoncturelles de relance de Keynes.

La liberté de choisir

Friedman est un fervent défenseur du libéralisme économique. Toute sa carrière durant, il s’est évertué à promouvoir sa vision de l’économie par ses ouvrages mais aussi par ses interventions à la télévision.

Pour lui, l’économie de marché est la seule qui permet de construire une société libre. Il réalise pour la télévision une série de dix documentaires intitulée Free to Choose. Il y dénonce les interventions de l’Etat comme autant d’entraves à la liberté individuelle. Ces émissions sont ensuite déclinées en un ouvrage du même titre, qu’il rédige avec sa femme.

Citations

« L’histoire suggère uniquement que le capitalisme est une condition nécessaire à la liberté politique. Clairement, ce n’est pas une condition suffisante. »

« La crainte des contrôles fiscaux, l’étouffement bureaucratique et le harcèlement de l’Etat constituent des armes puissantes contre la liberté de parole. »

« Une société qui place l’égalité avant la liberté finira par n’avoir ni égalité ni liberté. »

« Un homme libre ne se demandera pas ni ce que son pays peut faire pour lui, ni ce qu’il peut faire pour son pays. »

« L’inflation est comme l’alcoolisme. Lorsqu’un homme se livre à une beuverie, le soir même, cela lui fait du bien. Ce n’est que le lendemain qu’il se sent mal. »