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Tout savoir sur le FMI

Tout savoir sur le FMI




Qu’est-ce-que le fonds monétaire international ? Pourquoi le FMI a-t-il été créé ? Quelles sont ses missions ? Comment est-il géré ? Tout savoir sur le Fonds Monétaire International : les raisons de sa création, son organisation, son fonctionnement. Cette célèbre institution n’aura plus de secrets pour vous.

Qu’est-ce que le FMI ?

Le Fonds Monétaire International (FMI) est une organisation internationale. Elle fut créée en 1944 lors de la conférence des Nations-Unies à Bretton Woods. Le FMI siège à Washington.

Pourquoi avoir crée le FMI ?

Le FMI a été crée dans le but d’éviter les dévaluations compétitives, qui ont contribué à la crise des années 1930, et pour encourager la coopération monétaire et commerciale internationale.

L’article premier des statuts du FMI énonce les objectifs fondamentaux suivants :

  • promouvoir la coopération monétaire internationale ;
  • faciliter l’expansion et la croissance équilibrées du commerce mondial ;
  • promouvoir la stabilité des changes ;
  • aider à établir un système multilatéral de paiements ;
  • mettre ses ressources (moyennant des garanties adéquates) à la disposition des pays confrontés à des difficultés de balance des paiements.

Les missions du FMI : surveillance et assistance

Surveillance

Le FMI a pour mission principale de veiller à la stabilité du système monétaire international, indispensable au bon fonctionnement des échanges commerciaux internationaux. Pour cela, il examine les politiques économiques de chaque pays et émet des recommandations.

Assistance financière

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Le FMI peut aider financièrement un pays. Il peut lui accorder un prêt, versé par tranches, ou bien lui allouer des Droits de Tirage Spéciaux (DTS).

« Le DTS est un actif de réserve international, créé en 1969 par le FMI pour compléter les réserves de change officielles de ses pays membres. Sa valeur est basée sur un panier de quatre grandes devises. Les DTS peuvent être échangés contre des devises librement utilisables. »

 

Assistance technique

Le FMI peut fournir une assistance technique aux pays membres sur la politique et l’administration fiscale, la gestion des dépenses, les politiques monétaires et de change, le contrôle et la réglementation des systèmes bancaire et financier et la législation.

Le FMI intervient donc implicitement dans la politique économique du pays débiteur. C’est ce qui explique que le FMI ne soit appelé que lorsque toutes les autres solutions ont échoué. Étant donné la perte de souveraineté que cela implique, on comprend mieux pourquoi les pays rechignent à faire appel à lui.

La trousse à outil du FMI

Une intervention du FMI suit un schéma assez classique ; le FMI octroie au pays en difficulté un prêt long, en échange de réformes libérales, à savoir :

  • dévaluation de la monnaie nationale, en général surévaluée, afin de rééquilibrer la balance commerciale
  • ouverture du marché de biens pour favoriser les échanges internationaux
  • privatisation d’entreprises publiques
  • réformes fiscales
  • assouplissement du droit du travail

Le versement de chaque tranche d’aide financière dépend des résultats obtenus par l’emprunteur.

D’où vient l’argent du FMI ?

Le FMI est financé principalement par ses membres. Chacun est doté d’une quote-part qui détermine la contribution maximale qu’il verse à l’institution. Le reste du financement provient des intérêts de prêts accordés par le FMI. Le FMI est le troisième plus grand détenteur d’or au monde ; il vend périodiquement un peu de son or pour se financer.

En avril 2016, le montant total des ressources provenant des quotes-parts de ses membres s’élevait à environ 650 milliards de dollars. De plus, le FMI peut emprunter à titre temporaire afin de compléter ces ressources. Les nouveaux accords d’emprunts (NAE), qui peuvent fournir jusqu’à 182 milliards de DTS (environ 253 milliards de dollars) de ressources supplémentaires, constituent les principaux compléments aux quotes-parts.

Comment est géré le FMI ?

Le FMI est dirigé par un conseil de gouverneurs. Chaque pays membre du FMI nomme un gouverneur, qui siège au conseil.

Un conseil d’administration gère le FMI, en nomme le directeur général et présente le rapport annuel aux gouverneurs.

Le directeur général est assisté d’un conseil d’administration comprenant 24 administrateurs, tous de nationalités différentes. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Japon, la Chine, la Russie et l’Arabie Saoudite y ont un siège permanent.

Les décisions sont prises par les pays membres, qui ont chacun un pourcentage de votes. La part de votes de chaque pays est fonction de son poids dans l’économie mondiale. Pour être validée, une décision doit recevoir au moins 85 % des votes.

En 2010, le Conseil des gouverneurs, l’organe de décision suprême du FMI, a achevé la quatorzième révision générale des quotes-parts. Cette dernière regroupe un ensemble de vastes réformes des quotes-parts et de la gouvernance du FMI. Ce train de réformes, entré en vigueur le 26 janvier 2016, produit une augmentation sans précédent de 100 % du total des quotes-parts et un réalignement majeur des quotes-parts relatives.

Cette quatorzième révision générale des quotes-parts prévoit :

  • un doublement des quotes-parts, qui passeront d’environ 238,5 milliards de DTS à environ 477 milliards de DTS.
  • un transfert plus de 6 % des quotes-parts des pays surreprésentés aux pays sous-représentés
  • un transfert de plus de 6 % des quotes-parts vers les pays émergents et en développement (PED) dynamiques
  • un réalignement sensiblement des quotes-parts relatives. La Chine deviendra le troisième plus grand membre du FMI, et il y aura quatre PED (Brésil, Chine, Inde et Russie) parmi les dix plus gros actionnaires du FMI
  • une préservation des quotes-parts et le pouvoir de vote relatifs des pays membres les plus pauvres.

Avec 17,46 % des droits de vote, les États-Unis sont le seul membre à pouvoir faire jouer un droit de veto sur les décisions prises. En effet, sans leur vote, la décision ne rassemble pas le minimum requis de 85 % des votes.

La Chine s’est vu attribué 6,41 % des votes, l’Inde 2,76 % et le Brésil 2,32 %. La France, elle, a perdu des votes, passant de 4,29 % à 4,24 % %.

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