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Produits financiers : les options, comment ça marche ?




Apprenez comment fonctionne une option à travers un cas pratique et découvrez 2 notions essentielles liées à ces produits financiers : la valeur intrinsèque et la valeur temps.

Lire aussi notre dossier Qu’est ce qu’une option ?

Les chiffres suivants sont fictifs et employés uniquement à titre d’exemple pour expliquer comment marchent les options.

Fonctionnement d’une option : exemple concret

Prenons l’entreprise fictive Renmoua SA.

Au 10 juin, le prix de l’action de Renmoua SA était de 50€. Marc a pris un call avec un strike (prix d’exercice) à 65€ à échéance septembre. La prime de call est de 2€ par action. L’option arrive à expiration le troisième vendredi de septembre.

Le coût du contrat est donc : 2€× 100 = 200€.

En réalité, il faut également compter des frais de commission, mais nous les ignorerons pour simplifier.

Rappel : un contrat d’option couvre 100 actions. C’est pour cela que l’on multiplie la prime par 100 pour obtenir le coût (prime) d’un contrat d’option.

Option : dans quelle situation obtient-on des bénéfices ?

L’investisseur obtiendra-t-il nécessairement des bénéfices de son call ? Dans quelle situation est-il plus judicieux d’exercer son option d’achat ou de clore sa position ?

Initiés, à vos calculs ! Pour nous autres novices, rentrons dans le détail des calculs.

Le strike de 65€ signifie que le prix de l’action doit dépasser ce montant pour que le call commence à valoir quelque chose. En outre, compte tenu du fait que la prime du contrat est de 2€ par action, le point mort se situe à 67€. En d’autres termes, au cours de 67€ l’action, vous êtes à zéro ; vous ne perdez rien et vous ne gagnez rien.

Lorsque l’action cote en-dessous de 65€ sur le marché, l’option d’achat est en dehors de la monnaie ; elle ne vaut rien. Mais comme vous avez déboursé 200€ pour prendre ces options, en réalité vous êtes dans le rouge à ce moment précis.

Trois semaines plus tard, l’action monte à 70€. Comme vous le savez, quand le cours de l’action monte, la valeur intrinsèque de l’option fait de même. Le call vaut désormais 5€ × 100 = 500€.

On y soustrait les frais engagés pour l’acquisition du call.

Le bénéfice s’élève donc à (5€ – 2€) x 100 = 300€. En trois semaines seulement, vous avez empoché une plus-value de 150 %.

L’option engendre des bénéfices : 2 possibilités s’offrent à l’investisseur

L’investisseur a ensuite le choix entre :

  • vendre son call, c’est ce qu’on appelle “clore sa position” et récolter ses bénéfices
  • conserver son call dans l’espoir que l’action continue à s’apprécier avant échéance

Que se passe-t-il s’il décide de garder son call ?

Cas n°1

Le prix de l’action se stabilise et reste le même jusqu’à échéance. Alors l’investisseur peut exercer le call et récolter 300 euros de plus-value.

Cas n°2

À la date d’expiration de l’option, le prix de l’action cote 40€. Le temps est écoulé et le cours de l’action est inférieur au prix d’exercice de 65€. L’option ne vaut donc rien. L’investisseur a perdu l’intégralité de son investissement initial de 200€.

Illustration de ce qui s’est passé :

L’amplitude de la variation du prix du call pendant toute sa durée de vie a été de 500€, ce qui aurait permis de plus que doubler notre investissement initial. On a ici une bonne illustration de l’effet de levier.

Exercer une option ou la revendre ?

Nous avons jusqu’ici présenté les options comme étant un contrat qui donne le droit à son détenteur (aussi appelé le “preneur”) d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent. En pratique, la majorité des options ne sont jamais exercées.

Dans l’exemple ci-dessus, l’investisseur peut exercer le call à 65€ puis immédiatement revendre les actions sous-jacentes sur le marché à leur cours de 70€, réalisant ainsi une jolie plus-value de 500€. Il peut aussi très bien choisir de conserver les titres en portefeuille, serein à l’idée qu’il est déjà dans le vert.

Toutefois, les preneurs d’options préfèrent le plus souvent récupérer leurs gains en fermant leur position. Cela signifie que le preneur vend ses options sur le marché, tandis que le donneur, lui, peut racheter ses options avant leur arrivée à échéance.

La plupart des options sont clôturées, une petite partie expirent sans rien valoir et une infime part d’options sont exercées.

Valeur intrinsèque et valeur temps : 2 notions clés des options

Ces deux notions permettent d’expliquer la façon dont les prix sont établis.

Dans notre exemple, la prime de l’option est passée de 2€ à 5€. Ces fluctuations s’expliquent par la valeur intrinsèque et la valeur temps.

Petit rappel : la valeur intrinsèque est la quantité dans la monnaie. Dans le cas d’un call, cela signifie que le cours de l’action est supérieur au strike. Pour un put, c’est l’inverse : il n’entre dans la monnaie que lorsque le cours du sous-jacent est inférieur au strike.

La valeur temps, elle, correspond à la valeur accordée à la possibilité que l’option s’apprécie d’ici à l’échéance.

Ainsi, on peut considérer que :

 

 

La prime d’une option est donc sa valeur intrinsèque + valeur temps.

En réalité, les options échangées ont presque toujours une valeur intrinsèque positive.
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