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La grande évasion fiscale du cinéma français

La grande évasion fiscale du cinéma français




La grande évasion fiscale du cinéma français image

Une étude réalisée par la Fédération des industries techniques du cinéma (Ficam) révèle la fuite des tournages de films et de fictions françaises en dehors de l’hexagone. En cause, le coût du travail et la fiscalité.

Pour les cinéastes, tourner son film en France ne semble pas rentable. 35% des tournages se sont exilés en dehors du pays au premier semestre 2012 contre 23% en 2011. Pire encore, 69% des films dont le budget dépasse les 10 millions d’euros ont été tourné à l’étranger. Une mauvaise nouvelle pour l’industrie du cinéma français qui ne profite alors que partiellement de la vigueur du secteur. La France compte chaque année plus de 200 films de longs métrages d’initiative française tournés.

Pour la Ficam, cet exil s’explique par les avantages fiscaux supplémentaires que proposent des destinations comme la Belgique, la République Tchèque ou encore le Portugal par rapport au crédit d’impôt français mis en place en 2009.

Le coût du travail rentre également dans la ligne de compte des producteurs de films pour réaliser des économies en se délocalisant. Au premier semestre 2012, le nombre de semaines de tournage a fait un bond de 9%, ainsi les semaines de tournage délocalisées ont augmenté de 64%.

En ce début d’année, on compte parmi les films délocalisés Landes de François-Xavier Vives et L’écume des Jours de Michel Gondry en Belgique, Arrêtez-moi de Jean-Paul Lilienfeld au Luxembourg ou encore Extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet de Jean-Pierre Jeunet au Canada.

A quand un Bienvenue chez les Ch’tis tourné en Pologne ou un Fabuleux destin d’Amélie Poulain filmé à Porto ?

Jérémy Lemière