La crise des subprimes : une crise financière qui fait date
Crise financière qui a commencé aux Etats-Unis sur le marché du crédit immobilier après la forte augmentation du nombre de saisies d’hypothèques, en majorité de type “subprime“, qui amena à la faillite de nombreux prêteurs hypothécaires, banques et fonds spéculatifs.
Des conséquences sur l’économie mondiale
La crise a touché le marché mondial des crédits alors que les primes de risque étaient en hausse rapide et que la liquidité s’asséchait. Les saisies d’hypothèques en forte augmentation et les problèmes liés aux crédits dits “subprimes” sur le marché des hypothèques ont largement été accusés de pratiquer des prêts permissifs, de proposer de trop faibles taux d’intérêt, créant ainsi une bulle immobilière. Les prêteurs et les investisseurs ont été accusés de prendre des risques excessifs.
On a également parlé de “débâcle des subprimes”.
Les causes de la crise des subprimes
La politique incitative de la FED
Après la formation de la bulle internet et à la suite des attentats du 11 septembre, la Fed a voulu stimuler une économie américaine en berne en abaissant les taux d’intérêt à un niveau historiquement faible.
La déferlante de prêts plus ou moins sérieux
Il s’ensuivit une vague frénétique d’achats immobiliers. Les ménages avec de petits crédits devinrent des acteurs de premier plan lorsque les prêteurs hypothécaires inventèrent de nouveaux types d’hypothèques peu orthodoxes : prêts “interest-only” (où l’on ne paie que les intérêts), des prêts à taux variables multiples et des hypothèques avec de très longues durée de remboursement.
La vague d’insolvabilité
Finalement, les taux d’intérêt finirent par remonter et de nombreux emprunteurs de type subprime se retrouvèrent insolvables lorsque les règlements mensuels de leurs hypothèques furent revus à la hausse et excédèrent leurs revenus. Les prix de l’immobilier chuta et les prêteurs hypothécaires se retrouvèrent alors avec des propriétés valant moins que les prêts associés. Le taux de défaillance grimpa et le mal fit effet boule de neige.
Les investisseurs et les banques face à la crise des subprimes
Les investisseurs et les hedge funds furent aussi touchés car les prêteurs recouraient à la titrisation pour leur vendre des hypothèques sous forme de titres adossés à des hypothèques (MBS, Mortgage Backed Securities), dont les CDO (Collateralized Debt Obligations) sont un exemple. Ces titres étaient en fait un assemblage complexe de crédits immobiliers plus ou moins risqués, dont “prime” (emprunteur solvable, peu risqué) et “subprime” (risque élevé).
Quand le taux de défaut grimpa, les investisseurs se retrouvèrent soudain avec des propriétés qui perdaient rapidement de la valeur. Au début de la crise, les banques centrales émirent inondèrent les marchés interbancaires de liquidité afin de permettre aux établissements financiers en question de faire face à leurs obligations.