Le mouvement des Gilets Jaunes, dont l’origine se trouve dans un ras-le-bol fiscal, a incité l’État à communiquer avec transparence sur les comptes de l’État. Le consentement à l’impôt passe en effet par la connaissance des dépenses publiques. Café de la Bourse s’est appuyé sur les données communiquées par le gouvernement en vue de faire de la pédagogie fiscale pour vous les présenter sous forme de graphique. Un moyen de comprendre en un coup d’œil où vont les sous !
Dépenses publiques : recettes et dépenses de l’État français
Graphique : finances et budget du Gouvernement
Ce premier graphe représente le budget de l’État français. En vert, les recettes ; en rouge, les dépenses. Les nuances de couleur tout comme la taille des carrés renseignent sur l’importance des dépenses ou des recettes. Plus le carré est grand, plus le chiffre est important (qu’il soit en positif pour une recette ou en négatif pour une dépense). Plus le rouge est intense, plus le poste de dépense est important ; et plus le rouge est terne, plus le poste de dépense est faible. Plus le vert est intense, plus les recettes sont importantes ; plus le vert est terne, plus les recettes sont limitées.
Quelques constats édifiants :
- Comme pour toute organisation humaine, les frais de personnel sont le premier poste de dépense de l’État.
- L’impôt sur le revenu représente moins d’un quart des recettes de l’État.
- Plus de la moitié des recettes de l’État provient de la seule TVA.
- Près de 12 % des dépenses de l’État, soit près des 2/3 des recettes de l’impôt sur le revenu servent à payer les intérêts de la dette !
De ces constats, il suit que si l’État veut rapidement rétablir l’équilibre de ses finances, il doit :
- Réduire le nombre de fonctionnaires et/ou diminuer le montant de leur traitement.
- Augmenter le taux de la TVA.
- Élargir l’assiette de l’impôt sur le revenu.
Évolution des recettes et dépenses du Gouvernement entre 2017 et 2018
Graphique : budget de l’État en France en 2017 et 2018
Ce second graphique montre l’évolution des recettes et dépenses de l’État sur les deux dernières années.
On constate une légère diminution de 4 postes de recettes sur 6 : baisse des recettes liées à l’impôt sur le revenu, aux autres contributions fiscales, de l’impôt sur les sociétés et des recettes non fiscales. Ont augmenté les recettes de la TVA ainsi que les recettes liées à la TIPE.
À noter également : une augmentation quasi généralisée des dépenses (4 augmentations, 2 très légères baisses et une constante). Ont ainsi augmenté les dépenses de personnel, les dépenses d’intervention, les dépenses de fonctionnement mais aussi et c’est une bonne nouvelle, les dépenses d’investissement. On notera aussi que la charge de la dette baisse très légèrement tout comme les dépenses d’opérations financières. Enfin, la dotation des pouvoirs publics reste constante, établie à 1 milliard d’euros.
Dépenses budgétaires du Gouvernement pour 1 000 €
Graphique des dépenses de l’État français
On notera que les dépenses sociales représentent plus de la moitié des dépenses de l’État (575€ sur 1 000€). Parmi ces dépenses, les retraites représentent l’écrasante majorité des dépenses : 268€ de dépenses publiques sur 1 000€ sont consacrés à ce poste de dépense. Le recul de l’âge de la retraite pourrait être une solution envisagée pour endiguer ces dépenses.
Le taux important des dépenses publiques, spécificité française, s’explique par le niveau très élevé dans notre pays des prestations sociales (assurance maladie, chômage et retraite). Bercy met également l’accent sur la redistribution mise en place par l’État : « le niveau de vie des 20 % des Français les plus pauvres est augmenté de près de 75 % grâce à la redistribution », leur revenu mensuel moyen passant « de 560 euros à 960 euros sous l’effet de la redistribution ».
À noter : l’administration publique, souvent vilipendée pour son coût soit disant dispendieux ne représente que 66€ de dépenses sur 1 000€.
La justice, parent pauvre des dépenses budgétaires, arrive en dernier avec seulement 4€ de dépenses publiques sur 1 000€ dépensés.
Rappelons que l’État français est en déficit depuis 1974, ce qui signifie que, chaque année, les dépenses budgétaires de l’État sont supérieures à ses recettes.
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