Selon Michaël Levy, gérant de 360am, dans un contexte économique tendu les investisseurs devraient s’orienter vers les obligations convertibles.
Les marchés reprennent confiance suite à l’intervention de la BCE
La BCE a sensiblement réduit les risques systémiques d’un éclatement de la zone euro. Les investisseurs commencent à retrouver le goût du risque.
Mais du côté du marché actions, le futur n’est pas particulièrement rose. En Europe, les sévères plans d’austérité repoussent le retour de la croissance. La reprise américaine est fragilisée par un environnement politique dégradé et un endettement public historique. La Chine montre des signes inquiétants de ralentissement. Difficile dans ce contexte d’acheter massivement des actions.
Alors où investir ? Pour Michaël Levy, les obligations convertibles offrent une bonne opportunité d’investissement en cette fin d’année.
L’avantage des obligations convertibles : moindre coût pour l’émetteur, d’avantage de sécurité pour l’investisseur
Les convertibles sont une obligation à laquelle est attachée un droit de conversion qui permet à son propriétaire d’avoir la possibilité d’échanger l’obligation en action de la société émettrice selon une parité de conversion préfixée et durant une période prédéterminée.
Pour la société émettrice, les obligations convertibles permettent de diversifier leurs sources de financement par rapport au traditionnel prêt bancaire. Les intérêts payés sont aussi plus faibles que pour une obligation classique. Cela est particulièrement appréciable lorsque l’émetteur doit financer des investissements lourds ou une opération de croissance externe qui exigent du temps avant de devenir rentables.
Pour l’investisseur, l’obligation convertible représente une façon prudente d’investir en combinant l’attrait des actions et la sécurité des obligations. En conservant l’obligataire intacte sans la convertir, l’investisseur est protégé contre la baisse du cours de l’action. La maturité parfois longue des obligations qui bloque les capitaux investis est compensée par la possibilité de convertir l’obligation en action.
La nouvelle posture résolument expansionniste de la BCE a provoqué un vif repli des niveaux de volatilité implicite sur les marchés actions (l’indice de volatilité est retombé vers 20%, contre plus de 30% à la fin de l’année dernière). Avec une volatilité plus faible, les obligations convertibles sont moins chers, donc plus rentables.
De nombreuses émissions d’obligations convertibles issues de divers secteurs
En septembre, nous avons assisté à onze émissions en Europe issues de secteurs très variés pour près de 4 milliards d’euros.
L’équipementier automobile Faurecia a par exemple lancé une émission d’obligations convertibles pour 250 millions d’euros. La valeur nominale des obligations a été fixée à moins de 20 euros, soit une remise d’environ 37% par rapport au cours de l’action Faurecia.
Suez Environnement lança une émission d’obligations convertibles pour un montant d’environ 400 millions d’euros, avec un discount de plus de 20% par rapport au cours de son action.
Des trois émissions d’octobre, celle de Nokia pour 750 millions d’euros est venue rappeler que ce rythme d’émission n’a aucune raison de se réduire à court terme, ce qui devrait fournir de nombreuses opportunités d’investissement au cours des mois à venir.
Teresa Marques
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