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Fed et BoJ : pourvu que ça dure




Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’entre les propos de Dennis Lockhart (Président de la Fed d’Atlanta) et ceux de la Banque Centrale japonaise, les injections massives de liquidités ne sont pas prêtes de s’arrêter. Si cela fait le bonheur des opérateurs boursiers, il y a fort à parier que leur ralentissement (des deux bords du Pacifique) viendra violemment perturber, voire déstabiliser, les marchés financiers.

États-Unis : « Il est trop tôt pour parler de sortie du QE3 »

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Le Président de la Réserve Fédérale (ou « Fed ») d’Atlanta, Dennis Lockhart, a déclaré mardi 13 août que les conditions macroéconomiques aux Etats-Unis n’étaient pas réunies pour évoquer un arrêt du QE3. Le « QE3 » constitue le troisième volet de relance économique de la Fed composé d’injections massives de liquidités : à ce jour plus de 85 milliards de dollars sont injectés chaque mois sous la forme d’achats d’obligations et de titres hypothécaires. Si l’annonce du ralentissement de ces injections par le président de la Fed Ben Bernanke, le 19 juin dernier, avait fait l’effet d’une bombe sur les marchés, une sorte de consensus s’était formé autour du calendrier qui suivrait la Fed.

Jusqu’à présent, le mois de septembre était jugé comme celui que privilégierait la Fed pour commencer à ralentir ses injections massives avant d’arrêter totalement son programme à la mi-2014 comme annoncé par Ben Bernanke. Néanmoins, les propos de Dennis Lockhart viennent clairement contraster ces prévisions. D’après ce dernier, les performances économiques américaines sont encore trop faibles pour que la Fed réduise son programme de soutien dès le mois prochain. M. Lockhart n’a pas manqué de nuancer son propos en évoquant que sous une autre forme, non-détaillée pour le moment, le ralentissement pourrait débuter en septembre.

« Comme je le vois, une prise de décision, qu’elle soit prise en septembre ou en octobre ou en décembre, devra être appréhendée comme un premier pas prudent » a-t-il évoqué hier à l’occasion devant le Kiwanis Club d’Atlanta. De même, M. Lockhart a ajouté « Les premiers ajustements aux rachats d’actifs, lorsqu’ils se produiront, devront être le point de départ d’un processus avec des étapes qui seront déterminées à mesure que nous parviendront les informations et que nous aurons davantage de certitudes sur la direction que prend l’économie. […] Les dernières statistiques ne nous donnent pas une image claire. […] Les gains pour l’emploi ont été suffisamment forts pour faire baisser le taux de chômage tandis que le produit intérieur brut est resté terne ».

Comme nous le développons régulièrement dans nos analyses, toute déclaration ou publication macroéconomique allant dans le sens d’un maintien des injections actuelles de la Fed encourage les opérateurs boursiers. Ainsi, les marchés actions américains ont clôturé en hausse mardi 13 suite aux déclarations de M. Lockhart. Paradoxalement, les mauvaises publications macroéconomiques soutiennent en effet à la hausse les marchés US qui y voient régulièrement des prémices de statu quo du principal levier légitimant leurs niveaux actuels. Néanmoins, les statistiques dévoilées mardi ont indiqué une progression des dépenses des consommateurs américains pour le mois de juillet via un rythme très élevé (le plus important depuis sept mois). Le moral des petites entreprises américaines semble également s’améliorer mais les propos de Dennis Lockhart ont occulté ces deux actualités positives Outre-Atlantique.

Zone euro : Une hirondelle ne fait pas le printemps

Après six trimestres consécutifs de contraction économique, la zone euro retrouve enfin le chemin de la croissance. En effet, la zone a su sortir plus rapidement qu’attendu de sa plus longue période de contraction économique. L’Allemagne et la France ont notamment permis le rebond de +0,3% du PIB de la zone euro pour le deuxième trimestre 2013. Reuters avait en premier lieu émis une attente de 0,2% après avoir interrogé 35 économistes bien que ce consensus fut établi avant les résultats des deux premières puissances économiques de la zone euro.

L’économie allemande a en effet enregistré une croissance de son PIB de 0,7% au deuxième trimestre (le consensus tablait sur un résultat de 0,6%) contre un précédent résultat de +0,1% lors du premier trimestre. Côté français, le PIB a également enregistré une croissance supérieure à celle attendue par les marchés à +0,5% (contre 0,2% attendu) et un précédent résultat de -0,2% au premier trimestre. Le PIB de la zone euro recule d’ailleurs de 0,7% vis-à-vis du deuxième trimestre 2012 alors que les économistes s’attendaient à un résultat de -0,8%.

En somme, pas de quoi crier victoire mais cette sortie de récession s’annonce positive, notamment en France où la croissance a été fortement soutenue par une consommation des ménages et une production industrielle plus dynamiques que prévues. De même, la demande extérieure est restée relativement bonne grâce à la petite embellie économique des partenaires européens, dont l’Allemagne. Cependant, l’investissement reste en recul depuis 18 mois consécutifs en France. Ce dernier axe de relance reste l’un des grands points noirs de la politique économique de François Hollande.

Or, il parait improbable que la reprise soit durable et créatrice d’emplois sans réel renouveau de l’investissement au sein de l’Hexagone. Comme le rappelle l’Insee, bien que les récents résultats soient jugés positifs, une hirondelle ne fait pas le printemps ! Ainsi, l’Institut a annoncé ce matin (mercredi 14 août) que le secteur privé français avait détruit plus de 27.800 emplois au deuxième trimestre soit plus de 8.300 vis-à-vis du premier trimestre. Rappelons tout de même que cette sortie de récession pour la France est permise grâce à son plus fort taux de croissance depuis celui du premier trimestre 2011 (+1,1%).

Confiante, la BCE a notamment évoqué via son président Mario Draghi que « Les indicateurs de confiance ont montré une amélioration, partant de niveaux bas, et confirment le scénario d’une stabilisation de l’économie ». La Grèce et l’Italie avaient notamment servi d’éclaireurs économiques puisque leurs résultats avaient précédé ceux de la France et de l’Allemagne. A défaut de sortir de la récession, les deux pays enregistrent une contraction moins forte qu’attendue par le consensus économique. Le PIB grec subit ainsi une contraction de 4,6% au premier trimestre contre une attente de -5%. Côté italien, la contraction anticipée était de 4%, Rome a publié un résultat de -0,2%.

Japon : Statu quo de la BoJ

Jeudi dernier (le 8 août), la Banque du Japon (ou « BoJ ») a maintenu sa politique monétaire et n’a pas revu à la hausse son appréciation de l’économie locale. En d’autres termes, la BoJ se laisse encore un peu de temps et préfère attendre la publication de nouveaux signes d’amélioration de l’économie nippone avant de modifier son actuelle politique de soutien, comparable à celle de la Fed aux Etats-Unis. Pour le moment, son comité de politique monétaire ne juge pas que les signaux en provenance du secteur privé permettent de garantir que les entreprises sont prêtes à investir davantage dans l’économie de l’archipel. Nous apprenions dans le même temps que le volume de crédit distribué par les banques a enregistré une hausse de 2% en juillet 2013 vis-à-vis du mois de juillet 2012.

Selon la BoJ, cette dernière donnée macroéconomique démontre l’efficacité de la politique de soutien ultra-accommodante mise en œuvre sous l’impulsion du Premier ministre conservateur Shinzo Abe. Nous avons présenté à plusieurs reprises les tenants et les aboutissants de cette politique particulièrement audacieuse et pour le moment jugée avec perplexité par les observateurs internationaux. Ainsi, la BoJ a opté la semaine dernière pour le statu quo quant à sa politique de soutien massif à la croissance en vue de sortir l’archipel de plus de quinze années de déflation et de yo-yo économique. Cette politique a été lancée en avril 2013 et tend notamment à doubler la masse monétaire à 270.000 milliards de yens d’ici la fin 2014, soit 2.100 milliards d’euros.

Pour ce faire, la BoJ table sur des rachats d’actifs massifs, à l’instar de la Fed. La Banque du Japon a notamment évoqué dans son communiqué de la semaine dernière que « L’économie japonaise entame une reprise modérée ». Par la même occasion, les marchés ont pu remarquer que la BoJ n’avait pas non plus modifié son appréciation de l’économie du pays alors qu’elle l’avait revu à la hausse en juillet dernier et ce, pour le septième mois consécutif ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que les marchés s’attendaient globalement à une nouvelle affirmation que la croissance se reprend dans la troisième puissance économique mondiale via une nouvelle révision des perspectives économiques par la BoJ. Cette attente était d’autant plus forte que les récents indicateurs économiques anticipaient justement des perspectives positives pour l’archipel.

Attendue également au tournant sur l’inflation, la BoJ n’a pas manqué de relever que les perspectives d’inflation « semblaient globalement s’orienter à la hausse » en évoquant que l’augmentation sous-jacente des prix à la consommation devrait connaitre une nouvelle accélération dans les prochains mois. Comme nous l’évoquions ci-dessus pour le cas français, le point noir pour le gouvernement de Shinzo Abe reste l’absence de reprise réelle des investissements. Cet indicateur reste primordial afin de confirmer l’impact des injections massives de liquidités de la Banque du Japon sur l’économie réelle nippone. Sans reprise réelle et rapide des investissements, les marchés jugeront légitimement comme inefficace cette entreprise massive de soutien faute de stimulation efficace de l’activité au Japon.

Analyse Technique : Dow Jones

Comme nous l’anticipions dans nos précédentes analyses, le rallye haussier sur le Dow Jones a été dans un premier temps interrompu. La phase corrective a en effet été renforcée par la déclaration du 19 juin de Ben Bernanke à propos du calendrier de retrait progressif du programme de soutien à l’économie américaine de la Fed. Toujours est-il que l’amplitude de cette correction baissière vient d’être intégralement retrouvée par la reprise du rallye haussier. Depuis, le Dow Jones a été confrontée à une stagnation quasi-parfaite, autour des 15.400 points, ce qui ne remet absolument pas en cause le rallye haussier.

Les faibles volumes échangés en ce mois d’août à Wall Street constituent une étape « traditionnelle » et estivale sur les marchés US. La hausse reste donc d’actualité depuis que Ben Bernanke est partiellement revenu sur ses propos du 19 juin en assurant que la Fed resterait accommodante dans un avenir proche. Les propos de Dennis Lockhart que nous développons ci-dessus vont également en ce sens. Un premier objectif haussier peut être fixé à 15.723 points avant le possible test-clé de la zone des 16.100 points sous quelques jours/semaines. En cas de retour de la tendance baissière, la zone des 14.932 points sera notre premier objectif baissier. Le seuil des 14.140 points donnera dans ce cas une légitimité bien plus importante à ce possible mouvement baissier.

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