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Les six meilleurs livres business de 2012

Les six meilleurs livres business de 2012




Les six meilleurs livres business de 2012 image

Voici les six candidats pour le titre de meilleur livre business 2012 décerné par le Financial Times (FT) et Goldman Sachs.

Les lauréats du prix l’an dernier furent Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo, avec Repenser la Pauvreté. Le lauréat ce cette année sera annoncé le 1er novembre et recevra 30 000 livres (environ 37 000 euros) et les cinq finalistes 10 000 livres chacun (environ 12 500 euros).

Lionel Barber, rédacteur-en-chef du FT, est le président du jury qui inclut Arthur Levitt, l’ancien directeur de la SEC (l’autorité des marchés financiers des États-Unis), entre autres entrepreneurs, éditeurs et professeurs.

Pourquoi les nations échouent : Les origines du pouvoir, de la prospérité et de la pauvreté

de Daron Acemoglu et James A. Robinson

Pourquoi certaines nations deviennent-elles riches et puissantes, alors que d’autres restent pauvres et divisées ? Les conquistadors espagnols d’il y a 500 ans, en réduisant les natifs à l’esclavage et pillant toutes les ressources naturelles (argent, or et même nourriture), sont-ils coupables de l’état de l’Amérique du Sud et Centrale de nos jours ? Pourquoi est-ce que le revenu moyen par habitant aux États-Unis est 50 fois supérieur à celui de l’Afghanistan et 100 fois supérieur à celui du Zimbabwe ? Est-ce une question économique ou plutôt politique ?

Dans Why Nations Fail : The Origins of Power, Prosperity and Poverty, les chercheurs du MIT et d’Harvard proposent une nouvelle théorie provocatrice pour expliquer ces énormes écarts dans la prospérité, la santé et les autres facteurs sociaux dans le monde.

L’heure entre chien et loup : La prise de risque, l’instinct et la biologie de la prospérité et de la récession

de John Coates

Dans The Hour Between Dog and Wolf: Risk-taking, Gut Feelings and the Biology of Boom and Bust, le chercheur neuroscientifique de l’université de Cambridge et ancien-trader analyse les liens entre la physiologie et la spéculation, émettant l’hypothèse que l’effet des hormones stéroïdes et ses impulses primaires tendent à amplifier les fluctuations du marché, plutôt que l’analyse rationnelle à sang-froid.

Reprenant le concept keynésien de l’esprit animal et lui donnant son vrai sens scientifique, Coates nous montre le lien indissociable entre l’exubérance et anxiété de la montagne russe qu’est l’économie moderne, avec nos instincts primaires.

Empire privé : ExxonMobil et le pouvoir américain

de Steve Coll

ExxonMobil a dégagé 41,1 milliards de dollars de bénéfices en 2011, un chiffre d’affaires équivalent aux PIB des Émirats Arabes Unis ou de l’Afrique du Sud. Active dans deux cents pays et territoires, ce groupe pétrolier nord-américain va au-delà du lobbying : c’est lui-même qui fait sa propre diplomatie et politique nationale et étrangère. Un cadre de l’ambassade des Etats-Unis au Tchad accusait ExxonMobil d’ignorer les diplomates américains. Et on voit bien pourquoi : les investissements d’Exxon dans le projet pétrolier Tchad-Cameroun montaient à 4,2 milliards de dollars, alors que l’aide annuelle des Etats-Unis au Tchad n’était que de 3 millions de dollars.

Le journaliste américain Steve Coll (deux fois lauréat du prix Pulitzer) expose dans Private Empire: ExxonMobil and American Power le harcèlement d’ExxonMobil sur ses propres scientifiques, son emmêlement dans les conflits nord-américains, la dissimulation de renseignements auprès du Congrès, sa culture arrogante — tout en restant étonnamment impartial.

Steve Jobs : La biographie exclusive

de Walter Isaacson

Suggéré par Steve Jobs lui-même à Walter Isaacson, PDG de l institut Aspen et biographe d’Einstein et Benjamin Franklin, le livre retrace l’incroyable vie et extraordinaire personnalité du génie qu’était le créateur d’Apple à partir de plus de quarante entretiens menés sur plus de deux ans et d’interviews de sa famille, amis, rivaux, concurrents et collègues.

Les studios Sony Pictures ont déjà commandé un scénario basé sur cette biographie au réalisateur du Réseau Social, Aaron Sorkin. Ce projet est différent de Jobs : Get Inspired, un autre film sur Steve Jobs, déjà en tournage avec Ashton Kutcher dans le rôle du fondateur d’Apple.

Ce que l’argent ne peut acheter : Les limites morales des marchés

de Michael J. Sandel

Le marché et le marketing pénètrent tellement nos mentalités que l’on ne s’aperçoit même plus que tout dans la vie à un prix… et cela coûte chère à la société.

Le philosophe d’Harvard Michael Sandel souligne dans What Money Can’t Buy : The Moral Limits Of Markets un certain nombre de choses que l’argent peut (invraisemblablement) acheter. Aux Etats-Unis par exemple, certaines entreprises paient des chômeurs pour qu’ils fassent la queue et obtiennent des billets gratuits donnant accès aux audiences du Congrès (destinés au grand public). Ces entreprises vendent ensuite ces mêmes billets aux lobbyistes et avocats pour qui ces audiences présentent un intérêt, mais qui n’ont pas le temps (ni le droit) de faire la queue pour obtenir les billets.

Sandel craint que la progression des échanges monétaires érode la cohésion sociale et plaide en faveur d’un moindre rôle de l’argent dans nos sociétés, en éveillant, petit à petit, notre indignation face à la toute-puissance des marchés financiers.

Volcker : le triomphe de la persistance

de William L. Silber

Durant presque un demi siècle, cinq présidents des États-Unis – trois démocrates et deux républicains – ont confié le système financier à un homme : Paul A. Volcker. L’expert financier William Silber trace dans Volcker : The Triumph of Persistence l’extraordinaire carrière de Volcker, du Département du Trésor jusqu’à la présidence de la Fed, incluant les détails inédits de négociations secrètes avec des ministres européens, les altercations avec la Maison Blanche et les titans de Wall Street.

Ce livre raconte le rôle indispensable que Volcker a eu dans l’histoire de l’économie nord-américaine.
 

Maria Marques