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Les plus grandes erreurs de Warren Buffett

Les plus grandes erreurs de Warren Buffett




Warren Buffett est unanimement considéré comme un des plus grands investisseurs de tous les temps. Pourtant, comme il l’admet lui-même volontiers, il lui arrive de se tromper.

Dans les lettres qu’il adresse chaque année aux actionnaires de Berkshire Hathaway, Buffett raconte ses plus grosses erreurs d’investissement. Il y a beaucoup à apprendre de la carrière d’investisseur de celui qui fut l’élève de Benjamin Graham.

Retour sur trois des plus grandes erreurs de Warren Buffett en Bourse.

Conoco Phillips : acheté au mauvais prix

En 2008, Warren Buffett acheta beaucoup d’actions Conoco Philips mais s’est avéré être un mauvais investissement pour Buffett parce qu’il l’a acheté à un prix trop élevé. La principale différence entre une société solide et un investissement rentable est le prix auquel vous achetez l’action.

“Le pessimisme est votre ami, l’euphorie votre ennemi”.

On peut facilement être subjugué par la folie des grandeurs et investir sur un coup de tête à un prix (du moins rétrospectivement) trop élevé. Une qualité cruciale pour un investisseur est de contrôler ses émotions pour analyser objectivement une situation. Un investisseur moins émotif aurait probablement pris en compte la volatilité historique du prix du pétrole brut ainsi que la cyclicité du secteur.

US Airways : croissance du chiffre d’affaire … mais pas du bénéfice

Croissance du chiffre d’affaire ne rime pas toujours avec viabilité du modèle économique.

Buffett a acheté des actions privilégiées US Airways en 1989 pour la croissance rapide du chiffre d’affaire de la société. Mais cet investissement s’est vite avéré un mauvais placement. US Airways avait des charges énormes et n’a pas généré suffisamment de bénéfices pour pouvoir verser de dividende à Berkshire Hathaway.

Buffett a été relativement chanceux dans cette affaire car il malgré tout pu vendre ses parts avec une petite plus-value, profitant d’un regain d’intérêt du marché pour le secteur.

“Les investisseurs ont déversé leur l’argent dans un puits sans fin, séduits par la croissance, alors qu’ils auraient dû en être dissuadés”.

Certaines sociétés ont beau afficher une forte croissance, mais si cette croissance nécessite beaucoup de capitaux supplémentaires, les bénéfices n’augmenteront pas.

C’est effectivement le cas pour les compagnies aériennes, qui doivent investir dans de nouveaux avions à mesure pour transporter plus de passagers. Ces énormes frais fixes rendent les compagnies aériennes très vulnérables en cas de ralentissement de l’activité.

Dexter Shoes : une entreprise sans avantage concurrentiel durable

En 1993, Berkshire Hathaway racheta un fabricant distributeur de chaussures, mais l’avantage concurrentiel qui l’avait fait acheter la société a rapidement disparu.

D’après Buffett, “ce que j’estimais être un avantage concurrentiel durable chez Dexter Shoes a disparu en quelques années”. Avec 3,5 milliards de dollars de pertes pour les actionnaires, cet investissement fut le plus désastreux de sa carrière.

“Une entreprise performante et rentable doit avoir un avantage concurrentiel durable qui protège les bons retours sur capitaux investis.”

Une entreprise ne peut être fortement bénéficiaire que si elle a un avantage concurrentiel durable sur ses concurrents directs. Wal-Mart propose des prix défiant toute concurrence, LVMH a un portefeuille de marques fortes, Sanofi-Aventis a des brevets sur ses médicaments.

Tant que ces sociétés peuvent proposer des produits vraiment différents et difficilement copiables, elles sont plus à même de maintenir des marges bénéficiaires élevées.

Sinon, le doux parfum des marges élevées attireront de nouveaux concurrents sur le secteur qui grignoteront petit à petit des parts de marché et tireront les marges vers le bas.

Ce n’est jamais agréable de perdre en Bourse, mais en apprenant de ses erreurs, les pertes ne deviennent que le prix à payer pour les gains futurs. L’erreur est humaine, mais apprenons de nos erreurs pour ne pas les reproduire !

Laurent Curau