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Résultats d’Apple : retranscription de l’intervention de Steve Jobs

Résultats d’Apple : retranscription de l’intervention de Steve Jobs




Le 18 octobre, Apple a annoncé ses derniers résultats trimestriels. Et fait exceptionnel, Steve Jobs s’est invité à cette occasion à l’audioconférence (“earnings call”) pour aborder quelques questions stratégiques et répondre aux questions.

Ventes iOS

Bonjour à tous. Comme vous le savez, je n’ai pas pour habitude de participer aux audioconférences d’annonce de résultats, vu que vous êtes entre de bonnes mains avec Peter et Tim. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de m’y inviter pour notre premier trimestre à 20 milliards de dollars. J’aimerais discuter de quelques sujets, et rester pour la séance de questions-réponses, si c’est ok.

Tout d’abord, j’aimerais parler de l’iPhone. Nous avons vendu 14,1 millions d’iPhones sur le trimestre, ce qui représente une croissance de 91% en unités vendues par rapport au même trimestre l’an dernier, bien au-delà des estimations d’IDC d’une croissance de 64% pour le marché mondial des smartphones sur Q3. Et nous battons haut là main RIM et ses 21 millions de Blackberry vendus au cours de leur dernier trimestre terminé en août.

Nous avons maintenant dépassé RIM. Et je ne la vois pas nous rattraper à l’avenir. Ils doivent se aller au-delà de leur zone de confort et de force pour s’aventurer à essayer de devenir un fournisseur d’une plateforme logicielle. Je pense que ça va être un défi pour eux de créer une plateforme compétitive et convaincre les développeurs de créer des applications pour une une troisième plateforme, après iOS et Android. Avec 300 000 applications sur l’Apple Store, RIM a face à elle une haute montagne à escalader.

Google

Et quid de Google ? La semaine dernière, Eric Schmidt a répété qu’ils activaient 200 000 téléphones Android par jour, et ont environ 90 000 applications dans leur app store.

Malheureusement, il n’y pas de données fiables quant au nombre de téléphones Android qui sont vendus chaque trimestre. Nous espérons que les fabricants commenceront bientôt à communiquer le nombre de téléphones Android vendus trimestriellement, mais ça n’est tout simplement pas le cas aujourd’hui. Gartner estime qu’il s’est vendu 10 millions de téléphones Android au cours du trimestre de juin, et nous attendons de voir qui de l’iPhone ou d’Android est le gagnant pour le dernier trimestre.

Google adore se présenter comme “ouvert” et l’iOS comme “fermé”. Nous trouvons cela un peu trompeur, et masque la vraie différence entre les deux approches. La première chose à laquelle la plupart d’entre nous pensons quand on dit “ouvert” est Windows, qui tourne sur de nombreux appareils. Mais à la différence de Windows, où la plupart des PCs ont la même interface utilisateur et utilisent les mêmes logiciels, Android est très fragmenté. De nombreux OEM Android, dont les deux plus grands HTC et Motorola, installent des interfaces utilisateur propriétaires pour se différencier de l’expérience Android de base. L’utilisateur est livré à lui-même pour s’y retrouver. Comparez-ça avec l’iPhone où chaque appareil fonctionne pareil.

Le client Twitter “TweetDeck” a récemment lancé son application pour Android. Ils ont dit avoir eu à faire avec près de 100 versions différentes d’Android sur 244 appareils différents. La multiplicité des appareils et des logiciels représente pour les développeurs un défi de taille. De nombreuses applications Android ne fonctionnent que sur certains appareils, qui tournent sous certaines versions précises d’Android. Et pour des appareils datant de moins de 12 mois ! Comparez-ça avec l’iPhone, où il n’y a besoin de faire des tests que pour deux versions ; l’actuelle et son prédécesseur le plus récent.

En plus de la place de marché de Google, Amazon, Verizon et Vodafone ont tous annoncé la création de leur propre boutique d’applications Android. Donc il y aura au moins quatre app stores pour Android, parmi lesquels les utilisateurs devront chercher l’application qu’ils souhaitent, et avec qui les développeurs devront travailler pour distribuer leurs applications et être rétribués.

Comparez-ça avec l’App Store intégré d’Apple, qui offre à l’utilisateur l’app store la plus grande et la plus simple d’usage, préinstallé sur chaque iPhone. L’app store d’Apple a plus de trois fois plus d’applications que celui de Google, et offre au développeur un guichet unique pour distribuer ses applications et être payé rapidement.

Vous savez, même si Google avait raison et que la vraie question est celle de “ouvert” versus “fermé”, il vaut la peine de se rappeler que les systèmes “ouverts” ne gagnent pas toujours. Prenez Microsoft et leur stratégie “Plays for Sure” pour la musique (qui utilisait le modèle PC, qu’Android utilise aussi) de séparation des composants logiciels des composants matériels. Même Microsoft a finalement abandonné cette stratégie « ouverte » pour copier l’approche d’Apple d’intégration, avec le Zune Player, laissant par-là même leurs OEMs sur le carreau. Google a flirté avec cette approche avec leur téléphone mobile Nexus One.

En réalité, nous pensons que “ouvert” versus “fermé” n’est qu’un écran de fumée qui masque le vrai problème, à savoir “Qu’est-ce qui est mieux pour le client ? Fragmenté ou intégré ?”. Nous pensons qu’Android est très très fragmenté, et de plus en plus chaque jour. Et comme vous le savez, Apple s’efforce de suivre l’approche intégrée pour que l’utilisateur ne soit pas contraint à être l’intégrateur systèmes. Nous pensons que c’est l’immense force de notre approche comparée à celle de Google ; quand on vend à des utilisateurs qui veulent seulement que leur appareil marche, nous sommes convaincus qu’ « intégré » battra « fragmenté », à chaque fois.

Et nous pensons aussi que nos développeurs pourraient être plus innovants s’ils peuvent cibler une plateforme unique, plutôt qu’une centaine de variantes. Ils peuvent consacrer leur temps à d’innovantes nouvelles fonctionnalités, plutôt qu’en tests sur des centaines d’appareils différents.

Donc nous sommes très engagés dans notre approche intégrée, peu importe le nombre de fois que Google essaie de la qualifier de “fermée”. Et nous sommes confiants qu’elle triomphera sur l’approche fragmentée de Google, peu importe le nombre de fois que Google essaie de la présenter comme « ouverte ».

Tablettes

Deuxièmement, j’aimerais commenter sur l’ « avalanche » de tablettes qui va inévitablement déferler sur le marché dans les mois à venir.
Il apparaît d’abord qu’il n’y a qu’une poignée de nouveaux entrants crédibles, pas vraiment une avalanche.

Ensuite, presque toutes utilisent un écran de 7 pouces, versus les 10 pouces de l’écran de l’iPad. Commençons ici.

On pense intuitivement qu’un écran de 7 pouces fournit 70% des bienfaits d’un écran de 10 pouces. C’est hélas très loin d’être le cas. La mesure des écrans se fait sur la diagonale, tant et si bien qu’un écran de 7 pouces fait tout juste 45% de la largeur de l’écran de 10 pouces de l’iPad. Vous m’avez bien entendu : juste 45%.

Si vous prenez un iPad et le tenez d’aplomb en mode portrait, et dessinez une ligne horizontale imaginaire à mi-chemin de l’écran, les écrans sur ces tablettes de 7 pouces sont un peu plus petits que la moitié inférieure l’écran de l’iPad. Cette taille est selon nous insuffisante pour créer de superbes applications pour tablettes.

Bien que l’on puisse augmenter la résolution de l’écran pour compenser en partie cette différence, cela n’a pas de sens, à moins que la tablette ne soit livrée avec du papier abrasif, pour que l’utilisateur puisse limer ses doigts à un quart de leur taille normale !

Apple a fait de très nombreux tests utilisateurs en ergonomie au fil des années, et nous comprenons vraiment tout ça. Il a des limites claires quant à quelle distance vous pouvez placer des éléments sur un écran tactile, au-delà desquelles l’utilisateur ne parvient plus à toucher, faire défiler ou pincer de manière fiable. C’est une des principales raisons pour lesquelles nous pensons que 10 pouces est la taille minimale requise pour créer une superbe application sur tablette.

Troisièmement, tout utilisateur tablette est aussi un utilisateur de smartphone. Aucune tablette ne peux rivaliser avec la mobilité d’un smartphone. Ca tient facilement dans une poche ou un sac à main. Etant donné que tout utilisateur de tablette a déjà dans la poche un smartphone, perdre la si précieuse surface d’une tablette pour les faire tenir dans leur poche est clairement une mauvaise concession.

La tablette 7 pouces est un entre-deux : trop grand pour rivaliser avec un smartphone, et trop petit pour rivaliser avec un iPad.

Quatrièmement, presque toutes ces nouvelles tablettes utilise Android, mais même Google demande aux fabricants de ne pas utiliser leur version actuelle, Froyo, pour leurs tablettes, et d’attendre la sortie d’une version tablette l’année prochaine. Qu’est-ce que ça veut dire quand votre fournisseur de logiciel dit de ne pas utiliser leur logiciel sur votre tablette, et qu’est-ce que ça veut dire lorsque vous les ignorez et le faites quand même ?

Cinquièmement, l’iPad compte près de 35 000 applications sur App Store. Ces nouvelles tablettes n’en auront quasiment aucune.

Sixième et dernier point, nos concurrents potentiels ont du mal à s’approcher du prix de l’iPad, même avec leurs écrans bien plus petits et bien moins chers. L’iPad incorpore tout ce que nous avons appris de la fabrication de produits haut de gamme. Nous créons notre puce A4, notre propre logiciel, nos propres batteries, notre propre coque, notre propre tout. Et le résultat est un incroyable produit à un super prix.

La preuve en sera le pricing des produits de nos concurrents, qui offriront sans doute bien moins, pour plus cher. Ce sont quelques-unes des raisons pour lesquelles nous pensons que l’actuelle génération de tablettes 7 pouces sera mort-née. Leur fabricants apprendront la douloureuse leçon que leurs tablettes sont trop petites, et en augmenteront la taille l’année prochaine, abandonnant au passage les clients et les développeurs qui ont pris le train du 7 pouces avec un produit orphelin. Beaucoup de fun en vue.

L’iPad et la cannibalisation

L’iPad va clairement affecter les ordinateurs portatifs. Et je pense que l’iPad prouve que la question n’est pas tant « si » mais « quand ». Et il y a je pense beaucoup de développement et de progrès à faire dans les années à venir. Mais nous observons déjà un incroyable intérêt pour l’iPad de la part du secteur de l’éducation et, à ma grande surprise, du monde des affaires. Nous n’avons pas poussé vraiment fort vers les entreprises, et elles nous l’arrachent des mains. Je parle à des gens en entreprise tous les jours, dans tous types de secteurs, qui utilisent des iPads. Du PDG, en passant par les infirmières et les docteurs et les hôpitaux, et d’autres grandes et petites entreprises.

Donc plus le temps passe, plus convaincu de suis que nous tenons là le tigre par la queue, et que c’est un nouveau modèle pour lequel nous avons déjà des dizaines de millions de personnes déjà formées grâce à l’iPhone. Et ça s’applique aussi à plein d’autres aspects de la vie, personnelle, éducative, et professionnelle. Je vois donc ça comme très général, et je le vois très grand. Et le timing -on pourrait débattre sans fin du timing – mais je ne pense pas que ça va arriver à nouveau.

Séance de questions / réponses

Q : Pensez-vous que cela pourrait être vos deuxième plus gros produit après l’iPhone ?

J’essaie de ne pas prédire. J’essaie de seulement rapporter. Comme vous le savez, nous en vendons déjà plus que de Macs après seulement quelques trimestres.

Q : Des mises à jour concernant votre position vis-à-vis de Flash ?

La mémoire flash ? On adore la mémoire flash.

Q : Vous êtes le marché de la tablette en ce moment … C’est la deuxième fois que vous en venez à parler de la concurrence, et je me demande juste si, tout comme Apple empiète sur le monopole de RIM sur le marché des entreprises, si vous pensez qu’Apple va pouvoir conserver une part de marché croissante pour les tablettes alors que la concurrence s’affûte. Certains concurrents vont peut-être essayer différentes choses et stratégies, comme le tethering ou Flash, le multitasking, moins de restriction sur le contenu et les applications, et des prix subventionnés. Je me demandais juste si vous pensez que cela peut en soi créer un marché plus fragmenté.

J’ai du mal à me représenter quelles sont ces stratégies que vous mentionnez. En termes de pricing, tout ce que nous avons vu jusqu’à présent : les tablettes avec beaucoup moins de fonctionnalités ont du mal à nous concurrencer sur le prix. Flash n’a présenté aucun problème du tout ; comme vous le savez, la majorité des vidéos du web sont maintenant disponibles en HTML5. Et avec iTunes media store et plus de 35 000 applications sur l’App Store pour l’iPad, on est les plus gros. Et nous pensons que nous avons là un bon produit qui sera difficile à égaler, et nous n’en avons pas fini. Nous travaillons sur beaucoup de choses pour l’avenir.

Donc je ne sais pas exactement quelles sont ces stratégies. On a pricé l’iPad assez aggressivement. Donc on est en route pour gagner sur ce coup-là.

Q : Le marché des téléphones mobiles est-il à somme nulle ?

Comme vous le savez, le plus gros marché pour les téléphones mobiles dans le monde est celui des non-smartphones. Et donc au cours des prochaines années, nombre de ces non-smartphones vont se convertir au smartphone. Et le gâteau va continuer à grossir. Et je pense qu’il y aura de la place pour réussir pour nombre d’entreprises, mais à mesure que la plupart de ces téléphones se convertissent en smartphones, ça deviendra un jeu à somme nulle ou, du moins, s’en approchera de beaucoup plus près.

Je pense aujourd’hui que c’est une lutte pour les esprits des développeurs et les esprits des clients, et à l’heure actuelle iPhone et Android sont en train de remporter la bataille.

Q : Que pensez-vous d’Apple TV et comment ça se passe, puisqu’il semble maintenant reposer sur un modèle streaming

Nous sommes allé vers un modèle streaming pour Apple TV. C’est du streaming total. Donc tout le contenu est loué sur l’iTunes Store, ou streamé depuis votre ordinateur, ou bientôt depuis votre iPhone ou iPad avec AirPlay.

Et donc comment va notre nouveau modèle pour Apple TV ? Bien, je peux vous rapporter ça très brièvement ; nous en avons vendu plus de 250 000. Et nous en sommes ravis. Je pense que c’est un super produit, et je pense que son prix de 99 dollars est très tentant, et je pense que lorsqu’on aura mis en place AirPlay avant la fin de l’année, ça va donner encore une grosse raison aux gens de l’acheter. Donc on est contents du résultat.

Q : Les plus gros risques ?

Notre objectif est de faire les meilleurs appareils du monde, ce n’est pas d’être les plus gros. Comme vous le savez, Nokia est le plus gros, et nous l’admirons d’être capable de vendre la quantité d’appareils qu’ils font. Mais nous ne cherchons pas à être comme eux. Ils sont bons pour être comme eux. Nous voulons être comme nous. Et nous voulons fabriquer les meilleurs.

Donc, vous savez, sur notre segment de marché, Android est notre plus gros concurrent. Ils ont fait mieux que nous au trimestre de juin pendant notre transition vers iPhone 4. D’après les chiffres de Gartner c’est la première fois que leurs ventes sont meilleures que les nôtres, et nous pensons que leurs chiffres sont assez justes. Et donc nous attendons de savoir ce qu’il en a été ce trimestre. Et nous saurons (je ne sais pas comment, mais Gartner publiera de nouveaux chiffres) et peut-être que d’autres le feront, et donc nous saurons bien un de ces jours.

Et j’imagine qu’on sera concurrents pendant quelque temps, mais nous avons des approches très différentes. Nous avons foi en notre approche ; fournir des produits qui marchent, un point c’est tout. Et nous pensons que beaucoup d’utilisateurs dans le monde veulent ça. Leur approche est très différente, et il se peut que beaucoup d’utilisateurs veulent leur approche aussi, mais nous, nous allons poursuivre la notre, et nous pensons que c’est l’approche qui sortira gagnante à la fin.

Q : [Question sur les parts de marché]

Nokia fabrique des appareils à 50 dollars, et nous ne savons pas comment fabriquer de supers smartphones pour 50 dollars. Nous ne sommes pas encore assez doués pour ça, mais soyez sûrs que serez les premiers informés lorsque ce sera le cas. Notre objectif est de créer de supers produits véritablement innovants, faire les meilleurs produits dans chaque marché dans lequel nous sommes, tout en abaissant les coûts et en améliorant les produits dans le même temps. C’est ce qu’on a fait avec l’iPod. Nous avons mis à jour nos produits chaque année avec de meilleures fonctionnalités, souvent avec les même prix et parfois à des prix inférieurs. C’est cette amélioration continuelle à des prix parfois plus bas qui nous ont permis de battre nos concurrents et prendre de telles parts de marché.

Et comme vous le savez, nous avons de très petites parts de marché dans les téléphones mobiles, moins de 10%, en terme de quantités. Et nous avons maintenant une très grosse part de marché dans les tablettes, parce que nous en sommes les précurseurs. Mais nous ne voyons pas les choses de cette manière.

La raison pour laquelle nous ne ferions pas de tablette 7 pouces n’est pas parce nous ne voulons pas baisser nos prix, mais parce que nous pensons qu’on ne peut pas faire un bonne tablette avec un écran de 7 pouces. Nous pensons que c’est trop petit pour laisser s’exprimer les logiciels que les gens vont installer sur ces choses-là. Et, en tant que société centrée sur les logiciels, nous pensons aux stratégies logicielles en premier.

Nous savons que les développeurs de logiciels ne vont pas bien gérer toutes ces tailles différentes de produits s’ils doivent réécrire leurs logiciels à chaque fois qu’un écran change de taille. Et ils ne gèreront pas bien des produits où ils n’auront pas la place d’afficher à l’écran tous les éléments qu’ils voudraient.

Donc quand nous statuons sur les tablettes 7 pouces, ce n’est pas pour le prix, c’est pour valeur du produit en prenant en compte les logiciels. Vous voyez ce que je veux dire ? Nous sommes là pour créer les meilleurs produits à des prix agressifs. Et c’est ce que nous ferons. C’est ce que nous fait avec l’iPod, et c’est ce que nous ferons avec l’iPad aussi.

Vous abordez la question du mauvais angle. Vous abordez la chose du point de vue d’un fabricant de hardware dans un monde fragmenté, un fabricant de hardware qui ne connaît pas grand-chose au software, qui ne pense pas à un produit intégré et qui suppose que le software finira bien par s’adapter.

Et vous êtes là à vous dire “Voyons, comment est-ce qu’on peut faire ça moins cher ? Eh bien, on peut y mettre un écran plus petit, un processeur plus lent, et moins de mémoire.” Et vous supposez que les logiciels vont tout simplement prendre vie spontanément sur ce produit sorti tout droit de vos rêves.

Mais ça n’arrivera pas. Parce que ces développeurs d’applications ont tiré parti des produits précédents, avec des processeurs plus rapides, des écrans plus larges, avec plus de capacités dont ils peuvent tirer parti pour créer de meilleures applis pour les clients.

Et ils ne sont pas … c’est dur, parce que ça vous renvoie à ce problème de la poule et de l’œuf de changer vos suppositions sur ces développeurs. La plupart ne vous suivra pas. La plupart dira “Je suis désolé, mais je ne vais écrire une version édulcorée de mon application juste parce que tu as ce téléphone que tu peux vendre 50 dollars de moins et que tu me supplies de lui développer des applis.”

Q : Pourquoi ne pas restituer une partie de votre cash aux actionnaires ?

Nous sommes fortement convaincus qu’une ou plusieurs opportunités très stratégiques pourraient se présenter à nous, et que nous sommes bien positionnés pour en tirer parti, grâce à notre position de trésorerie. Vous savez, notre historique montre que nous sommes très disciplinés avec notre cash. Nous ne le laissons pas nous trouer les poches. On ne le laisse pas nous motiver à faire des acquisitions stupides. Et donc je pense qu’on aimerait garder nos munitions intactes parce que nous sentons qu’il y a une ou plusieurs opportunités stratégiques à venir. C’est la plus grosse raison.

Q : Pourquoi pensez-vous que le pricing de l’iPad est un avantage vis-à-vis des fabricants de PCs ?

Je pense que c’est notamment dû au fait que nous le développons en grande partie nous-mêmes. La puce A4 à l’intérieur est une création Apple. Tout, de la formule chimique de la batterie à la coque. Nous avons beaucoup appris de la miniaturisation des iPods et des iPhones, et nous sommes un fabricant de masse de composants électroniques grand public.

Donc je pense qu’on a beaucoup appris. Nous avons développé un grand nombre de nos composants alors que d’autres doivent les acheter sur le marché, avec les intermédiaires qui, vous le savez, prennent leurs commissions au passage. Nous sommes des architectes systèmes et nous savons comment bâtir des systèmes de manière très efficiente.

Donc je pense que c’est un produit pour lequel nous nous formons depuis une décennie.

Traduction par Laurent Curau

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