Maintenant Fitch : “La Grèce fera défaut d’ici le 20 mars”

Hier c’était Moritz Kraemer de l’agence Standard & Poor’s qui déclarait à Bloomberg TV que la Grèce est finie. Aujourd’hui, c’est Edward Parker (via Bloomberg Businessweek), monsieur note souveraine de l’agence Fitch, qui en remet une petite couche.

« La Grèce est insolvable et fera défaut sur sa dette. Il est improbable que le pays le plus endetté de la zone euro parvienne à honorer le 20 mars son échéance de remboursement de 14,5 milliards d’euros. Les efforts pour négocier un accord avec le secteur privé sur les obligations grecques seraient considérés par Fitch comme un défaut ».

Et Parker de poursuivre :

La participation du secteur privé, pour nous, constituerait un défaut. Dans nos règles, c’est clairement un défaut. Ce ne sera donc pas une surprise quand la Grèce fera effectivement défaut, et nous pensons que cela arrivera assez tôt, d’une manière ou d’une autre. La crise de la dette en Europe va probablement traîner en longueur. »

Voilà, c’est dit. Ce qui, il y a quelques mois seulement, paraissait apocalyptique, semble maintenant banal et parfaitement attendu. Presque ennuyeux. Ce qui pourrait expliquer l’absence complète du marché, devenu complètement neurasthénique.