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Zoom sur l’économie polonaise

Zoom sur l’économie polonaise




La Pologne co-organise l’Euro 2012 de football. L’occasion de faire un état des lieux de la sixième économie de l’Union européenne.

De l’économie planifiée à l’économie de marché

Après la Seconde Guerre Mondiale, la Pologne adopte un système d’économie planifiée. A la faveur de la chute du Mur de Berlin puis de l’Union soviétique, la Pologne prend le virage de l’économie de marché dès le début des années 1990. Le ministre des finances Leszek Balcerowicz mène politique économique rigoureuse. S’ouvre alors une période marquée par l’hyperinflation et le chômage.

Le gouvernement met alors en place un plan, baptisé « thérapie de choc », qui permet de maîtriser l’hyperinflation qui mine le pays. Le zloty est dévalué, le gouvernement privatise à tour de bras et promulgue des lois pour ouvrir le marché intérieur à la concurrence étrangère et favoriser l’initiative privée. Et ça marche. Les entreprises étrangères s’installent rapidement en Pologne.

Une success story économique

Depuis son intégration dans l’UE en 2004, l’économie polonaise est une des plus dynamiques d’Europe. La Pologne est le seul pays d’Europe à ne pas avoir connu de récession lors de la crise économique et financière qui sévit depuis 2008. A 9,9% (Eurostat, avril 2012), le taux de chômage est certes élevé mais reste inférieur à la moyenne de l’UE.

Sa réussite économique, la Pologne la doit beaucoup à un marché intérieur fort, au marché unique européen et aux fonds structurels européens (67 milliards d’euros étalés entre 2007 et 2013).

L’organisation de l’Euro de football, en collaboration avec l’Ukraine, va également permettre à la Pologne de bénéficier de retombées économiques importantes. Cela devrait aussi permettre un développement d’infrastructures notamment des axes autoroutiers plus important.

Euro 2012 : +1,5% de PIB pour l’économie polonaise

De nombreux économistes s’accordent à dire que la bonne résistance de l’économie polonaise après 2008 est en partie due aux investissements d’infrastructure liés à l’organisation de l’Euro 2012. Dans les chiffres, cela s’est traduit par une forte croissance annuelle de la formation de capital brut et un part significative des investissements dans la croissance du PIB polonais de ces derniers trimestres. L’impact de l’investissement sur la croissance du PIB a presque égalé celui de la consommation intérieure.

Zoom sur l’économie polonaise
Le gouvernement polonais avait lancé un ambitieux programme pour transformer son réseau routier. D’après le « Grand Plan » du ministère polonais du sport et du tourisme, 63 milliards d’euros de dépenses d’infrastructure liées à l’Euro 2012 concernent la construction de routes.

La Pologne compte quatre stades modernes à Varsovie, Gdansk, Poznan et Wroclaw. L’activité d’investissement dans les infrastructures hôtelières est aussi en hausse. D’après les chiffres du gouvernement, 1300 chambres ont été construites ces trois dernières années. En tout et pour tout, les projets d’infrastructure ont ajouté 1,5% (150 points de base) au PIB polonais.

Rejoindre l’euro ? Non merci !

Les Polonais ne sont plus du tout pressés d’intégrer la zone euro. La crise de la zone euro les a fait changé d’avis. Alors que la Pologne devait adhérer à la monnaie unique en 2009 puis en 2012, l’échéance a une nouvelle fois était repoussée pour 2016. Les Polonais sont en majorité contre l’entrée de leur pays dans la zone euro et les politiques ne veulent pas aller contre l’opinion. Un récent sondage montre que seulement 12% des Polonais souhaitent que leur pays adopte l’euro.

Défis à venir

Même si la Pologne semble défier la crise, le « champion de la croissance » a quelques gros défis à relever : lutter contre une corruption endémique, améliorer le climat des affaires et doter le pays d’infrastructures modernes.