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Si la Grèce sort de la zone euro

Si la Grèce sort de la zone euro




Fatigués des plans d’austérité qui s’enchaînent, de plus en plus de Grecs sont en faveur d’un retour à la drachme, et des dirigeants européens disent que l’euro peut survivre au départ de la Grèce. Que se passerait-il si la Grèce devait sortir de l’euro et adopter une nouvelle monnaie ?

La crise de la zone euro n’est pas seulement une affaire de grande politique ou de haute finance ; c’est aussi et surtout une histoire de confiance dans la monnaie que nous avons dans la poche.

L’euro était censée symboliser un continent uni et stable pour les citoyens de la zone monétaire. Mais si la monnaie unique se fragmente, tous les membres de la zone euro pourrait être affecté.

Les politiques poursuivent leurs négociations sur le dernier plan de sauvetage grec, dans un climat politique de plus en plus tendu en Grèce. Et à mesure que s’installent les effets de l’austérité, peu de gens croient à une résolution rapide de la crise.

L’heure du plan B ?

Dans les coulisses, on évoque à demi-mot ce qu’il se passerait si la zone euro venait à éclater.

De toute évidence, les pays membres de la zone euro ont un plan B, mais personne ne sait exactement ce qu’il contient. Et naturellement, pas question de les rendre publics. Nous pouvons être certains que ces plans sont dans un coffre fort.

Pourquoi tant de secret ?

Tout cela doit rester secret car quand il s’agit des comptes en banques des gens, la panique n’est jamais loin.

Les Grecs craignent que leur pays ne quitte la zone euro, que la nouvelle monnaie soit dévaluée, et que leur argent ne soit automatiquement converti en nouvelle monnaie. Conséquence naturelle : il y a déjà en Grèce une lente ruée sur les banques. Les Grecs sont nombreux à retirer leur argent ou à le transférer à l’étranger.

Nouvelle monnaie

Si un gouvernement a un plan pour sa sortie de l’euro, il est susceptible de passer discrètement un coup de fil urgent à un des imprimeurs de monnaie, comme l’Anglais De La Rue. L’entreprise imprime tout, de la livre sterling au dinar, la nouvelle monnaie iraquienne. L’imprimeur ne dira jamais s’il a des plans pour l’Europe, mais il est certain qu’il se tient prêt.

Alors, combien de temps faut-il pour planifier et mettre en circulation une nouvelle monnaie ?

Environ quatre mois, au minimum, selon un consultant de l’imprimeur De La Rue. Mais un gouvernement ne pourrait pas passer commande et prendre livraison d’une nouvelle monnaie ébruiter l’affaire et créer une panique.

Il est plus probable qu’un abandon de l’euro soit annoncé soudainement. S’ensuivrait une période de transition, d’environ quatre mois, pendant laquelle on utiliserait une monnaie nationale temporaire. Les billets d’euro du pays en question pourrait alors être surimprimés, ou tamponnés, par exemple.

Dévaluation rapide

Mais comment la population grecque réagirait-elle dans un tel scenario ?

Bien que le taux de change initial soit fixé à une drachme pour un euro, les économistes anticipent une dépréciation de la nouvelle monnaie de plus de 50%.

L’instauration du contrôle des changes en Grèce empêcherait les Grecs de changer leurs euros en drachmes au cours déprécié, ceux qui auraient déjà mis des euros sous leur matelas se rueraient probablement aux frontières.

Dans cette situation, les gouvernements tendent à fermer les frontières pour éviter la fuite des capitaux. Cette suspension de la libre circulation des personnes et des biens pourrait alors remettre en question l’appartenance même de la Grèce à l’Union europénne.

De telles mesures prises par un gouvernement pourrait alors créer des paniques dans d’autres pays fragiles de la zone euro (Espagne, Portugal, Italie, Irlande), les gens craignant que leur propre gouvernement ne fasse la même chose. Et là, même scenario : fuite des capitaux et ruée vers les frontières.

Les dirigeants de la zone euro feront ce qu’ils savent faire de mieux : convoquer en urgence un énième sommet. Ils discuteraient de « pare-feux » pour éviter la contagion. Mais une fois le génie sorti de sa bouteille, il sera difficile de l’y remettre.