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Manipulations monétaires et retour de la récession




Les États-Unis semblent se redresser légèrement de la crise économique mais on ne peut pas en dire autant du Vieux Continent qui vient de retomber officiellement en récession. Côté Japonais, il a fallu attendre une manipulation monétaire d’une ampleur inégalée pour rassurer les marchés. Décryptage avec Daniel Gravier de XTB.

États-Unis : Vers la fin de l’assouplissement quantitatif ?

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Comme dans la plupart des pays développés, la croissance américaine est très nettement ralentie par les coupes budgétaires. L’administration Obama s’attend néanmoins à ce que la croissance accélère lors du second semestre ce qui laisse présumer que la Banque centrale américaine (la Fed) devrait continuer à sa politique d’achats d’actifs au moins jusqu’à 2014. Néanmoins, les économistes interrogés par Reuters tablent sur une réduction du montant des achats de la Fed avant la fin définitive du Quantitative Easing 3. En d’autres termes, il faut s’attendre à un retrait des liquidités injectées massivement dans l’économie réelle par la Fed.

Cette politique devait pallier les effets de la crise financière de 2007-2008 bien qu’elle soit souvent qualifiée d’inefficace. Mais les restrictions budgétaires américaines, réunies sous le nom de « séquestre » représentent plus de 85 milliards de dollars de coupes automatiques. Ces coupes pèseront lourdement pour le deuxième trimestre 2013 quant à la croissance américaine et à son marché de l’emploi.

A ce stade, les 80 économistes sondés par Reuters s’attendent, en moyenne, à une croissance de 1,5% en rythme annuel pour le deuxième trimestre de 2013 contre un précédent à +2,5% pour le premier trimestre. Ce consensus s’attend également à ce que les Etats-Unis atteignent une croissance de 2% sur l’ensemble de l’année en cours.

Autre information, les experts sondés anticipent une création moyenne de 162.000 emplois Outre-Atlantique durant le deuxième trimestre, soit un rythme nettement supérieur à celui enregistré en avril dernier (148.000 créations d’emplois). Le mois dernier, le taux de chômage US était en effet retombé à 7,5% soit le plus bas niveau depuis plus de quatre ans.

Mais, pour le moment, la Fed a déclaré qu’elle maintiendrait ses taux proche de zéro tant que le taux de chômage américain ne revenait pas à 6,5% avec un taux d’inflation autour de 2%. Ces achats mensuels représentent toujours 85 milliards de dollars d’actifs mais ce montant pourrait varier selon les nouveaux besoins de l’économie américaine.

Dernière information, 40 des 43 économistes sondés par Reuters pensent que la Fed mettra fin à son QE3 en 2014 et 31 d’entre eux anticipent même un arrêt dès le premier semestre.

La zone euro reste en récession

Les publications macroéconomiques du 15 mai 2013 indiquent que bien que l’Allemagne ait renoué avec la croissance au premier trimestre, la zone euro, elle, demeure en récession. La locomotive économique de la zone n’a pas su tirer à elle seule suffisamment le Vieux continent pour l’extraire de cette spirale infernale. L’Allemagne représente plus d’un tiers de l’économie de la zone euro et ne brille pas non plus vis-à-vis de son taux de croissance pour le premier trimestre 2013. Dans les faits, la zone euro est en train de vivre sa plus longue période de récession depuis que le suivi statistique du bloc existe.

L’un des rares signes positifs provient du rythme de la contraction. Concrètement, la zone euro a bel et bien été en récession au premier trimestre, mais à un rythme inférieur (-0,2%) que celui observé lors du quatrième trimestre 2012 (-0,6%).

Néanmoins, le consensus formé par les économistes sondés par Reuters tablait plutôt sur une contraction de l’ordre de -0,1%. L’Allemagne a par exemple enregistré une croissance très faible de +0,1% en frôlant donc la récession dans laquelle l’Hexagone est retournée, en voyant son PIB se contracter de 0,2% durant les trois premiers mois de 2013. Au quatrième trimestre 2012, la France enregistrait également un recul de 0,2% de son PIB.

« Pratiquement tous les pays de la zone euro sauf l’Allemagne sont en récession et jusqu’à présent rien ne semble avoir permis de stopper cette spirale baissière », a ainsi commenté Carsten Brzeski, économiste à la banque ING. A nouveau, les politiques d’austérité sont montrées du doigt pour expliquer l’état de la croissance du Vieux Continent, ainsi que son taux de chômage.

Et malgré la baisse des taux directeurs de la BCE, il semble impensable qu’une nouvelle vague d’assouplissement monétaire de la part de la Banque centrale cumulée avec un allègement de l’austérité au sein de la zone euro suffisent à relancer la croissance.

Le Japon, principale préoccupation du G7

Le ton montre entre les Etats-Unis et le Japon. L’administration Obama a ainsi mis en garde le Japon vendredi dernier en annonçant qu’elle surveillerait tout signe montrant que Tokyo manipule le cours du yen. En fin de semaine dernière, les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7 se sont rassemblés pendant 48 heures en Grande-Bretagne. A l’instar des précédents G20, le Japon n’a pas manqué d’être au centre des préoccupations du fait de sa politique monétaire ultra-accommodante. La « guerre des monnaies » a encore une fois agité l’attention des responsables politiques au moment où le yen est à son plus bas niveau depuis plus de quatre et demi face au dollar américain.

De la même manière, la devise nippone a atteint son plus bas niveau en plus de trois ans face à l’euro. Côté japonais, on ne parle pas de manipulation monétaire grâce aux injections massives de liquidités de la Banque centrale du Japon (BoJ) mais de « mesures audacieuses », ainsi, le Ministre japonais des finances Taro Aso a évoqué devant la presse « Nous avons expliqué au G7 que le Japon avait pris des mesures monétaires et budgétaires audacieuses pour mettre fin à une déflation prolongée, et que le gouvernement et la Banque du Japon collaboraient étroitement ». Le ministre allemand des Finances a néanmoins rejoint la position américaine en évoquant que les pays membres du G20 (dont le Japon) s’étaient engagés à ne pas améliorer leur compétitivité via des manipulations de leurs taux de change.

Pour autant, il est difficile pour les Etats-Unis de critiquer la politique monétaire nippone alors que la Banque centrale américaine (la Fed) en est à son troisième Quantitative Easing, bien que l’institution semble donner quelques signaux d’un possible ralentissement, voire d’un arrêt de cette politique semblable à celle de la BoJ. Mais le bilan réel de ces politiques est également contestable.

En effet, les Etats-Unis semblent sortir de la crise économique via une croissance modeste, le Japon pratique depuis des années cette politique et la Banque centrale européenne est assez timide quant à de telles mesures.

Malgré ce constat, le ministre des Finances britannique George Osborne souhaite que l’ensemble des Banques centrales se mobilisent autour de la relance de la croissance en injectant massivement, à nouveau, des liquidités dans le système financier. Pas sûr que cela suffise …

Analyse technique du Dow Jones

Manipulations monétaires et retour de la récession

Graphiquement et techniquement, rien ne semble compromettre le rallye haussier sur le Dow Jones comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus. Qui plus est, la prochaine résistance majeure pour le sous-jacent se trouve à 16 230 points.

Mais d’ici là, une figure de retournement chartiste peut tout à fait surgir, nous appelons donc à la prudence sur ces niveaux historiquement hauts pour l’indice américain. Sans formation d’un tel signal, la hausse reste d’actualité avec pour premier objectif les 15 600 points avant le test-clé de la zone des 16 230 points sous quelques semaines.

En cas de retournement du marché (scénario tout à fait envisageable en cas d’épuisement de la tendance actuelle), la zone des 14 880 points sera notre objectif à la baisse. Cette zone peut d’ailleurs être touchée en cas de consolidation passagère, sans forcément remettre en cause l’ensemble du rallye haussier.

Par contre, les zones des 14 460 points et 14 200 points donneront une légitimité bien plus importante à une possible consolidation. Mais nous privilégions notre signal à l’achat tant qu’aucune figure chartiste de retournement n’apparait.

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