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L’économie suédoise confirme son insolente santé

L’économie suédoise confirme son insolente santé




L’économie suédoise confirme son insolente santé image

+5,7% de croissance en rythme annualisé. Les nouvelles de l’économie suédoise sont trop belles pour être vrai. Et pourtant.

L’économie de la Suède a grossi de 1,4% au deuxième trimestre par rapport au premier, soit un taux de croissance annualisé de 5,7%. Quand on sait que le reste de l’Europe se débat avec une crise de la dette qui n’en finit pas, c’est tout bonnement insolent. Mais même si cette estimation devait être révisée à la baisse, Stockholm mérite amplement son statut de refuge à la crise de la dette, bien que ce statut puisse amener son lot de problèmes, notamment sous la forme d’une explosion du cours de la couronne suédoise.

L’économie suédoise confirme son insolente santé

La résilience de l’économie suédoise a surpris les marchés. La Riksbank et le consensus des économistes s’attendait à une croissance de 0,2% sur le trimestre. Les PMI étaient inférieurs à 50 entre avril et juin, signalant une contraction, et les sondages avaient laissé entendre que le climat des affaires étaient mauvais. Les entreprises craignent les incertitudes émanant de la zone euro et s’inquiètent du taux de change, d’après un sondage de la Riksbank auprès de 42 entreprises en mai. Environ 70% des exportations suédoises se font vers l’Union européenne, d’après le FMI.

L’estimation de croissance pourrait être revu à la baisse en septembre, quand plus de données seront disponibles. Malgré tout, la Suède est un des rares pays à avoir connu une reprise en « v » au cours de la crise. Après un plongeon en 2009, l’économie suédoise a bondi de +5,9% en 2010 puis +4% en 2011.

La croissance au premier trimestre avait elle aussi dépassé les attentes. Les finances publiques sont saines, avec une dette publique équivalente à 38% du PIB en 2011, d’après Fitch. Les comptes publics ont enregistré un excédent budgétaire en 2011. Résultat : la Suède se paie le luxe d’un choix entre austérité et relance.

Cette santé de fer a fait de la Suède un véritable aspirateur à capitaux étrangers. La part des détenteurs étrangers d’obligations du trésor suédois a bondi à 50%, contre 35% au premier trimestre 2011, d’après ING, et le 10 ans suédois n’offre que 1,39%.

La vigueur de l’économie a aussi emmené la couronne suédoise à un plus haut depuis 12 ans face à l’euro. Cela pourrait peser sur les exportations et nuire à l’économie.

Un problème que ses voisins européens seraient sûrement ravis d’avoir.

Laurent Curau