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Robo advisor : votre futur conseiller financier issu de la Fintech

Robo advisor : votre futur conseiller financier issu de la Fintech




Les robo-advisors sont les symboles de la longue et lente marche de la gestion privée vers l’ère digitale. Cette avancée technique constitue-t-elle un progrès global pour l’investisseur ou doit-on craindre une déshumanisation de la gestion de patrimoine ?

Café de la Bourse vous présente les caractéristiques et le rôle de ces « robots », vous conseille en identifiant les forces et faiblesses de cette nouvelle tendance dans une vidéo pédagogique et établit un comparatif des acteurs français.

Qu’est-ce qu’un robo advisor ou robot conseiller ?


Profondément disruptif, le robo-advisor vient bousculer les acteurs traditionnels et les pousse à évoluer. Pour preuve, la plupart des banques traditionnelles intègrent ou ont intégré cette nouvelle forme de gestion : soit en achetant des acteurs existants (comme Blackrock qui a racheté FutureAdvisor aux États-Unis), soit en établissant des partenariats, soit en développant en interne ce type de services.

Le premier roboadvisor a été lancé aux États-Unis en 2008 et la part d’actifs gérés faisant intervenir un robo-advisor aux États-Unis serait en 2020 de 5,6 % selon une estimation d’AT Kearney relayée par le service économique régional de l’Ambassade de France aux États-Unis dans un rapport.

Robo advisor : les caractéristiques d’une innovation financière

Un outil automatisé spécialiste en conseils d’investissement

Le robo-advisor, ou « robot-conseiller » en français, est un type de conseiller en gestion de patrimoine (CGP) automatisé qui assure la gestion de portefeuilles en ligne avec une faible intervention humaine.

Basé sur des algorithmes et sur l’étude de big data, le robot prodigue globalement des conseils sur les achats et ventes à réaliser, laissant au client le choix d’acter ces opérations ou non.

Ces outils automatisés fournissent donc des conseils ou des recommandations aux investisseurs particuliers.

D’ordinaire, le conseil résulte d’une analyse des faits et des circonstances individuelles du client. Avec les robots, le conseil résulte d’une approche algorithmique des besoins. En découle une recommandation de solutions à mettre en oeuvre.

Ces nouveaux outils témoignent de la place grandissante de l’intelligence artificielle dans la finance, une thématique porteuse qui inspire toujours davantage de Fintechs et fait l’objet d’une réflexion approfondie à la 5ème édition du Paris Fintech Forum qui se tient les 28 et 29 janvier au Palais Brogniart à Paris.

La cible des robo-advisors : l’investisseur particulier

Pas sûr que cette technologie séduise les investisseurs disposant déjà de « CGP humains ». Mais même si les robo-advisors ne conquièrent pas cette clientèle, ils n’en sont pas moins une composante du secteur de la gestion de patrimoine. Cela semble une évolution presque naturelle au regard de l’utilisation croissante des technologies dans l’industrie des services financiers.

Retenons d’ailleurs qu’une enquête publiée par Gambit Financial Solutions menée en janvier 2018 auprès de 301 investisseurs français, propriétaires de leur logement et disposant d’un revenu brut individuel annuel supérieur ou égal à 80 000 euros, 57 % des personnes interrogées seraient prêtes à recevoir des conseils émanant de robo-advisors quand 12 % seulement se montrent rétifs à ces technologies.

Les robo-advisors s’adressent donc à tous types d’investisseurs, y compris, et surtout, aux investisseurs les plus modestes. En effet, l’arrivée sur le marché de la technologie de robo-advisor permet d’abaisser le coût de la gestion de patrimoine et donc de démocratiser cette pratique auprès d’un public disposant de moins d’épargne. Les institutionnels et les investisseurs particuliers les plus fortunés auront toujours recours aux conseils « humains ».

Robo-advisor : conseils et risques à utiliser ce service financier

Des avantages en matière de coût, de cohérence et d’éducation à la finance

« Une question se pose […] : pourquoi avoir recours à un algorithme ? Tout simplement parce que celui-ci donne de meilleurs conseils qu’un humain » souligne Guillaume Piard, fondateur & CEO de Nalo dans un tribune parue en novembre 2019.

De fait, les robo-advisors présentent de nombreux avantages, à savoir un coût réduit, une plus grande cohérence en termes de conseils, le robot se cantonnant à l’aspect stratégique du portefeuille et non à l’aspect humain (tant pis si votre père et votre grand-père avant lui ont toujours été actionnaires de l’entreprise X et qu’elle n’est pas pertinente vis-à-vis de votre stratégie). En outre, il s’adresse à un plus grand nombre d’épargnants. Ces points forts en font un acteur désormais incontournable dans le secteur de la gestion de patrimoine.

70% des membres du CFA Institute considèrent que les robo-advisors ont un impact positif pour les investisseurs puisque, selon eux, ils proposent plus de produits, moins chers et offrent un meilleur service.

Soulignons aussi que ces roboadvisors se caractérisent par un service plus simple et plus intelligible, plus accessible (24 heures sur 24, 7 jours sur 7 depuis le web), autant d’avantages qui séduisent les épargnants, et notamment les plus modestes et les plus jeunes, cœur de cible de ces nouveaux modes de gestion automatisée. Les jeunes actifs sont très intéressés par certains types de services que proposent les roboadvisors. C’est du moins ce qui ressort de l’étude IFOP Café de la Bourse sur l’épargne des jeunes et leur intérêt pour les placements innovants.

49% des jeunes actifs en capacité d’épargner se disent susceptibles d’investir dans une assurance-vie nouvelle génération, assurance-vie pouvant être souscrite en ligne, accessible avec de petits montants, avec des frais faibles et proposant une diversité de supports d’investissement dont la gestion peut aussi être confiée à un professionnel comme le proposent les roboadvisors.

En effet, roboadvisors et assurance-vie nouvelle génération sont étroitement liés. Si au début, les roboadvisors proposaient à leurs clients des contrats d’assurance-vie nouvelle génération, l’inverse tant aujourd’hui à se développer et ce sont désormais des assureurs traditionnels qui proposent des contrats d’assurance-vie nouvelle génération avec une option de gestion assurée par un robot. Ce dernier est souvent proposé en marque blanche par une Fintech.

De plus, loin de faire du tort aux Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP), les roboadvisors pourraient leur permettre de toucher cette cible particulière. En effet, les robo-advisors souvent perçus comme des concurrents des CGP pourraient en réalité être un outil pour ces CGP afin qu’ils puissent accompagner ces clients plus « modestes » en automatisant des services comme l’allocation d’actifs grâce aux outils que proposent les robo advisors.

De plus, Franck Guiader, directeur de la division régulation de la gestion d’actifs de l’AMF a souligné lors de la conférence organisée par le CFA Institute, que le développement des robo-advisors pourrait permettre d’améliorer l’éducation financière de la population.

Les risques et contraintes liés aux robo advisors

L’impossibilité de parler à un conseiller reste un frein immense à la généralisation de cette technologie. En outre, les marchés financiers sont souvent le théâtre de fluctuations liées à des comportements humains et émotionnels, notamment dans les marchés baissiers. Comment des robots réagiront-ils à ce type d’évènements soudains et irrationnels ?

Les robo-advisors profitent aujourd’hui des tarifs élevés des services des établissements bancaires. Les clients mécontents se tournent volontiers vers cette alternative peu onéreuse. Mais peut-on parler d’un réel enthousiasme ? Il est encore trop tôt pour savoir si les « plates-formes robots » pourront améliorer la situation financière de leurs clients et modifier leurs habitudes.

Les professionnels de la finance sont partagés sur les risques et avantages liés aux robo-advisors.

Certains pensent que le risque de fraude, de commercialisation de mauvais produits augmentera. D’autres, au contraire, considèrent qu’il diminuera.

Combiner humain et robotique : le réel progrès pour le conseiller financier ?

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Le véritable progrès devrait naître de la synthèse entre humain et robot qui pourrait combiner intuition et solutions techniques performantes. Dans cette optique, les « robo-advisors » représenteraient moins un danger pour le conseiller traditionnel qu’une opportunité de développement, permettant de proposer des offres de services de plus en plus sophistiquées. Les robo-advisors présentent en effet, pour les conseillers en gestion de patrimoine, une occasion d’améliorer l’efficacité de leurs recommandations, en automatisant une partie de leurs prestations, pour mieux se concentrer sur l’essentiel finalement : la relation client.

Il y a un certain intérêt à faire travailler de concert humain et robot. Le conseiller possède une compréhension cognitive de la complexité de l’investissement tandis que le robot sera plus efficace dans la construction d’un portefeuille stratégique. Cette complémentarité semble donc être l’avenir de la gestion de patrimoine.

Le point de vue du régulateur : plutôt favorable au robo advisor

Lors de la Conférence FinTech 2016 : l’ère des Robo-Advisors, organisée par le CFA Institute, Franck Guiader, directeur de la division régulation de la gestion d’actifs de l’AMF s’est exprimé sur le sujet des robo-advisors en ces termes :

« Le régulateur ne peut qu’accueillir favorablement l’innovation. C’est quelque chose de positif. »

Il a insisté sur le fait qu’il n’y avait « pas d’opposition des modèles » (acteurs traditionnels versus robo-advisors). En effet, selon lui, « les modèles se complètent et ont besoin l’un de l’autre. » L’AMF accompagne les nouveaux acteurs avant même la mise sur le marché, en testant le projet avec eux, étape d’autant plus nécessaire que les nouveaux acteurs connaissent généralement moins bien le cadre réglementaire que les acteurs traditionnels. « L’un des rôles de l’AMF est de les éduquer sur la réglementation » souligne Franck Guiader. Et les robo-advisors ont besoin de la réglementation, en premier lieu pour rassurer les investisseurs puisque, en effet, la réglementation a comme principal objectif de les protéger.

Ensuite, l’AMF avant de donner un agrément regarde la nature du service rendu par le robo-advisor afin de définir l’environnement réglementaire à laquelle la société appartient puis se penche sur l’algorithme du robot et la politique de protection des données de la société.

L’AMF a mis en place en 2017, un renforcement du cadre des simulateurs de performance afin d’éviter des caractéristiques peu réalistes, susceptibles de conduire à la diffusion d’informations potentiellement trompeuses et trop optimistes ».

Elle s’assure notamment que « les acteurs utilisent des hypothèses réalistes fondées sur les données de marché actuelles et non des hypothèses économiques passées ou futures irréalistes » soulignait à l’époque Xavier Parrain, secrétaire général adjoint et directeur de la gestion d’actifs de l’AMF.

Comparatif robo advisors en France

Les robo-advisors présents sur le marché français ne proposent pas tous le même mode de gestion. En effet, deux modes de gestion différents existent : la gestion sous mandat et la gestion conseillée.

On parle de gestion sous mandat lorsque la société fait signer à son client un mandat de gestion. Vous lui permettez de gérer votre épargne à sa guise. Le robo-advisor a en quelque sorte carte blanche et possède pour cela le statut de société de gestion de portefeuille.

On parle de gestion conseillée lorsque le robo-advisor émet des recommandations et que le client est libre de les accepter ou non. L’épargnant garde la main in fine sur son épargne et de ce fait, le robot-advisor possède le statut de CIF (Conseiller en Investissement Financier).

Ces deux modes de gestion relèvent d’une stratégie différente à définir avant de souscrire aux services d’un robo-advisor. Demandez-vous : à quel point voulez-vous ou à quel point êtes-vous en mesure de vous impliquer dans la gestion de votre épargne ?

À noter que certains de ces sites mettent également à disposition de leur clientèle des conseillers humains.

En outre, sachez que les roboadvisors peuvent soit vous proposer leurs propres contrats, ou proposer l’utilisation de sa plateforme pour l’optimisation d’un contrat tiers.

Tableau comparatif des robo advisors présents en France

Nom Caractéristiques
Advize

Pour gagner du temps et de l’argent : définition d’un profil, offres diversifiées et informations personnalisées.

Advize pratique la gestion conseillée et distribue des assurances-vie (optimisation de contrats tiers).

Le plus : une offre diversifiée de solutions, notamment au travers d’un contrat d’assurance-vie en ligne multi support Ma Sentinelle Vie assuré par Generali.

Fund Shop

FundShop propose une offre digitale de conseil en gestion de patrimoine orientée B2B.

Fundshop ne propose aucun contrat mais des solutions permettant d’optimiser 14 contrats d’assurance-vie référencés.

Le plus : le conseil en temps réel sur un contrat déjà existant.

Grisbee Se décrit comme le « premier coach financier en ligne ». La fintech a pris le virage du B2B en 2019, tout en continuant de proposer l’offre B2C qui l’a lancé.

Grisbee pratique la gestion conseillée et distribue des assurance-vie (contrat maison + contrat tiers).

Le plus : l’état des lieux, l’analyse et le diagnostic complet de votre situation financière ainsi que des projections, un service précieux et utile avant d’opter pour telle ou telle décision.

Nalo Nalo pratique la gestion sous mandat et distribue des assurances-vie (contrat maison).

Le plus : Un arbitrage unique avec une gestion déléguée non pas basée sur des profils standards de 1 à 10 mais sur les projets des utilisateurs (acquisition d’un appartement, départ à la retraite…). En outre, une sécurisation progressive du capital est possible.

Wesave (ex-Anatec) Améliorer votre rapport à l’épargne. Déterminer avec vous vos attentes et vos capacités en termes d’investissement.

WeSave, qui appartient désormais à Amundi, pratique la gestion sous mandat et distribue des assurances-vie (contrats tiers).

Le plus : une offre de gestion de portefeuille innovante, adaptée au profil de différents types d’investisseurs et utilisant des instruments financiers présentant un faible niveau de frais et une nouvelle offre SCPI 100 % digitale.

Yomoni

L’épargne, nouvelle génération : une gestion facile de votre épargne / une utilisation simple et rapide.

Yomoni pratique la gestion sous mandat et distribue comptes-titres, PEA et assurances-vie (contrat tiers).

Le plus : des produits financiers innovants, une utilisation poussée des données et une interface pédagogique.

Quelques questions sur les robo-advisors ?

Qu’est-ce qu’un robo advisor ?
Un robo advisor est un outil automatisé de conseil en investissement. Il s’agit en quelques sorite d’un conseiller en gestion de patrimoine virtuel dont les conseils sont fondés sur une approche algorithmique.

Quel intérêt à recourir à un robo advisor ?
Un robo advisor permet de bénéficier de conseils en investissements pertinents, bon marché, et sans avoir à déplorer de biais cognitifs qui influencent vos investissements puisque l’approche algorithmique gomme l’irrationalité des décisions tout en tenant compte de votre profil d’investisseur, et ce 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Quelles limites à recourir à un robo advisor ?
Le côté humain est bien évidemment totalement gommé et le recours à un robo advisor est bien différent du recours à un conseiller en gestion de patrimoine à qui vous pourrez expliquer, lors d’une rencontre, vos souhaits et désirs en matière d’investissement pour qu’il en tienne compte. Enfin, le robo advisor se limite généralement à la seule allocation d’actifs et vous ne pourrez pas compter sur cet outil pour vos stratégies patrimoniales complexes.

À qui s’adresse les robo advisors ?
Les robo advisors s’adressent aux investisseurs relativement modestes qui ne disposent pas de conseiller en gestion de patrimoine mais qui veulent prendre en main leurs finances et améliorer la rentabilité de leurs investissements. Plutôt jeunes, ils sont très à l’aise avec les outils numériques. Il s’agit donc surtout de jeunes actifs.

Source des images : Freepik

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